Littérature et généalogie
La petite dame en son jardin de Bruges : transmettre à ses petits-enfants.
Que serait la généalogie si elle se limitait aux 3 actes qui jalonnent la vie de nos ancêtres ! Beaucoup d’entre nous ont envie d’aller plus loin, d’en savoir plus sur la destinée de ceux qui nous ont précédé. Pour cela, il est important d’écouter et d’être attentifs aux générations les plus proches de nous, il nous faut entendre leurs mots et leurs anecdotes, ainsi nous découvrons des moments de vie qu’aucun document officiel ne pourra jamais nous offrir.
La littérature rend parfois compte de ces échanges, souvent entre un enfant et l’un de ses grands-parents, et de leur importance dans la construction de l’adulte en devenir. C’est le cas de Charles Bertin qui dans La petite dame en son jardin de Bruges évoque la figure de sa grand-mère. Après avoir rêvé d’elle, il décide de retourner sur les traces de celle qui a marqué son enfance, dans la Belgique des années 1920-30.

L’auteur sait merveilleusement saisir les instants fragiles du quotidien, ces moments précieux qui restent dans nos mémoires. À petites touches, il dresse le portrait de Thérèse-Augustine cette femme qui l’a accompagné dans la découverte de son histoire familiale et aussi du monde l’entourait.
C’est ainsi qu’il découvre avec elle les photos de famille, un moment important pour tous les deux quand la grand-mère fait revivre les ombres du passé et que le petit-fils prend conscience du temps qui passe et de l’importance du cadeau qui lui est fait.
« Il y avait une extraordinaire photo de sa famille, prise à la ferme en 1886 […]
J’ai beau passer tous les visages en revue : je ne découvre pas un sourire. Il paraît que j’ai tort de m’en étonner. Une photographie de ce genre était un événement qui marquait dans l’histoire d’une famille et qui ne prêtait nullement à rire : d’ailleurs, conclut doucement ma grand-mère, il n’y en a pas eu d’autre. Pour la plupart de ces gens, cette image est la seule trace qui demeure de leur passage sur la terre. »
Voici le livre nostalgique d’un homme qui regarde son enfance, mais aussi le livre lumineux d’un amour partagé, celui d’un petit garçon et de sa grand-mère.
Bonsoir Raymond et Sylvie,
Je sens que je vais commenter chacun de vos billets en juin tant votre thème me passionne. Je ne connais pas ce livre mais l’idée que l’étude du passé et de sa mémoire permet de construire l’adulte en devenir me donne envie de lire ce livre. Heureusement, les actes disponibles ne se résument pas qu’à l’état civil (ou les regisres paroissiaux) ou, pire, une photo, parfois en effet très trompeuse. Malgré tout, elle reste souvent le seul vestige d’un passé définitivement révolu !
A demain,
Guillaume
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Merci Guillaume, Raymond et moi nous sommes ravis que notre thématique intéresse. Associer généalogie et littérature nous permet de partager 2 de nos passions.
Quant à « La petite dame en son jardin de Bruges », c’est un court récit qui devrait plaire à beaucoup de généalogistes.
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Un livre et un auteur à découvrir donc. C’est vrai que nous lisons les récits avec un regard de généalogiste qui apprécie les détails.
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Oui, tout à fait, je crois que la généalogie nous permet d’aborder nos lectures avec un regard plus attentif. Et puis,on se rend compte que beaucoup de récits peuvent se regarder avec un œil de généalogiste.
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Je l’ai lu il y a longtemps, mais je n’avais pas l’œil généalogique à ce moment là. Il m’avait néanmoins laissé une impression, une petite musique très agréable….
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Oui, « une petite musique très agréable », c’est tout à fait ça ! Pour ma part, j’ai lu ce livre l’an dernier (même si je l’avais repéré à sa sortie), mais je n’aurais sans doute pas perçu l’importance de la transmission et de la famille si parallèlement je n’avais pas été plongée dans ma généalogie.
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