
Ce que les archives paroissiales, communales ou notariales nous montrent rarement, c’est que nos ancêtres ne se contentaient pas de naître, se marier, procréer et décéder. Entre temps, ils vivaient ! Et vivre, je l’espère, c’est aussi connaître des moments heureux, insouciants : chanter au coin du feu ou durant les travaux des champs, jouer de la musique et danser à un mariage ou lors de fêtes… Grâce au travail des collecteurs de mémoire, il reste aujourd’hui des chants, danses, contes, traditions, recettes d’autrefois. C’est une autre manière que celle des généalogistes de se souvenir du passé. Grâce à eux, je peux aujourd’hui me rappeler de quelques instants joyeux et légers de mes aïeux. J’ai sélectionné pour vous une chanson et une danse traditionnelles du Poitou qui ont traversé les derniers siècles, et que j’aime particulièrement, car elles font aussi partie de ma vie.
Certains de mes ancêtres des Deux-Sèvres ont dû chanter « La mère ageasse » (ou « la pibole »), chanson dont les paroles pourraient dater de 1730 et qui se transmet encore aujourd’hui en Poitou. Elle raconte comment le petit d’une pie (une ageasse et son ageasson) s’est retrouvé dans une église et ce qui s’en suivit. On voit dans cette chanson le poids de la religion mais aussi, qu’il était possible d’en sourire.

Je ne sais pas qui est le chanteur, mais j’aime bien cette version :
Les mêmes aïeux ont dû aussi se conter fleurette sur « L’avant-deux », danse traditionnelle poitevine, apparue au XVIIe siècle.

J’ai eu l’occasion de pratiquer cette danse, mais la vidéo n’est malheureusement pas disponible. À la place, la troupe de Neuvy-Bouin (Deux-Sèvres) sera très bien !
Voilà ces quelques musiques rescapées du passé. Elles prouvent que nos ancêtres n’étaient heureusement pas que des fourmis laborieuses et pouvaient aussi être cigales papillons parfois (Pas trop emblématique du Poitou, la cigale. Je la remplace par le papillon 😉 ).
A reblogué ceci sur Cercle Genealogique de Maisons-Alfort.
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