
Rendre son dernier souffle pendant le siège de Paris
Antoine KAROLEVIEZ naît le 5 mai 1848 à Airvault, fils d’Ambroise KAROLEVIEZ, cantonnier, et de son épouse Louise Adèle BOISSIEUX. Suite à une erreur de date d’une année, il appartient à la classe 1869. Quand il se présente cette année-là, il réside à Saint-Jouin-de-Marnes et exerce la profession de chaisier. Il a les cheveux et sourcils châtains, le front rond, les yeux bleus, le nez long et mince, la bouche moyenne, le menton rond, le visage ovale et le teint coloré. Il possède une tache au-dessus de l’œil droit et une autre au-dessous. Il mesure 1 mètre 63 et sait lire et écrire.
L’année suivante, peu après la déclaration de guerre, il intègre l’armée d’active et rejoint le 55e régiment d’infanterie le 10 août. Il est sans doute aussitôt versé au 114e régiment d’infanterie où il est formé au maniement des armes.
Le 1er septembre qui voit la défaite de Sedan et la capture de Napoléon III signe la fin du Second Empire. La IIIe République tout juste constituée avec à sa tête Gambetta décide de poursuivre la lutte. Il faut protéger la ville de Paris, assiégée depuis le 20 septembre par les Prussiens. Antoine KAROLEVIEZ avec ses camarades de régiment fait partie des 220 000 soldats qui ont la tache de défendre la capitale durant les longs et difficiles mois de siège. Des combats ont leu à Châtillon, Buzenval, Le Bourget… La capitale bombardée, coupée du reste du pays, doit se rationner. Certains mangent des animaux du zoo, du cheval, du chien ou du chat pour survivre. Le siège ne prend fin qu’avec l’armistice du 28 janvier 1871.
Antoine KAROLEVIEZ ne meurt ni sous les obus lancés par l’ennemi, ni au cours des combats aux alentours de Paris. Il rend son dernier souffle suite à une double pneumonie, le 26 janvier à 8 heures du soir à l’hôpital Saint-Martin. Il y était rentré le 20. L’acte de décès n’arrivera que 2 ans plus tard, le 14 août 1872, dans la commune de Saint-Jouin-de-Marnes.
Le siège de Paris a vu mourir au combat de nombreux soldats deux-sévriens comme Alexandre BARIET de Moncoutant, Louis Auguste BAUDOUIN de La Chapelle-Saint-Laurent ou François BERNELAS de Clavé… mais peut-être étaient-ils moins nombreux que ceux décédés d’une maladie respiratoire à travers toute la France. À cause de conditions sanitaires et climatiques difficiles, 79 Deux-Sévriens (au moins) sont morts de pneumonie, de bronchite, de pleurésie, de phtisie ou de tuberculose comme Jacques MALLET de Chey, Joseph MERIET de Clessé ou François METAY de Saint-Georges-de-Noisné…
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