Z comme Zoom sur les mines : qu’en reste-t-il aujourd’hui ?

À bicyclette…

Après des visites aux Archives départementales des Deux-Sèvres, à la mairie de Saint-Laurs et afin de compléter la préparation du challenge, nous sommes partis à vélo sur les traces des mineurs à Saint-Laurs et au centre minier de Faymoreau.

Nous avons commencé par Faymoreau, commune située en Vendée, à quelques kilomètres de Saint-Laurs qui a conservé l’histoire de son passé minier. Il y existe un petit musée de la mine, plutôt didactique et bien mis en valeur. L’entrée se fait par la salle des pendus (là où les mineurs déposaient leurs vêtements avant de descendre), puis quelques panneaux racontent l’histoire du bassin houiller. En complément, divers objets, dont les lampes des mineurs, permettent de retrouver l’environnement minier. Ensuite, c’est la descente au fonds du puits par un ascenseur qui nous donne l’illusion d’une longue plongée. Nous déambulons alors dans la reconstitution d’un boyau avec des mannequins en situation : creusant, faisant une pause déjeuner (le briquet), poussant les wagons…

La salle des pendus

La remontée nous ramène sur le carreau où sont évoqués « les métiers du jour » (ceux qui se pratiquent à la surface). L’exposition parle aussi du syndicalisme, des grèves, de la vie quotidienne… et une vidéo regroupe des témoignages de mineurs sur leur vie autrefois.

Une promenade dans le village complète bien la visite. Elle permet de parcourir les corons qui existent encore : celui des familles de mineurs, celui des célibataires et celui des contremaîtres dit des « bas de soie » (ces bas que pouvaient s’offrir les femmes des contremaîtres). Les belles maisons du docteur et de la direction sont aussi visibles. La chapelle des mineurs et l’hôtel des mines concluent l’excursion. Le village n’a guère changé depuis la fin du 19e siècle et nous laisse facilement imaginer le cadre de vie au temps de mines.

Le lendemain, nous avons repris les vélos pour aller à Saint-Laurs parcourir le sentier de randonnée dit des galibots (les enfants mineurs), sentier qui propose de parcourir les lieux de l’histoire des mines. Le départ se fait à l’église, avec son vitrail du XIXe siècle mettant à l’honneur Saint-Laurent et Sainte-Barbe, patronne des mineurs. Après un détour par le pont de 5 mètres, qui permettait au train d’enjamber le ruisseau, nous rejoignons la mairie et prenons la route du puits Saint-Laurent. Le chemin passe à l’arrière du « château des mines », autrefois lieu d’habitation des directeurs, ingénieurs… Le bâtiment est toujours là, on le contourne par l’extérieur et on n’aperçoit pas la cour intérieure.

« Le château des mines »

Du puits Saint-Laurent, juste après, il n’en reste rien. Une scierie s’est installée à l’emplacement des bâtiments. On peut deviner que le coteau boisé à l’arrière a dû être un terril.

Depuis l’ancien puits, un petit chemin permet de rejoindre le village de la Rampière. Les maisons de l’entrée du village ont trop changé pour qu’on puisse y retrouver l’architecture des corons. La route nous conduit ensuite sur la place, le Quereux, haut lieu de rassemblement des mineurs avec le café du Midi. C’est ici que les ouvriers se retrouvaient pour se détendre après le travail mais c’est aussi le point de regroupement des contestations et des grèves. La place n’a pas changé et le café, devenu maison d’habitation, est toujours là.

Nous quittons ensuite la Rampière pour prendre la direction des autres puits. Hélas ! il y a encore moins de vestiges à Sainte-Marie où se trouve aujourd’hui une maison récente. Pour Sainte-Claire, seules les ruines d’un grand mur accolé à une maison rappellent les anciens bâtiments.

Vestiges du puits Sainte-Claire

Enfin, à l’emplacement de Sainte-Clotilde se trouve aujourd’hui une maison d’habitation dont le jardin laisse deviner quelques traces de la mine. Les propriétaires actuels ont gardé une borne sur laquelle on peut lire : mine de Sainte Clotilde.
Le retour se fait avec un passage sur la commune du Busseau, puis la traversée des hameaux de la Caumaillère et de la Geloterie avant de rejoindre notre point de départ à l’église.

