#challengeaz : EUH…

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dessin extrait de « La Rubrique-à-brac » de Gotlib (éd. Dargaud)

L’incertitude est quelque chose de souvent ressenti quand on fait de la généalogie. Ce n’est pas un mal car, comme dans la vie, il faut éviter d’être trop sûr de soi.

Quand on débute, il y a  tout d’abord les nombreux pièges de la lecture des actes qu’il faut éviter : les homonymies, les différentes graphies des noms propres, les écritures plus ou moins lisibles, les erreurs de transcription… les raisons de se tromper ne manquent pas et tout cela est source d’hésitation.

Avec l’expérience, maintenant, mes « EUH… » les plus fréquents concernent plutôt l’écriture que je dois adopter pour les noms propres (lieux, prénoms, noms de famille…). Ceux-ci ont varié énormément, en fonction des époques et des endroits, évidemment, mais aussi du niveau d’instruction des rédacteurs. Sur le même acte, une personne ou un lieu peuvent être écrits de deux ou trois façons différentes. Sur toute une vie, une même personne peut voir son nom rédigé de plus de dix manières. Quelle graphie dois-je mettre en avant sur mes documents personnels : arbres, fiches individuelles, blog… ?

J’ai résolu le problème assez vite et assez facilement pour les lieux (villes, villages, hameaux, châteaux…) des Deux-Sèvres où se trouve la majeure partie de ma généalogie. J’utilise le « Dictionnaire topographique des Deux-Sèvres » de Bélisaire Ledain (quel beau prénom !) accessible depuis Gallica. Il a été édité en 1902 mais les toponymes ont assez peu évolué depuis. Cependant, j’ai encore et toujours des incertitudes quand je visite virtuellement d’autres départements français que, de surcroit,  je connais moins.

BélisaireLedain
Bélisaire Ledain (1832-1897)

Pour les prénoms, je sais bien que leur écriture est libre aujourd’hui et je le vois bien dans l’état civil contemporain qui accepte de très nombreuses formes. Cependant, je considère quand même que des graphies comme « Anriette » ou « Jeaque » sont des maladresses et je préfère rétablir « Henriette » et « Jacques ». En règle générale, je choisis l’écriture actuelle la plus courante, par exemple « Jean » au lieu de « Jan » ou « Jehan ». Il reste quelques doutes à avoir notamment sur les prénoms rares du XIXe  (Bélisaire !!!).

Mais le grand Embêtement (avec un grand EUH), c’est évidemment d’écrire les noms de famille. Et là je dois dire que je ne l’ai pas encore résolu. Avant le début du XXe siècle, les patronymes sont loin d’être fixés, alors que l’état civil existe depuis plus de 100 ans. Le besoin d’une écriture stable se fait davantage ressentir. Je l’ai vu, dans mon arbre, avec une décision de justice prise pour changer et fixer les noms (et prénoms) d’un couple de mes aïeux, Pierre-Jacques Blay et Marie-Françoise Merceron en 1906. Ces modifications sont en partie retranscrites en marge sur leur acte de mariage de 1867 (par décision du tribunal civil de Bressuire rendu le 3 janvier 1906, l’acte ci-contre demeure rectifié en ce sens que le nom patronymique du futur, Blais, sera remplacé par celui de Blay, et qu’il y sera prénommé Pierre-Jacques au lieu de Pierre). On retrouve le même texte de façon plus complète en marge de l’acte de décès du mari en 1895 (…que les prénoms de sa femme seront Marie-Françoise au lieu de Marie et que le nom patronymique de la mère du défunt sera Cailleaud au lieu de Caillaud).  Malgré cette décision, le patronyme Blais connaît encore des variations puisque, en 1940, le nom de la petite-fille de Pierre-Jacques Blay (ma grand-mère) est orthographié « Blai » sur sa carte d’identité.

