Q comme Quai de gare

En 1872, André Toinsault qui a 39 ans vit avec son épouse Joséphine Perinelle âgée de 36 ans et 2 filles de 15 et 5 ans, Adélaïde et Marie, à la gare de Saint-Laurs. À cette date, seules 2 familles demeurent là, celle d’André Toisnault le chef de gare et celle de Jules Masson, le garde-barrière.

Pour André la vie commence mal : il naît de père inconnu en janvier 1833, à La Bohalle dans le Maine-et-Loire. Sa mère, Jeanne Toisnault, est une journalière de 35 ans. C’est la sage-femme qui déclare la naissance, Jeanne ne reconnaîtra officiellement son enfant qu’un an après. C’est dire qu’il était peu désiré ! André grandit et entre en apprentissage chez le sabotier René Perinelle. L’artisan a une fille, Joséphine, qui ne laisse pas André indifférent… Et, en mai 1854, Joséphine met au monde une petite fille à qui on donne les prénoms des 2 parents : Joséphine-Andrée. Le bébé voit le jour au domicile du grand-père, mais c’est le père qui déclare la naissance, accompagné du grand-père. Les parents ont 21 et 19 ans. André poursuit son travail de sabotier, sans doute auprès de René Perinelle et un an plus tard un mariage vient régulariser cette union.

Très vite, André change de métier et part travailler pour la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans. En 1857, la famille est à Rouillé, dans la Vienne, lui intervient sur la ligne et Joséphine est garde-barrière. Ils habitent la maison de garde-barrière quand naît leur seconde fille, Adélaïde. En 1859, ils sont à Lusignan, toujours dans la Vienne, c’est là que leur fils André voit le jour. Puis, nouvelle affectation en Charente-Maritime, à Aigrefeuille-d’Aunis, où leur fils décède à 8 mois. En 1865, André travaille toujours à la gare d’Aigrefeuille, mais le couple a déménagé au Thou, à 5 kilomètres de là. C’est au Thou qu’une petite Marie vient agrandir la famille.

Le ménage arrive sans doute à Saint-Laurs dès 1868, à l’ouverture de la ligne pour occuper le poste de chef de gare. En 1872, leur fille aînée Joséphine épouse Jean Gagnaire, un employé du chemin de fer originaire de la Vienne. Au recensement de 1876, André Toisnault et sa famille sont toujours à la gare de Saint-Laurs, un nouveau garde-barrière l’assiste. Je retrouve André et les siens au recensement de 1881. Adélaïde, leur seconde fille de 23 ans vit avec eux, elle est couturière. En 1888 ils ont quitté la commune et demeurent à Vouvray, dans l’Indre-et-Loire, André est toujours chef de gare.

Le gare de Saint-Laurs est construite pour acheminer plus aisément la production de charbon. Elle se situe sur le réseau Niort-Angers, un tronçon de près de 166 kilomètres. Le projet est lancé dès 1857, 2 tracés sont d’abord envisagés, c’est celui qui passe par Saint-Laurs qui est finalement retenu. Une seule voie est aménagée, la gare est construite en 1867 et la ligne est mise en service le 28 décembre 1868. Sur la commune de Saint-Laurs, c’est plus de 15 hectares qui sont achetés pour faire passer les voies. Dès 1868, l’activité ferroviaire est importante avec 7 trains par jour dans chaque sens : 3 trains de voyageurs et 4 de marchandises. Tout près, le long de la route qui relie Niort à Bressuire, au Couteau, est construit en 1870 l’hôtel de la gare. Un embranchement est ensuite ajouté pour desservir 2 des puits de la mine.

Mairie de Saint-Laurs – Série 2 O

Les filles d’André se marient toutes les trois. Joséphine convole à Saint-Laurs en 1872, elle suit ensuite son mari au gré de ses affectations et décède à Confolens (en Charente) à 47 ans. Le couple ne semble pas avoir eu d’enfant. La plus jeune des filles, Marie, épouse à Vouvray un employé du chemin de fer. Je perds ensuite sa trace. Enfin, Adélaïde, se marie à Paris à l’âge de 37 ans avec un employé. Là encore, aucune trace d’elle par la suite.

Mais revenons à André. Après 1888 il ne quitte plus son poste à Vouvray. C’est là que s’éteint en 1892 son épouse Joséphine Perinelle, elle a 57 ans. Quant à lui, il meurt 2 ans plus tard, toujours employé dans cette gare, il a 61 ans.
On peut dire que l’ascenseur social a fonctionné pour André Toisnault : enfant sans père, élevé par sa mère et mis en apprentissage, il prend son destin en main après son mariage et se forge une situation au fil des années.

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