Cette boucle à vélo d’une douzaine de kilomètres nous a permis de retrouver les emplacements du passé minier du village, mais le peu de vestiges encore visibles demande de l’imagination pour se représenter les lieux et la vie de l’époque. Malgré tout, après avoir passé beaucoup de temps à chercher nos mineurs et leur vie aux archives et sur le net, ce périple cycliste de deux jours nous a donné des paysages et des impressions sur toutes les histoires que nous avons étudiées ces derniers mois.

C’est ainsi que s’achève notre Challenge au cœur des mines de Saint-Laurs. Il fut l’occasion de belles découvertes qui n’ont pas toutes trouvées leur place ici. Nous vous proposerons de retrouver bientôt quelques autres destins étonnants…

21 commentaires sur “Z comme Zoom sur les mines : qu’en reste-t-il aujourd’hui ?

Ajouter un commentaire

  1. Promenade dans le temps avec les débuts de l’industrialisation avec le charbon, des chemins de fer.
    Des documents très intéressants sur la vie des mineurs, de leurs familles et des migrations pour trouver du travail.
    Bravo à vous deux pour ces remarquables recherches.

    Aimé par 2 personnes

  2. Le village est reconstruit, chacun y trouve sa place, tous les travailleurs de la mine, mais aussi le chef de gare, le prêtre, etc. J’ai fait des liens entre le château des Mines de St Laurs et et celui de St Georges du Layon, les migrations avec le jeu de boule de fort la Bretonne de Trélazé ou celui des « bas de soie »… Bravo !

    Aimé par 2 personnes

    1. Oui Mauricette, nous avons essayé de faire revivre un village de paysans qui a été complétement transformé (et durablement) par l’arrivée de l’activité minière.

      J’aime

    1. Merci Marie-Isabelle, il est toujours agréable de voir ou revoir les lieux évoqués dans nos articles. Et même si c’est le village de mon enfance, j’ai porté un autre regard sur lui ce jour-là.

      J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Site Web créé avec WordPress.com.

Retour en haut ↑

Epik Epoque

Généalogie deux-sévrienne

Nids de MOINEAU

Site généalogique consacré aux MOINEAU de Mauzé-Thouarsais et d'ailleurs.

L'arbre de nos ancêtres

Généalogie deux-sévrienne

genealogiepratique.fr

Pratiquez la généalogie en toute simplicité

La généalogie par GénéaBlog86 !

Généalogie deux-sévrienne

La Pissarderie

Généalogie deux-sévrienne

La Drôlesse

Généalogie en Poitou et Anjou

GeneaTech

Généalogie deux-sévrienne

GÉNÉA79

Le blog du Cercle généalogique des Deux-Sèvres

Nelly, ancêtre du Poitou

Blog généalogique Poitou, Dordogne et Pas-de-Calais

Chemin de Papier

Généalogie deux-sévrienne

La Gazette des Ancêtres

Généalogie deux-sévrienne

De Moi à la Généalogie

Généalogie deux-sévrienne

Lulu Sorcière Archive

Généalogie deux-sévrienne

Gallica

Généalogie deux-sévrienne

Epik Epoque

Généalogie deux-sévrienne

Nids de MOINEAU

Site généalogique consacré aux MOINEAU de Mauzé-Thouarsais et d'ailleurs.

L'arbre de nos ancêtres

Généalogie deux-sévrienne

genealogiepratique.fr

Pratiquez la généalogie en toute simplicité

La généalogie par GénéaBlog86 !

Généalogie deux-sévrienne

La Pissarderie

Généalogie deux-sévrienne

La Drôlesse

Généalogie en Poitou et Anjou

GeneaTech

Généalogie deux-sévrienne

GÉNÉA79

Le blog du Cercle généalogique des Deux-Sèvres

Nelly, ancêtre du Poitou

Blog généalogique Poitou, Dordogne et Pas-de-Calais

Chemin de Papier

Généalogie deux-sévrienne

La Gazette des Ancêtres

Généalogie deux-sévrienne

De Moi à la Généalogie

Généalogie deux-sévrienne

Lulu Sorcière Archive

Généalogie deux-sévrienne

Gallica

Généalogie deux-sévrienne

Feuilles d'ardoise

Notes généalogiques d'Anjou et d'ailleurs

%d blogueurs aiment cette page :