Bonnes gens, saint Nazaire, fêté le 18 novembre, est un abbé de l’abbaye bénédictine Saint-Honorat de Lérins, dans le diocèse de Fréjus, que sa sagesse et sa fidélité à la vie monastique a conduit à la sainteté. On n’en sait guère plus sur lui. Il ne faut pas le confondre avec son homonyme martyr du Ier siècle sous Néron qui peut être fêté le 19 juin, le 28 juillet ou encore le 14 octobre mais pas en novembre.
Je croise régulièrement des Radegonde, des Généroux, des Clémentin, dans mon arbre parce que ces prénoms correspondent à des saints particulièrement honorés dans le Poitou ou ayant donné leur nom à une paroisse. Mais ce n’est pas le cas de Nazaire qui n’a aucune occurrence dans les toponymes deux-sévriens. Alors, le 8 décembre 1734 à La Chapelle-Saint-Laurent, quelle mouche a donc piqué le cabaretier Pierre Roy et son épouse Mathurine Vrignault pour qu’ils donnent à leur onzième et dernier enfant le prénom de Jean Nazaire ? Ce n’est pas un caprice surgi de nulle part ; il a été inspiré par le choix du parrain, Nazaire Fougoux, poêlier-chaudronnier originaire de Condat dans le Cantal. Et lui même tenait son prénom de l’église de la paroisse où il est né en 1711, consacrée à saint Nazaire.
Ce prénom de Jean Nazaire, je ne le rencontre qu’au baptême du fils du tavernier. Par la suite, il se fera toujours appeler Jean Roy : à son mariage en 1760 avec la toute jeune Marie Fuzeau, à la naissance de ses 9 enfants entre 1762 et 1780. Il sait écrire, contrairement à sa descendance. Il n’a pas repris le métier de son père, ses 2 frères aînés sont passés avant lui. Il est donc métayer, dans le village de Chanteloup. Comme dans beaucoup de familles, plusieurs enfants meurent en bas âge et son épouse décède bien jeune en 1781, âgée de seulement 37 ans. Jean Nazaire ne se remarie pas, il a pourtant encore toute une marmaille à charge. La solidarité familiale joue alors sans doute un rôle important dans les années qui suivent, même s’il est difficile de l’évaluer. Jean Nazaire traverse indemne les guerres de Vendée qui ont ensanglanté la région, avant de terminer sa vie chez son fils Louis sur la commune de Boismé le 8 avril 1803 à l’âge de 67 ans.
Bien sûr, mon sosa n° 152 ne s’est jamais fait appeler Nazaire tout au long de sa vie. C’était quand même son second prénom et il le tenait de son parrain, un artisan sans doute très joyeux car il ne manquait pas une noce ou un baptême dans sa paroisse. Mon ancêtre était-il sage et fidèle comme son saint patron, ou bien était-il sociable et gai comme son parrain ?
Pour le coup, c’est bien la première fois que je vois le prénom Nazaire utilisé !
J’aimeJ’aime
Avec retard je lis votre challenge. Pas de Nazaire dans ma généalogie, mais j’habite le 44 et Saint-Nazaire pas si loin ! Par ailleurs, j’ai visité un site superbe appelé « site de Saint-Nazaire »… en Corrèze en visitant la mairie d’un joli village afin d’obtenir un acte généalogique d’un de mes petits-enfants.
J’aimeAimé par 1 personne