Il est donc logique que, dans mon arbre généalogique et celui de mon épouse, il reste de très nombreux noms de famille sur lesquels nous hésitons toujours sur l’écriture à adopter. La différence peut être une simple lettre. Elle peut être phonétique. Faut-il écrire :
-Blais, Blay ou Blai
-Grelier ou Grellier
-Turpeau, Turpault ou Turpaud
-Airaud, Hérault, Erault, Eyraud ou Ayreau…
-Dahays ou Delahaye
-Brédoire ou Bourdevère ???

Pour Ledain, je suis tranquille je n’en n’ai pas dans mon arbre. Sinon, si quelqu’un a une solution pour l’écriture des noms de famille, je l’accepte volontiers. EUH…. si elle me convient !

6 commentaires sur “#challengeaz : EUH…

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  1. Personnellement dans le cadre de la remise à plat de mes données (épluchage des actes méthodiquement, vérification et ajout des infos saisies depuis 10 ans), j’essaie de prêter attention aux patronymes. J’utilise notamment dans mon logiciel l’alias pour les différentes variantes, en précisant l’acte dans lequel a été trouvé la variante. Sur la fiche de l’individu, je tâche de mettre le patronyme que je retrouve le plus… et dans le dictionnaire des patronymes, on peut gérer des racines de noms. Ce qui fait que lorsque je fais une recherche sur un nom considéré comme racine (Blais par exemple), j’ai toutes les formes associées à cette racine qui ressortent (le blay, blay, bleis, etc.) (j’espère être claire 🙂 ). C’est possible dans Heredis, sans doute Geneatique, et Ohmigene que j’utilise.

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  2. Les noms de famille sont un vrai casse-tête. J’ai décidé pour ma part de ne retenir qu’une orthographe. C’est en principe la plus commune, celle que je retrouve dans le plus grand nombre d’actes. Je ne change le nom de famille que s’il se modifie beaucoup (ajout d’un le, par exemple, d’un mot supplémentaire) ou s’il change complétement (ou comment les Laheurte sont devenus des Maurice).
    Et l’orthographe la plus simple n’est pas forcément la meilleure : j’ai ainsi dans mon arbre des Jeangneau, que j’ai vu orthographié de trente-six façons différentes.

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  3. Euh…Vous avez soulevé un GROS problème, pour moi aussi, que je n’ai toujours pas résolu. Je suis pour transcrire exactement ce que je trouve dans un acte, mais les logiciels n’aiment pas les variantes (par exemple, Geneanet) qui considère alors qu’il existe deux branches différentes… De plus, un même personnage peut naître sous une certaine orthographe puis mourir sous une autre… Un vrai casse-tête !

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  4. Merci de vos témoignages. Je me doutais bien que, pour rédiger les noms de famille, chaque généalogiste avait sa méthode et qu’il n’en était pas totalement satisfait. Actuellement, je suis en train de faire les relevés depuis 1803 d’une commune dont les maires sont fâchés avec l’orthographe. D’acte en acte, ils écrivent de façon très différente et toujours très originale les noms et prénoms des mêmes témoins, pourtant utilisés régulièrement. Globalement, je fonctionne comme Pauline, avec l’inconvénient de l’absence d’une règle stricte. Par contre, je n’avais pas vu la fonctionnalité d’Hérédis sur les variantes. Je viens d’y jeter un coup d’œil et, effectivement, ça aide peut-être (à tester donc).

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  5. Evidemment je rencontre le même problème. Au début je ne notais pas les différentes possibilités. Maintenant pour chaque retranscription d’acte je note l’orthographe du nom, les prénoms dans l’ordre de l’acte… Cela prend de la place sur mes fiches mais cela sert dans mes recherches et cela fait partie du charme de la généalogie. Bon challenge

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  6. Bravo pour ce challenge des onomatopées, c’est une idée très originale. Mon grain de sel pour l’écriture des noms propres : généatique permet d’enregistrer des équivalences, pour que le moteur de recherche renvoie toutes les variantes. Mais les logiciels d’arbres en ligne (généanet, webtrees…) ne le permettent pas. J’ai donc décidé de saisir l’orthographe actuelle et d’ajouter un champ « variante » dans lequel j’ajoute toutes les formes d’écritures rencontrées pour un individu.

    Aimé par 1 personne

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