Les premiers moulins à eau remontent au IIe siècle avant JC. À l’époque de nos meuniers, au XVIIe et au XVIIIe siècle, ils sont nombreux, le long de tous les cours d’eau. Le meunier alimente très souvent son moulin par un bief, ce canal qui conduit l’eau de la rivière jusqu’à la roue. Grâce à des vannes, des écluses, le moulinier peut réguler l’alimentation en eau de son moulin.
C’est sur la Sèvre niortaise que je compte le plus grand nombre de meuniers. Le plus important cours d’eau des Deux-Sèvres est un fleuve dont les sources se situent dans les Deux-Sèvres, entre Melle et La Mothe-Saint-Héray, puis traverse le Marais Poitevin et se jette dans l’anse de l’Aiguillon, face à l’île de Ré.

Il existe de nombreux plans de la Sèvre datant de la fin du XIXe siècle. Ces plans ont été réalisés à la demande du service hydraulique, dépendant des Ponts et Chaussées et rattaché au ministère des Travaux Publics. Celui que je vous présente concerne la traversée de la commune de Sainte-Pezenne (aujourd’hui Niort) et englobe des moulins que je connais bien : Anne (où vivaient mes ancêtres François Hurtault et Marie Chenu, puis leurs enfants) , Grange (résidence de Jean-Charles Couraud, le fils de mes aïeux, et Marie Boutin sa femme), Comporté et les Loups (demeures de Louis Favreau, petit-fils de mes ancêtres)…
La carte de Cassini et le plan montrent bien que la Sèvre est un fleuve calme aux nombreux méandres qui, de sa source à Niort, dessinent des boucles sur plus de 50 kilomètres. Cette particularité a facilité l’installation de moulins. En regardant de plus près les détails d’autres plans du service hydraulique, je remarque qu’au moment de la construction, comme au moulin de Grange, le choix de l’emplacement se portait sur des bras ou des biefs pour réguler le débit de l’eau.
Sources :
Carte de Cassini N°101
AD79 : plans série S, Sc 8780
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