Gloire à saint Étienne d’Apt ou d’Agde, puisque c’est lui que nous honorons le 6 novembre. Né à Agde (Languedoc) en 978, puis évêque d’Apt, il est connu pour sa grande bonté. Il fait 2 fois le pèlerinage à Jérusalem ; lors de l’un de ses voyage, il tombe malade et fait vœu, s’il guérit, de reconstruire sa cathédrale ruinée par les envahisseurs musulmans. À son retour, il honore sa promesse. Il meurt le 6 novembre 1046 à 71 ans et est inhumé dans la cathédrale Sainte-Marie-Nouvelle.
Le 2 mars 1859, Pierre-Étienne Bouhet, fils de Pierre Bouhet et Agathe Faraud naît à Béceleuf, il se fera appeler toute sa vie par son 2e prénom. Étienne Bouhet est mon arrière-grand-père, le père de ma grand-mère maternelle, il est mon sosa 14. Peu après sa naissance, la famille s’installe à Faye-sur-Ardin, village voisin. Étienne n’a qu’un frère, Léon, qui sera aubergiste. Lui choisit d’être cultivateur, comme son père. Il se marie tardivement, à 32 ans, avec Marie-Mélina Boutin. L’année suivante, un fils voit le jour, Aimé-Léon, puis 2 petits garçons qui meurent en bas âge, et enfin ma grand-mère Céline le 28 janvier 1897. Mais le 26 décembre de la même année, Étienne meurt. Il n’a que 38 ans et laisse une épouse enceinte et 2 enfants de 5 ans et 1 an. En juin 1898, une petite Élise naît, mais cette enfant, orpheline de père, meurt elle aussi quelques mois plus tard. Marie-Mélina Boutin se remariera en 1901 mais n’aura pas d’autre enfant. Étienne ne connaîtra pas sa dernière fille et il ne saura jamais que son seul fils mourra à 22 ans à la guerre 14-18. Aimé-Léon sera tué le 29 janvier 1915 à Vienne-le-Château dans la Marne, il avait 22 ans. Je n’ai pas connu la fille d’Étienne, ma grand-mère Céline, car la maladie l’a emportée l’année de ma naissance.
À chaque fois que je me penche sur cette famille, je suis affligée par ces destins. Sans parler de secret de famille, on peut dire que le silence a accompagné ces vies et ces décès puisqu’aucune information les concernant n’est arrivée jusqu’à moi. Malheureusement pour Étienne il n’a pas eu la chance de survivre à la maladie (ou à l’accident) comme notre saint à la croisade.
Dès que je fais connaissance avec toutes ces vies d’ avant moi et que je vois ces destins si tristes j’en suis bouleversée à chaque fois.
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Oui, ici on peut parler de triste destin. C’est une des histoires qui me touche le plus, d’autant qu’elle n’est pas très loin de moi.
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Bravo Sylvie et Raymond pour votre challenge !
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Merci Delph !
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Il y a des familles plus marquées que d’autres par le destin. Quand en plus ça fait les fait tomber dans l’oubli, c’est un beau travail de les en sortir un peu.
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