
Quoi de mieux que la Toussaint pour entamer notre ChallengeAZ intitulé « La légende dorée des Saints ». Le 1er novembre, c’est le jour où l’Église honore tous les saints, même ceux qui n’apparaissent pas dans le calendrier liturgique. Ce pourrait être l’occasion d’évoquer un de mes ancêtres ayant un prénom si rare qu’il ne possède pas de saint patron connu : je pense à Hermet Martineau, Cérénie Vergnault ou Rigonnier Rochais. Mais, de la même manière que Pascal ou Noël, Toussaint est devenu un prénom. Alors, autant choisir Toussaint Branchu.
Toussaint Branchu, mon sosa 632, est né vers 1668. Beaucoup de registres ont disparu dans le terroir où il a vécu, à la limite de la Gâtine et du Bocage, dans les Deux-Sèvres. Il m’a donc fallu prendre des chemins de traverse dans mes recherches et je n’exclus pas d’avoir émis quelques hypothèses hasardeuses. Il a sans doute habité Trayes, petite paroisse où il n’y a plus d’actes antérieurs à la Révolution. J’ai quand même réussi à découvrir son épouse, Jacquette Gilbert, et leurs 6 enfants nés dans les premières années du XVIIIe siècle. Il n’existe pour eux ni acte de baptême, ni acte de mariage ; c’est surtout grâce aux actes concernant les petits-enfants de Toussaint que j’ai pu reconstituer sa famille. Je lui ai aussi trouvé deux frères et une sœur. Une belle prise de tête que je ne veux pas vous infliger.
J’ai donc pu reconstituer une famille paysanne au XVIIIe siècle. Les 2 fils seront laboureurs et les 4 filles épouseront des hommes qui travaillent la terre. Toussaint décède à Neuvy le 24 mars 1746 où, pour une fois, j’ai l’acte qui le concerne. De plus, il est riche en détails ; le curé donne son âge, 78 ans, et cite de nombreux témoins : 4 enfants sont nommés, 2 gendres et il y a quelques signatures supplémentaires qui ont été autant de pistes de recherches.
La Toussaint sert à représenter tous les saints du Paradis. De la même façon, Toussaint Branchu est emblématique de tous les ancêtres situés au bout d’une branche de mon arbre généalogique : je dois faire de nombreuses recherches pour mieux les connaître et chaque découverte, même minime, est pour moi bonheur. Alléluia !
Quelle bonne idée de choisir le prénom du jour ! Le prénoms nous inspirent toujours, surtout ceux de nos ancêtres. Je vais suivre ce super #ChallengeAZ bien sûr !
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Marie. Il est bien possible que Marie se retrouve dans les prénoms honorés. Il faut dire qu’il ne manque pas de dates pour cela
J’aimeAimé par 1 personne
C’est frustrant quand on n’a pas d’actes. On ne peut que faire des hypothèses. Mais c’est très gratifiant quand on fait une nouvelle petite découverte. Pour ma part, j’ai des Toussaint Archimbault à Celles sur Belle.
J’aimeAimé par 1 personne
C’est frustrant mais cela rajoute aussi du plaisir à nos recherches. On émet des hypothèses, on cherche sur les proches, on tourne dans les paroisses alentour et on finit parfois à parvenir à des certitudes. Pour Toussaint Branchu, le doute qui subsiste est au niveau de sa fratrie, pour sa descendance, j’ai confiance en moi.
J’aimeAimé par 1 personne
Une tentative d’explication pour cette absence d’actes : les maintenant deux-sèvres comme le sud de la vienne étaient des terres protestantes. Avez-vous recherché dans cette direction ?
J’aimeAimé par 1 personne
Même si on trouve des traces de protestantisme dans cette région, il faut plutôt chercher l’explication du côté des guerres de Vendée. Au moment de la Révolution, nous sommes dans un terroir plutôt catholique, dans une zone « frontière » entre Bleus et Blancs. Les registres de la paroisse de Trayes ont sans doute disparu durant cette période et le double du greffe a brûlé dans l’incendie des Archives départementales vers 1806 (de mémoire). Trayes n’est pas la seule commune du bocage a avoir ainsi ses archives d’avant la Révolution disparues à jamais !
J’aimeJ’aime