
Disparaître à jamais
René OLEREAU est né le 24 septembre 1845 à Vallans, canton de Frontenay-Rohan-Rohan. Il est le fils de René OLEREAU, cultivateur, et de Louise SARRAZIN son épouse. René OLEREAU est l’exemple-type du jeune homme des Deux-Sèvres décédé durant la guerre de 1870 pour lequel nous ne savons presque rien de plus que ce que nous apprend son acte de naissance. En cherchant sur le canton de Frontenay-Rohan-Rohan et sur ceux voisins, le Cercle généalogique des Deux-Sèvres n’a trouvé son nom ni dans la liste de tirage au sort de sa classe 1865, ni dans la liste du contingent. Peut-être résidait-il cette année-là loin de son lieu de naissance. Nous savons qu’en 1870, au déclenchement de la guerre, il n’était pas dans l’armée active. Il appartenait à la garde nationale et il a donc rejoint le 34e régiment d’infanterie, comme la majorité des mobiles du Deux-Sèvres.
En effet, en 1880, sur la feuille de 3 lignes renseignant les jeunes hommes de sa commune morts pendant la guerre 1870-71, le maire de Vallans écrit en premier dans son tableau : « Nom et Prénom : OLLEREAU René ; Date et Lieu de décès : INCONNU ; Incorporation dans : Garde nationale mobile, 34e régiment ».

Où, quand et comment est-il mort ? Le 34e régiment de ligne a participé à de nombreux combats, La Bourgonce, Beaune-la-Rolande, Villersexel…
Outre les combats, il y a eu des prisonniers en Allemagne, des internés en Suisse, des blessés et malades envoyés dans des ambulances ou des hospices à l’arrière du front… autant d’endroits et de raisons de mourir. Le Cercle généalogique a parfois réussi à découvrir le lieu, la date et les circonstances des décès de jeunes gens considérés disparus à jamais par leurs familles qui n’avaient à l’époque aucune nouvelle. Mais pour d’autres, nous n’avons rien trouvé d’autre que leur nom sur un monument aux morts ou sur une liste rédigée par un maire du département en 1880.
Parmi les hommes pour lesquels nous ne savons rien sur le décès, parmi ces jeunes gens dont les parents ont dû en vain attendre longtemps le retour, il y avait Pierre DELEZAY de Mairé-Levescault, Jacques MICHEAU de Magné, Jacques ROUSSEAU d’Ardin et tant d’autres… L’association a ainsi recensé 233 soldats disparus pour les Deux-Sèvres.
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