Cela faisait longtemps que je n’avais pas déniché d’ancêtres directs, tellement longtemps que j’ai envie de vous raconter ma dernière trouvaille. J’ai enfin découvert les parents et grands-parents de mon ancêtre Jean VENOT (sosa 3794), métayer à Scillé (Deux-Sèvres), époux en 1667 de Catherine GEFFARD et décédé en 1714 à l’âge estimé de 80 ans. J’ignorais tout de son ascendance. Son acte de mariage dans la paroisse n’était malheureusement pas filiatif, le curé de cette paroisse sur cette période n’étant pas très bavard ne donnant ni témoins, ni parents. Je ne lui connaissais qu’une sœur, Jacquette VENOT, mariée le même jour que lui avec René EPRON. L’étude de la descendance de ces couples ne m’avait rien appris, pas de mention d’oncles ou de cousins, mêmes issus de germain. Bref, Jean VENOT était pour moi un de ces bouts de branche oublié de mes recherches et condamné à ne pas grandir davantage.
C’était sans compter sur les alertes Geneanet. En règle générale, je les survole car elles me proposent presque toujours les mêmes fausses pistes ou hypothèses à confirmer. Mais cette fois-ci, une d’entre elles s’intéressait au nom de Jean VENOT, peu étudié par les généalogistes amateurs. Merci donc à Clovis17 ! Grâce à son arbre en ligne et grâce à l’alerte générée par Geneanet, j’allais visiter la commune de Saint-Hilaire-de-Voust, dans le département voisin de la Vendée mais distante de 10 km seulement de Scillé.
Alerte à Saint-Hilaire-de-Voust !
L’hypothèse était plausible mais il me fallait la vérifier. Les recherches sur cette paroisse étaient plus prometteuses que sur Scillé avec des registres plus complets et plus anciens et, cerise sur le gâteau, l’existence de nombreux registres notariaux accessibles sur le site des Archives départementales de Vendée. Je pouvais aussi m’appuyer sur les recherches généalogiques elles aussi en ligne de l’érudit Jean MAILLAUD. Celui-ci a fait un travail remarquable sur de nombreuses familles de Vendée et Deux-Sèvres en épluchant les registres des notaires. Je commençais donc à construire l’arbre parallèle de ce Jean VENOT, à l’âge compatible avec mon aïeul à 4 ans près car baptisé le 3 février 1638 à Saint-Hilaire-de-Voust.
Grâce à ces différentes sources et grâce à Clovis17, j’ai pu remonter assez facilement. Jean VENOT né à Saint-Hilaire-de-Voust est le fils de Christophe VENOT, marchand, et de Jacquette ROUSSEAU, son épouse. Ce couple a eu entre 1634 et 1649 huit enfants dont Jean mais aussi une fille prénommée Jacquette, comme la sœur avérée de mon sosa. Mais cela ne fait toujours pas preuve pour moi. Le contrat de mariage des parents, le 26 mai 1633 à Saint-Hilaire-de-Voust chez Me JOURNOLLEAU, donne les quatre grands-parents de mon possible ancêtre : Hilaire VENOT et Perette BOBINEAU d’une part, Jean ROUSSEAU et Françoise BARANGIER de l’autre. Une fois cette structure établie, j’ai poursuivi mes recherches sur la famille élargie : frères et sœurs, oncles et tantes, cousins et cousines de Jean VENOT. J’ai découvert des notables locaux, marchands ou notaires, propriétaires de fermes, sachant signer pour beaucoup, pratiquant l’endogamie, unis familialement et économiquement. Mais je n’ai rien trouvé parmi les nombreux actes (mariages, contrats de mariages, baptêmes ou sépultures) prouvant que le fils de Christophe VENOT et de Jacquette ROUSSEAU soit mon ancêtre.
C’est finalement un acte notarié, une ferme faite en 1664 à Antoine et Pierre VERDON frères, qui m’a permis de confirmer de façon à peu près sûre l’hypothèse de Clovis17. Dans cet acte banal, de nombreux membres de la famille que j’ai pu reconstituer sont cités car ils doivent conjointement mettre en fermage la métairie de la Boissière, paroisse du Busseau : il y a donc Simon et Jacques GRÉGOIRE père et fils, Perrine BOBINEAU veuve d’Isaac SABOURAUD, Michel AIRAUD, Jean et Mathurin VENOT, Jeanne VENOT veuve de Daniel BROSSARD et Christophe VENOT. Le notaire prend la peine de de dire où chacun réside : tous habitent différents lieux de Saint-Hilaire-de-Voust ou de Saint-Maurice des Noues (la Rambertière, le Pinier, le bourg…), tous sauf Christophe VENOT qui est dit marchand de la paroisse de Scillé !
La preuve espérée n’est donc pas filiative mais géographique. Mon sosa Jean VENOT, domicilié et marié comme sa sœur Jacquette à Scillé en 1667, est bien le fils de Christophe VENOT, marchand à Scillé en 1664 et de son épouse Jacquette ROUSSEAU. La rareté du patronyme VENOT sur Scillé et les âges calculés de mon ancêtre et de sa sœur confirment ce qui me semble désormais plus qu’une hypothèse. J’ai donc fusionné mon sosa de Scillé avec le natif de Saint-Hilaire-de-Voust, ce qui me permet de connaître désormais ses parents et grands-parents, distants de moi de 12 et 13 générations.



Comme quoi il ne faut jamais abandonner les recherches et se limiter aux frontières départementales qui n’existaient pas à ces époques. J’en ai fait l’expérience entre la Vienne et les Deux-Sèvres pour mes ancêtres.
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heureuse de vous relire ;
à bientôt pour le challenge A/Z 2025 ?
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J adore !!! Merci beaucoup
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Voilà des découvertes comme un généalogiste les aime pour donner vie à des bouts de branches. Ce qui nous vaut le plaisir d’un nouvel article !
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