Littérature et généalogie
L’Iliade et l’Odyssée : découvrir la généalogie grâce à la mythologie.
Qu’est-ce qui pousse les généalogistes à s’intéresser à des personnes depuis longtemps disparues et à vouloir les relier entre elles ? Pour les uns, ce sont des photos retrouvées dans un album, pour d’autres, des anecdotes racontées par une grand-mère ou des documents transmis de père en fils… Quant à moi, en réfléchissant à mon (notre) Challenge AZ littéraire, je me rends compte, rétrospectivement, que la lecture de l’Iliade et de l’Hodyssée de Omère (penser à vérifier l’orthographe) quand j’étais adolescent aurait dû être le révélateur d’un intérêt précoce pour la généalogie.
Je dois dire que, pour comprendre de quels personnages parle Homère dans son œuvre, on a parfois intérêt à en connaitre les ascendants. Au hasard du récit, Agamemnon est appelé « le fils d’Atrée », Ulysse est dit « le divin fils de Laerte », Achille est surnommé « Éacide » (descendant d’Éaque). Heureusement, pour les moins connus des héros, la filiation est donnée en même temps.
« Ceux-là pour capitaines ont Amphimaque et Thalpios, fils, l’un de Ctéate et l’autre d’Euryte, et tous deux petits-fils d’Actor. Les autres ont à leur tête Diôrès le Fort, fils d’Amaryncée, et pour le dernier quart, Polyxène, pareil aux dieux, fils de sire Agasthène, l’Augéiade. »
Devant un tel foisonnement de héros, de dieux et de demi-dieux dans cette épopée, il m’a fallu donc très vite comprendre les liens qui les unissent. J’ai donc appris à connaître de grandes familles : les Atrides, les enfants de Priam… et bien sûr les dieux de l’Olympe.
Afin de mieux m’y retrouver, je me rappelle que, tout jeune, j’avais essayé de faire l’arbre généalogique des divinités et des héros grecs. La besogne était évidemment impossible. Les personnages étaient si nombreux. Les liens qui les unissaient étaient si complexes. Le nombre de liaisons et donc d’enfants illégitimes des dieux ne simplifiait pas la tâche. Et, pour finir, les filiations données par Homère étaient souvent contredites d’autres auteurs de l’Antiquité.
Je me souviens également que j’avais utilisé la plus grande feuille de papier possible (le dos d’un rouleau de tapisserie je crois) pour commencer cet arbre, mais devant l’ampleur de la tâche et sans doute à cause d’un manque d’organisation, mon projet échoua assez vite.
Finalement, longtemps après, je suis revenu à la généalogie. Pas celle des dieux grecs, mais la mienne, celle d’un simple mortel. Je me rends bien compte, en y réfléchissant maintenant, que le travail que je fais depuis plusieurs années était en germe dans ma jeunesse. Et qui sait si un jour je ne reprendrais pas ce projet d’enfance. J’en vois bien qui arrivent à réaliser aujourd’hui des arbres généalogiques terriblement complexes, comme celui des personnages du Seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien : l’outil informatique permet dorénavant de classer ce qui était utopique il y a quelques années.
L'arbre de nos ancêtres 
Grâce à un prof de français en 6ème, je me suis intéressé à l’Odysée et à l’Iliade et je me rappelle avoir été fier de dire que je lisais Homère. Au-delà même de ces oeuvres, la mythologie grecque est un foisonnement de références aujourd’hui encore largement usitées – le fil d’Ariane, les travaux d’Hercule, etc. – et, comme beaucoup de textes anciens, contient des généalogies abyssales qui défient parfois la raison par leur complexité !
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Le fil d’Ariane, une référence mythologique qui parle à tous les généalogistes !
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J’ai pensé que mes ancêtres les plus anciens, ceux qui vivaient dans une île en Méditerranée comme les marins sur leurs bateaux (voire mon challengeAZ 2015) devaient écouter et raconter l’Odyssée d’Ulysse. Ce qui ne devait pas les rassurer !
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Certainement, ils devaient éprouver un plaisir mêlé de crainte. Je ressens un peu la même chose au milieu des prairies poitevines !
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(H)Oh ! Voilà une révélation pour moi ! Je n’y avais jamais pensé, mais j’ai passé mon adolescence à réaliser des arbres généalogiques ! je me souviens encore des tableaux généalogiques des dieux (que je continue à faire avec mes élèves, ils adorent !) mais aussi je me souviens avoir « généalisé » certaines pièces de théâtre comme Phèdre ou Le Cid, quelques sagas comme les Thibault, et même la généalogie de la Reine d’Angleterre ! J’avais vu en particulier quelque part, un tableau de la transmission de la « maladie royale » qui me fascinait ! (Ben oui, c’est un peu ridicule, je sais…).
En tout cas, merci pour tous ces voyages au travers de vos lectures et bonne continuation dans votre Odyssée. (Heu pardon, votre généalogie, mais … c’est un peu la même chose, non ?).
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Merci. C’est sûr que la recherche de mes aïeux prend plus de temps que le voyage d’Ulysse, mais je ne suis apparemment pas le seul. Je suis content également d’éveiller des souvenirs d’adolescence similaires aux miens. Je ne suis plus seul à avoir été parfois bizarre (c’est du passé 😜)
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