J comme : Juin

bandeauLa famille Juin n’est pas rattachée directement à mon arbre, mais j’y trouve de nombreux meuniers, lesquels ont continué à exercer leur métier au delà de la Révolution.

Tout commence avec Nicolas Juin, farinier puis meunier, il nait vers 1725 d’un père sans doute charpentier. Il vit tout d’abord à Saint-Paul-en-Gâtine, puis à Saint-Maixent-de-Beugné et enfin à Ardin où il exerce son métier au moulin de Pichereau. Il se marie 2 fois, avec Perrine Meriet puis avec Marie-Madeleine Durand. Elles lui donnent au moins 12 enfants. C’est en 1774, à l’âge de 49 ans, qu’il s’installe avec sa seconde épouse à Pichereau. Ce petit moulin à eau à godets dispose d’une roue et peut moudre 150 kg de farine par jour. Comme il n’est en activité que 5 mois dans l’année, j’imagine que Nicolas travaille dans un moulin à vent ou qu’il exerce un autre métier.
Parmi ses 9 enfants qui atteignent l’âge adulte, au moins 4 fils deviennent meuniers à leur tour, et une fille épouse un moulinier.
– L’ainé, Louis René Juin travaille avec son père au moulin de Pichereau. Après son mariage il y demeure et ses 8 enfants y naissent. Ce n’est qu’à la fin de sa vie qu’il part habiter dans la paroisse voisine de Faye-sur-Ardin.
– Jeanne Juin épouse à 30 ans un meunier, Jean Baudry. Ils vivent longtemps à Ardin avant de partir en Vendée et de finir leur vie au moulin de l’Essert à Saint-Hilaire-des-Loges.
– Louis Juin, va devenir meunier à quelques kilomètres de là, dans la paroisse de Saint-Pompain. Mais après la révolution, et avec la disparition de certains moulins il s’installe à Frontenay Rohan-Rohan où il est aubergiste.
– Jacques Juin demeure à Ardin jusqu’à son mariage, il travaille sans doute avec son père et son frère. En 1795 il s’installe aussi à Saint-Pompain, peut-être avec son frère Louis, où il est farinier. Je sais qu’il est au moulin des Moulières, sur l’Autize, un moulin à eau à une roue qui pouvait moudre 600 kg de farine par jour. Quelques années plus tard, il revient dans sa paroisse natale et exerce le métier de meunier au moulin de Pouzay,. C’est là qu’il meurt en 1820, à l’âge de 46 ans. Aujourd’hui, le moulin de Pouzay existe toujours, il a même été remis en activité.

Moulin-Ardin-Pouzay
La roue du moulin de Pouzay à Ardin

– Mais c’est Jean Juin, le second fils, qui a le parcours le plus notable. Il est tour à tour, et selon les actes, meunier, farinier ou encore marchand de farine. Jean qui commence par travailler avec son père, épouse à 26 ans Marie Bonneau, une jeune femme de 22 ans. Quelques mois plus tard, lors de l’accouchement, la mère et l’enfant meurent. Veuf à 26 ans, il semble qu’il quitte le moulin familial pour partir à la ville. Il s’installe à Niort et travaille dans l’un des moulins de la cité. Il se remarie 3 ans plus tard, en 1786, avec Suzanne Barbot, une fille de meunier. Le couple s’installe paroisse de Saint-Florent (aujourd’hui un quartier de Niort) et Jean commence à exercer le métier de marchand de farine. Ensemble, ils ont au moins 3 enfants. 15 ans plus tard, je retrouve Jean paroisse de Saint-Maixent-de-Beugné, à quelques kilomètres de sa maison natale où il continue son activité de marchand de farine. En 1811, après le décès de Suzanne, Jean se marie pour la 3e fois. Il épouse à Niort Marie Renée Gilbert. Il revient alors vivre dans cette ville et reprend son métier de meunier au moulin de Bouzon sur la Sèvre. Ce moulin à eau peut moudre jusqu’à 120 kg de farine grâce à ses 2 roues, il semble qu’il va rester meunier dans les années qui suivent. Hélas, après seulement 6 ans de mariage, sa troisième épouse meurt. En 1811, trois ans après, il se remarie pour la 4e fois à La Foye-Monjault. Il a 54 ans, et épouse une femme de 43 ans qui est divorcée. C’est la première fois que je rencontre un divorce au cours de mes recherches généalogiques ! Jean s’éteint à Niort à l’âge de 63 ans, sa 4e épouse lui survivra.

