
Le 8 novembre, nous honorons sainte Élisabeth de la Trinité. D’origine berrichonne, Élisabeth Catez naît en 1880 dans une famille bourgeoise qui part s’installer à Dijon. Enfant au caractère difficile, elle se tourne tôt vers la prière et, plutôt que d’épouser un jeune homme de bonne famille, elle choisit à sa majorité d’entrer au Carmel. Elle va y passer 5 ans d’union intime avec Dieu. Cette vie lui apporte la paix, malgré une grave maladie qui l’emporte à 26 ans. Peu de temps après sa mort, ses écrits sont publiés et trouvent un large public. Elle est béatifiée par Jean-Paul II en 1984.
Il y a plusieurs Élisabeth dans mon arbre, le prénom est fréquent. Celle que j’ai choisi d’évoquer est Élisabeth Mitard, née vers 1660. Elle est ma sosa 577 à la 10e génération. Je connais ses parents, Pierre Mitard et Catherine Juin, une famille plutôt aisée de Coulonges-les-Royaux (aujourd’hui Coulonges-sur-l’Autize) et elle n’a qu’un frère Jacques. En 1682, elle épouse à Saint-Laurs Pierre Morisset. Sur leur acte de mariage, les paraphes sont nombreux, les mariés et leurs parents signent tous. Un notaire est présent, hélas ! pas de trace de ce notaire aux Archives départementales, je ne peux donc pas retrouver leur contrat de mariage. Élisabeth et Pierre passent la plus grande partie de leur vie commune à Saint-Laurs, ils résident cependant quelques années à Coulonges-les-Royaux. Le couple a 11 enfants dont au moins 8 arrivent à l’âge adulte. Pierre est sans doute un chaulier et plusieurs de ses fils le seront. La paroisse de Saint-Laurs en compte à l’époque plusieurs car la production locale de chaux est réputée pour sa qualité. Elle est expédiée à Niort où elle sert peut-être au travail de la chamoiserie. Élisabeth élève ses enfants, tient la maison, mène une vie qui semble paisible. Elle décède en 1724, 4 ans après son époux, à l’âge de 63 ans.
Plus de différences que de points communs entre ma sainte et ma sosa ! L’une meurt à 26 ans, l’autre à 63 ; l’une n’a bien sûr pas d’enfant, l’autre 11 ! Mais quelques points communs cependant. L’écriture tout d’abord, notre sainte a beaucoup écrit, mon ancêtre savait signer d’un paraphe assuré pour l’époque chez une femme. On nous dit aussi qu’Élisabeth de la Trinité avait du tempérament, Élisabeth Mitard aussi je crois. En effet, au décès de ses parents, elle prend part à la succession au même titre que son frère. Le partage se fait en « 2 lots les plus égaux que faire se peut par 2 billets marqués par premier et second, le premier est arrivé à la dite Élisabeth Mitard ». Les femmes de cette famille me semblent avoir une place importante, Élisabeth n’a qu’un frère et sa mère, qui elle aussi sait écrire, lui a sans doute permis d’exister pleinement. Le tirage au sort des lots pour la succession, même s’il est habituel, montre que rien n’a été fait pour favoriser Jacques Mitard au détriment de sa sœur. Ma sainte et ma sosa ont vécu à des époques et dans des milieux différents, mais elles étaient 2 femmes de caractère !
Bonjour,
Merci de m’avoir fait découvrir cette Sainte Elisabeth, je ne connaissais que celle du 17 novembre;
Maintenant, je vais demander qu’on me souhaite ma fête…2 fois!!!super!!
Et merci pour vos écrits, toujours très sympas.
Babeth (Elisabeth) POINT
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Merci Babeth !
Heueusement pour nous il y a des saints (et des bienheureux) assez obscurs, cela nous a permis de trouver des ancêtres pour chaque jour du ChalengeAZ …
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