Depuis longtemps, la culture céréalière est une activité agricole importante du Poitou et, par conséquence, du territoire actuel des Deux-Sèvres. Il a donc fallu construire de nombreux moulins pour transformer ce blé en farine pour la consommation locale mais aussi plus lointaine.

Dès le Moyen Âge, on trouve trace dans le Poitou d’établissements dédiés à cette activité. Ainsi, le moulin de Pont-l’Abbé à La Mothe-Saint-Héray est attesté au XIIe siècle comme dépendant de l’abbaye de Saint-Maixent. Bâtir un moulin coûte cher et rapporte beaucoup : les moulins que nous vous ferons découvrir appartiennent alors le plus souvent à des seigneurs ou à des communautés religieuses et ils sont exploités en fermage par des meuniers. Beaucoup sont actionnés par la force hydraulique, mais, à côté de ces moulins à eau, il y a souvent un moulin à vent qui sert à pallier en période estivale le manque de courant. Certains de ces moulins sont consacrés à d’autres activités que la fabrication de la farine (comme les moulins à foulon pour la laine…)
Avec la Révolution, les moulins, comme de nombreux biens appartenant aux seigneurs ou au clergé, sont confisqués. Ils sont mis en vente et rachetés par des petits propriétaires et parfois par des meuniers.
La révolution industrielle signe, en Poitou comme ailleurs, le déclin de la meunerie sous sa forme artisanale. À la fin du XIXe siècle, l’introduction des machines à cylindres à la place des meules crée les conditions d’une productivité beaucoup plus forte. La plupart de nos moulins disparaissent au cours de cette période et seuls restent les plus rentables qui se transforment en minoteries.
C’est ce monde disparu des moulins que Sylvie et moi allons décliner tout au long de ce mois de novembre. Nous avons tous les deux de nombreux ancêtres meuniers. Les plus anciens que nous connaissons vivaient au début du XVIIe siècle. Les plus récents exerçaient cette profession à la fin du XIXe siècle. Ce challengeAZ 2018 est l’occasion pour nous de raconter leur vie et leur métier.
C’est toujours un plaisir de vous lire. À demain !
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J’ai plusieurs ancêtres meuniers dans le Berry (uniquement des moulins à eau). Hâte de lire la suite, et bon challenge !
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Bonjour, je vais suivre avec plaisir cette série de lettres. J’adore les moulins leur petit patrimoine et leur histoire. Magali
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J’ai vraiment hâte de lire ces billets, j’ai moi aussi, de nombreux meuniers chez mes ancêtres… Peut-être découvrirons nous un nouveau cousinage 😉
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Un de mes ancêtres possédant un moulin à eau, c’est avec intérêt que je lirais vos articles.
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Les moulins de nos ancêtres, c’est après les fermes, les lieux de vie et de travail que j’aime découvrir. Je pense que vous allez me faire vivre un très bon mois de novembre !
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Comme Nat ! Hâte de vous lire car comme tu le sais, j’ai 3 branches de meuniers à minima sur la Gâtine et pour l’une avec des allers-retours Vienne/Deux sevres. A très vite !
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Les moulins, leurs meuniers… quelle bonne idée ! ils furent des lieux importants et des personnages incontournables dans la vie de nos ancêtres. Il nous reste quelques tours, peu de moulins à eau… et les histoires que j’attends de lire…
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Un thème que j’ai hâte de suivre chaque jour !
J’ai pu recenser deux meuniers dans la famille (dont un qui sera traité dans ce Challenge !)
A bientôt !
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J’adore les moulins à vent ou à eau. j’ai aussi des ancêtres meuniers en Lorraine et je viens de publier un article sur cette lignée. Au plaisir de vous lire.
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