
Périr en franc-tireur
Firmin VALLEMONT a été trouvé le 9 octobre 1849 exposé à la boîte de l’hospice de Niort. Il vit donc le sort des enfants placés et fait différents apprentissages chez des menuisiers. Il donne satisfaction à ses différents employeurs. En 1869, il tire au sort un numéro qui aurait dû l’envoyer dans l’armée active mais il est réformé car faible de constitution. Il semble même ne pas avoir été versé dans la réserve des gardes mobiles. Si certains se seraient satisfaits de pouvoir éviter la guerre et ses horreurs à venir, ce ne semble pas être le cas de Firmin VALLEMONT. Puisqu’il ne peut être ni soldat, ni garde mobile, il va être franc-tireur.
Les francs-tireurs sont des hommes ne faisant pas partie de l’armée active ou de réserve désirant combattre l’ennemi. Ce sont donc des volontaires regroupés en corps francs plus ou moins organisés et nombreux. On peut citer la légion des volontaires de l’Ouest constituée de zouaves pontificaux, les francs-tireurs de Montevideo, les tirailleurs de Garibaldi… Ils servaient le plus souvent d’éclaireurs à l’armée régulière. Il valait mieux pour eux ne pas tomber prisonnier car ils n’étaient pas considérés comme belligérants par l’ennemi et n’avaient pas le statut un peu protecteur de prisonniers de guerre. Dans les Deux-Sèvres, c’est Auguste POINSIGNON qui forme le corps des francs-tireurs du département.
Est-ce à ce corps qu’appartenait Firmin VALLEMONT ? Était-il éclaireur de l’armée de la Loire ? Il meurt le 8 janvier 1871 à l’ambulance du Théâtre du Mans. Il n’est pas le seul franc-tireur deux-sévrien à perdre la vie durant la guerre franco-allemande : subissent le même sort Marc Pierre CHAUVEAU d’Airvault, Gustave LOUVEL de Niort, Charles GUIBERTEAU de Moutiers-sous-Argenton…
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