
HIPS ! Le vin, un breuvage si précieux comme l’estimait le curé de Chanteloup en 1709 (voir GLA GLA GLA GLA). C’est une boisson qui se garde, sûre en terme sanitaire, valorisée par le christianisme (le sang du Christ), et qui peut entraîner parfois une certaine gaîté. Pour faire ce vin, il fallait des vignes. Celles-ci étaient autrefois présentes dans beaucoup de régions et elles ne donnaient souvent que des vins médiocres, de la piquette. Il s’agissait d’entretenir un lopin dédié à cette culture pour la consommation de vin personnelle ou locale. Cependant, certains terroirs comme le Bordelais étaient depuis longtemps réputés pour leur production.
Dans mes Deux-Sèvres natales, au nord-est du département, près de Thouars, il y a aujourd’hui quelques communes situées sur des terroirs viticoles reconnus. Les vignes y donnent des vins blancs, rosés ou rouges labellisés (« vins du Thouarsais » et « vins d’Anjou ») qui trouvent leur accord avec de nombreux mets. Ces villages et d’autres, à proximité de ces terroirs, avaient suffisamment de vignobles pour fournir du travail à beaucoup d’hommes jusqu’au XIXe siècle. Sur ce territoire, je trouve dans mon arbre généalogique quelques vignerons. Je les connais plutôt mal car il manque beaucoup d’actes paroissiaux dans les communes concernées. Ce que je sais d’eux, c’est qu’il ne s’agit pas de propriétaires mais de journaliers, embauchés selon les saisons pour la taille ou les vendanges, mais sans doute aussi pour d’autres travaux agricoles ou de manutention.
Vigneron, c’est le métier de Louis Rabit, né en 1758, à Coulonges-Thouarsais, marié deux fois, établi à partir de 1803 à Saint-Jacques-de-Thouars et décédé à Rigné en 1816 à l’âge de 57 ans. C’est aussi celui de Jacques Proust, né vers 1772, époux de Jacquette Vergnault, installé à Saint-Jean-de-Thouars à partir de 1805 jusqu’en 1844, année de son décès à l’âge de 73 ans.

J’ai un autre vigneron dans mon arbre et, qui plus est, un SOSA. Il s’appelle Jacques Bidault. Il appartient à une de mes rares branches qui ne soit pas poitevine. Il est né le 14 décembre 1700 à Requeil, dans l’actuel département de la Sarthe, peu réputé pour sa viticulture. Il s’y marie en 1730 avec Anne Boussard avec qui il a 3 enfants. Je trouve trace de son existence jusqu’en 1757… et puis plus rien.
Mes recherches dans la Sarthe n’ont cependant pas été tout à fait inutiles. Elles m’ont permis de découvrir que, dans ce département, à 36 km de Requeil, sur les communes de Lhomme et Ruillé-sur-Loir, est produit un vin blanc d’appellation contrôlée, le Jasnières, qui accompagne, parait-il, à merveille le foie gras, les fruits de mer, les poissons, les viandes blanches ou les volailles. Par contre, plus aucune trace de vignobles autour de Requeil !
Ces recherches ont été plus fructueuses d’un point de vue œnologique que généalogique. Il va quand même falloir vérifier si ce Jasnières va bien avec le foie gras, et aussi me remémorer les vins du Thouarsais. Avec modération, bien sûr ! HIPS !