Marie-Madeleine de l’Incarnation, naît en 1770 à Porto Santo Stefano en Italie. Très pieuse, elle entre à 16 ans au monastère et prononce ses vœux à 19 ans. Elle devient abbesse à seulement 32 ans et sa renommée grandit. Elle a le projet de fonder une communauté religieuse, ce qu’elle va pouvoir mener à bien grâce à l’accord du pape Pie VII. Ce sera l’institut de l’Adoration Perpétuelle du Très Saint Sacrement, un ordre qui compte aujourd’hui plus de 90 monastères à travers le monde. Marie-Madeleine décède à Rome en 1824 et est béatifiée le 3 mai 2008 en la basilique Saint-Jean-de-Latran à Rome.
Marie-Madeleine Couraud, mon ancêtre 29 à la 5e génération, voit le jour le 22 mai 1797 à Saint-Maxire. Elle est la 5e enfant de Charles Couraud, un farinier, et de Marie-Madeleine Sicot. Alors qu’elle est adolescente, son père change de moulin et la famille s’installe à Sainte-Pezenne (aujourd’hui un quartier de Niort), au village de Surimeau. Comme beaucoup de jeunes femmes de l’époque, elle devient couturière. C’est dans son village qu’elle rencontre un jeune paysan, Pierre-Colas Faraud. Une idylle se noue entre les 2 jeunes gens et bientôt Marie-Madeleine découvre qu’elle est enceinte. Elle cache sans doute assez longtemps son état à ses parents. La grossesse est-elle trop visible pour prévoir un mariage ? Peut-être même que les parents ne sont pas informés. En tout cas, c’est dans sa famille qu’elle accouche d’un petit garçon. Le lendemain, à midi, Pierre-Colas Faraud va déclarer l’enfant à la mairie. Moins de 3 semaines plus tard, le jeune couple régularise sa situation en présence de leurs proches. Ils se marient à la marie de Sainte-Pezenne et reconnaissent leur fils pendant la cérémonie. Tous 2 demeurent dans leur village où naîtront leurs 9 autres enfants, dont mon ancêtre Agathe. Sur la fin de leur vie, le couple part s’installer à Faye-sur-Ardin, c’est ici que s’éteint Pierre-Colas à l’âge de 78 ans. Marie-Madeleine demeure alors avec l’un de ses fils, Pierre. Elle termine sa vie à Ardin chez sa fille Rose-Madeleine et chez son gendre, elle a 81 ans quand elle quitte ce monde.
Si Marie-Madeleine Couraud n’a pas fondé 90 monastères comme notre bienheureuse, elle a quand même mis au monde 10 enfants et ça c’est déjà beaucoup !
Je suis déçue, je croyais qu’aujourd’hui c’était la ST SATURNIN ( la fête des canetons)…
Sinon, comme d’habitude, votre article est toujours aussi intéressant.
10 enfants, malheureusement, c’était le lot des femmes dans le passé, et combien mouraient en bas âge?? C’était le cas de mes 2 arrières gd-mères maternelles, l’une en BRETAGNE , l’autre en ALSACE LORRAINE.
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C’est aussi la saint Saturnin, on trouve toujours plusieurs saints pour chaque jour, heureusement pour nous 🙂
Mettre au monde 10 enfants tout en assurant souvent une part de travail en même temps, ça ne fait pas vraiment rêver !
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Bonsoir,
déformation professionnelle, je ne peux pas ne pas parler de Marie Guyart, née en 1599 à Tours et décédée en 1672 à Québec.
Fille d’un maître boulanger, elle souhaite vivre cloîtrée dès l’âge de 14 ans. Ses parents s’opposant à son choix, la marie à l’âge de 17 ans, à un maître ouvrier en soie, Claude Martin. Malgré la naissance de son fils en 1619, bien que veuve à 20 ans et endettée, son aspiration à une vie religieuse ne la quitte pas. Ne voulant pas se remarier et après avoir élevé son fils, elle entre au couvent des Ursulines de Tours en 1631. En 1639, elle part avec 2 autres Ursulines pour fonder un monastère à Québec. Elle meurt à Québec en 1672.
Marie Guyart, qui a pris le nom de Maire de l’Incarnation, est béatifiée par le pape saint Jean-Paul II le 22 juin 1980. Elle est désignée personnage historique en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec.
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Merci Stefieh pour ce commentaire. Je ne connaissais pas du tout cette sainte, et pourtant Tours n’est pas si loin du Poitou !
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L’hôtel de la Petite Bourdaisière ainsi que la chapelle Saint-Michel (bâtiments appartenant à l’ancien couvent des Ursulines) ont été transformés en musée Marie de l’Incarnation et se visitent.
C’est bon, j’arrête de vendre Tours :p !
Mon arrière grand-père était de la Vienne…et s’est marié en Touraine…avec une Loirétaine.
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Merci Sylvie pour ce Challenge.
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Et merci à toi de nous avoir suivis !
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Merci Stefieh d’avoir parlé de Marie Guyart donc du Québec, pour y être allé 9 fois chez des amis(es), je connais l’histoire de Marie Guyart. et de celles qui ont aidé ce pays à devenir ce qu’il est devenu. Une pensée vers la première sainte autochtone Sainte Kateri Tekahawitha dont l’image m’a suivie dans ma maison de retraite ! Mais j’ignore encore quel jour elle célébrée ! (Je cousine avec feuilles d’ardoises de loin !)
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