
« Savoir conduire, c'est savoir-vivre »
Slogan pour la sécurité routière
Le 24 septembre 1789, deux hommes meurent dans un accident de charrette à Sainte-Pezenne, près de Niort ! De son écriture appliquée, le curé de la paroisse nous narre les faits.

Voici ce qui est arrivé à Jean BENAY : « … mort par accident ; Conduisant une charrette chargée de Blé, un autre conduisait une charrette de Bois, les deux charettes se rencontrerent dans la Rue du pont devant chez M. Martin, les roues s’embarasserent il tomba sous une des siennes qui lui portant sur l’estomac la fait mourir sur le champ… »
Jean BENAY est chasseron au moulin de Grange dans ce même village. Il est né vers 1757 et est originaire d’Augé à l’Est de Niort. Son père était lui aussi meunier dans cette paroisse. Trois ans avant l’accident, Jean a épousé une veuve, Marie ROUILLON. Le couple est installé à Sainte-Pezenne, il ne semble pas avoir eu d’enfant. À sa mort, Jean n’a que 32 ans.
Quant au deuxième homme mort dans l’accident, notre curé précise :
« … mort par le même accident en quel joindre ( ?) un mal de côté. »
Jacques FAJOU est lui aussi chasseron. Il est né vers 1737 a travaillé dans divers moulins avant de venir à Sainte-Pezenne : d’abord à Niort, puis au moulin de Sciecq, une paroisse toute proche. Jacques est marié à Jeanne DURET, le couple a eu au moins 6 enfants. Au moment de sa mort, Jacques a 52 ans, le plus jeune de ses enfants n’a alors que 6 ans.

La circulation, hors des villes, n’est pas forcement très dense. Cependant, dans le cas de nos malheureuses victimes, l’accident s’est produit dans la paroisse de Sainte-Pezenne, « devant chez M Martin ». Nous sommes ici dans un gros bourg qui touche Niort et, comme encore aujourd’hui, les rues y sont étroites ce qui explique sans doute le drame.
Se déplacer a toujours constitué un risque. Les « accidents de la route », comme on les nomme aujourd’hui, étaient sans doute assez fréquents sans pour autant avoir une issue fatale. La cause pouvait être un accrochage entre des charrettes, un cheval qui se cabrait, l’absence de trottoirs pour un piéton imprudent ou un véhicule mal contrôlé par son conducteur…
Au XIXe siècle apparaissent les accidents de charroi. Ils impliquent plus souvent le transport des marchandises que celui des personnes. Ces accidents se multiplient au cours du siècle avec l’augmentation de la fréquentation des routes, lesquelles sont parfois très étroites et pas forcément adaptées à ce trafic. La presse s’en fait parfois l’écho, notamment quand il s’agit de trouver des témoins du drame.
Merci M. le curé pour tous les détails ! Ce challenge commence fort !
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Un accident qui ressemble fort à celui que je vais décrire pour la lettre I. C’est vrai que la presse aimait ou aime ce genre de faits! Curieux de voir les 25 autres façons de trépasser 🤔
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Tout comme Christelle, cela commence fort! Curieux de voir les 25 autres façons de trépasser 🤔
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On commence par un accident de la circulation mais j’ai comme idée que ce challenge nous réserve des trépas assez inédits. Vous avez piqué notre curiosité !
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Même si l’on connait la fin qui sera fatale, on aura du plaisir à lire ces billets tout au long du challengeAZ.
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Merci à tous pour vos encouragements. Notre thème cette année n’est pas très gai mais il était très intéressant à préparer.
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