M comme MOREAU Émile

Être honoré après la bataille de La Bourgonce

Émile Auguste René MOREAU est né le 15 octobre 1848 à Châtillon-sur-Sèvre, aujourd’hui, Mauléon, fils d’Auguste Stanislas Joseph MOREAU, propriétaire, et de Constance Jeanne YVON son épouse. Né dans une famille aisée, il peut poursuivre des études. Il est étudiant en médecine l’année de ses 20 ans et de la conscription. C’est un jeune homme aux cheveux et sourcils châtains, aux yeux roux, au front haut, au nez moyen, à la bouche moyenne, au menton rond, au visage plein et au teint coloré. Il mesure 1 mètre 69. Le tirage au sort le désigne pour partir mais sa situation familiale lui permet de se faire remplacer, il peut donc poursuivre voire achever ses études.

2 ans plus tard, comme tous les jeunes gens de son âge, il est appelé pour défendre le territoire. C’est un chirurgien plein d’avenir qui intègre la garde mobile. Ses compétences professionnelles lui octroient le grade d’aide-major, en charge de soigner les blessés et les malades. Il part donc avec ses camarades deux-sévriens de Niort par le train le 18 septembre. Poitiers, Tours, Vierzon où ils s’arrêtent quelques jours pour recevoir leurs armes et apprendre quelques rudiments, puis Nevers et enfin arrivée à Épinal (Vosges) le 4 octobre.

Combat de La Bourgonce

Les Prussiens sont tout près, à quelques kilomètres de là. La rencontre entre les deux armées se fait le 6 octobre sur les communes de Bruyères et de La Bourgonce. Engagée par les Allemands le matin, la bataille est encore incertaine à 13 heures. L’ar­tillerie ennemie fait la différence. La lutte se poursuit dans les sous-bois, à l’arme blanche. La retraite française se transforme en déroute vers 17 heures. 300 soldats français sont tués, 500 sont blessés et 588 sont faits prisonniers.

Le monument aux morts de Saint-Rémy (Vosges)

Cette défaite française est vivement ressentie dans les Deux-Sèvres car plusieurs bataillons du 34e d’infanterie se sont battus à La Bourgonce. Au moins 55 gardes mobiles du département y sont morts ou ont disparu comme Auguste AUDOUARD de Lussay, Dieudonné TRAVERS de Lusseray, Adolphe Eugène VIVIER de Saint-Maxire… Pour se souvenir d’eux, le département décida d’ériger un monument à leur mémoire à Saint-Rémy dans les Vosges, tout près du lieu où tant d’entre eux périrent. 39 noms y sont gravés mais ceux d’Émile MOREAU et de plusieurs autres ont été oubliés.

Edmond BELOT Source La chapelle de Luzay

Les livres de l’époque consacrés à notre département pendant la guerre ont encensé le comportement héroïque de certains soldats ce jour-là : la mort d’Edmond BELOT de Thouars a été particulièrement relatée. Ce jeune lieutenant chargé de défendre le hameau de Nompalize est atteint par une balle à la cuisse. Des Prussiens se précipitent sur lui, lui demandent s’il est Français. « Oui, je le suis » répond-il. Ils le lardent alors de coups de baïonnettes et l’assomment à coups de crosses. Malgré tout, il respire encore. C’est alors qu’un officier prussien lui tire une balle dans la tempe.

La mort du major Émile MOREAU est sans doute tout autant tragique. Il prodigue des soins aux blessés quand il est à son tour atteint par une balle. Transporté chez un habitant, Jean-Baptiste IDOUX, il décède le lendemain. Ces deux décès ont plongé dans l’affliction des familles qui ont pu, grâce à leurs relations, rapatrier les corps de leurs enfants. Edmond BELOT repose dans une chapelle construite pour lui à Luzay près de Thouars et le corps d’Émile MOREAU réclamé par son beau-frère M. BERTIER a pu être inhumé à Châtillon-sur-Sèvre.

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