Leur père, Nicolas Juin n’était pas issu d’une lignée de meuniers, mais ses enfants puis ses petits-enfants ont suivi sa trace.

4 commentaires sur “J comme : Juin

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  1. Bonjour,

    Merci pour cet article qui me permet d’en savoir un peu plus sur cette famille.

    La femme que Jean épouse à la Foye est Madeleine BAUDIN, la fille du maire. Son divorce avec le tonnelier René GABORIAUD en 1795 est assez exceptionnel. Ce sera d’ailleurs l’unique divorce dans cette commune jusqu’aux abords du XXe siècle (sachant que le divorce est aboli en 1816, sous la Restauration, et ne sera rétabli qu’en 1884). Pierre BAUDIN, le maire de la Foye, était activement pro révolutionnaire. Sa fille a visiblement bénéficié de son parti pris pour les réformes sociales introduites à l’époque. Elle se remariera en 1822 avec Louis LIÈVRE, tailleur d’habits natif en l’occurence de Saint-Hilaire-des-Loges, donc probablement une relation de sa belle-famille.

    Par son alliance avec Madeleine, Jean était devenu propriétaire de plusieurs terrains à la Foye, dont un moulin à vent et certains champs adjacents où l’on peut supposer qu’il cultivait du blé. Ce moulin, situé au nord-ouest du bourg sur la route de Rochénard, se nommait le « Baudin » d’après le nom de famille de Madeleine. Ses aïeux avaient dû être meuniers au XVIIe siècle, avant d’en devenir les propriétaires (en 1686, son ancêtre Antoine BAUDIN est dit fournier, métier parfois associé à celui de meunier, mais durant la Révolution le moulin semble loué à François DUPONT, un autre meunier).

    À priori je ne vois pas de raisons autres que professionnelles qui aient pu amener Jean à la Foye. Il serait intéressant d’en savoir plus sur les circonstances qui ont pu aboutir à cette alliance Juin-Baudin. En tout cas, j’ignore si ce moulin appartenait-il encore aux Baudin lors de leur mariage.

    Le cadastre de la matrice a été publié en avril 1820, peu avant la mort de Jean. Les terrains en sa possession sur la section D1 et D2 du bourg sont référencés et accessibles depuis cette page : ( http://lafoyemonjault.blogspot.com/p/matrice-cadastrale-de-1819.html ).

    Cordialement,

    André

    Aimé par 2 personnes

  2. Bonjour et merci pour votre commentaire. Quand j’ai préparé mon article et découvert ce mariage à La Foye-Monjault, j’ai supposé que vous connaissiez cette histoire, et c’est bien le cas ! J’ai lu dans les actes la demande de Madeleine pour son divorce, mais je n’ai pas eu le temps de chercher au-delà . Merci pour toutes ces précisions qui complètent mes connaissances sur ce couple.

    J’aime

  3. Bonjour,

    Sur le forum CGW79, Jacques DAMOUR a été consulter les contrats de mariage de Madeleine BAUDIN, ce qui nous permet d’en savoir un peu plus :
    – Si l’acte de mariage de Madeleine avec René GABORIAUD reste introuvable, leur contrat de mariage est passé chez VIEN, notaire de la Foye, en septembre 1786. Intéressant, sachant que leur première fille Madeleine naît en décembre de la même année. Cette union est donc atypique dès le départ.
    – Le contrat de mariage avec Jean JUIN est passé chez le même notaire le jour du mariage (5 juin).
    – Dans les deux cas, Madeleine est dite propriétaire mais il n’est fait aucun cas du moulin. Ce n’est donc pas par son intermédiaire (hélas pour mon hypothèse) que Jean a pu acquérir ce moulin.

    Cordialement,

    André

    Aimé par 1 personne

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