Autour de la meunerie, gravitent plusieurs métiers : meunier, moulinier, farinier, chasseron, chasse-mulet… Un meunier peut exercer plusieurs fonctions au cours de sa vie ; parmi mes ancêtres j’en trouve qui illustrent cette réalité.
Le chasse-mulet
Comme je l’ai déjà dit, le savoir-faire du meunier se transmet souvent de père en fils. Cependant, les enfants débutent plutôt en étant chasse-mulet ou chasse-meunier, aussi appelé chasseron en Poitou. Le moulin les emploie comme valets chargés des courses et des transports. Ainsi, vers 1752, François Hurtault (mon sosa 406) commence par être chasseron, chez son futur beau-père Pierre Chenu, puis il devient meunier à Compéré, paroisse de Sainte-Pezenne. François a du transporter le grain puis la farine sur les petits chemins le long de la Sèvre niortaise, livrer certaines maisons et peut-être aussi le boulanger du village. Il reste chasseron plusieurs années avant de devenir meunier au moulin d’Anne sur la même paroisse.
Le meunier
Il a la responsabilité de moudre le grain pour en faire de la farine. On ne devient pas meunier sans un long apprentissage, chez son père ou dans les moulins voisins. Cependant, n’oublions pas que si la mouture des céréales est la fonction primordiale, le moulin peut transformer et traiter d’autres produits (huile, drap…). En 1759, François Hurtault au moulin d’Anne, le long de la Sèvre niortaise, dispose d’un moulin blanc, d’un moulin brun et d’un moulin à draps.
Le meunier fait corps avec son moulin, qu’il soit meunier de rivière ou qu’il travaille dans un moulin à vent, il est attaché à son outil de travail. Avec sa famille, il est installé à l’écart des habitations, les risques d’incendies n’incitent pas les voisins à s’établir près de chez lui. Aucune autre habitation ne côtoie le moulin des Estrées à Breloux (la Crèche), toujours sur la Sèvre niortaise, où vit mon ancêtre Daniel Chantecaille en 1727.

Le farinier
C’est celui qui vend la farine, ainsi Louis Favreau (sosa 406) après avoir été chasseron devient farinier. Il a sans doute vendu la farine produite par son père Charles Favreau, meunier à Croisette paroisse de Saint-Maxire. Louis a pu commercer jusqu’à la ville voisine de Niort, distante de seulement 5 kilomètres.
A titre d’exemple, en 1758 au moulin de Sciecq, sur la paroisse du même nom, 3 personnes au moins se côtoient : mon ancêtre Louis Sicot, le meunier, Pierre Sicot, un farinier et enfin Jean Germain, le chasseron.

Ces professions concernent toutes la fabrication de la farine, mais il existait aussi des moulins consacrés à d’autres activités, Raymond vous en parlera dans un prochain article.
Encore un article plein de découvertes !
Je ne connaissais pas le chasse-mulet. Merci encore de nous faire partager les lettres de vos moulins !
J’aimeAimé par 1 personne
Très intéressant et très instructif ! Je n’ai pas de chasse-mulet dans mon arbre, par contre j’ai des meuniers et des fariniers !
J’aimeAimé par 2 personnes
j ai un chasse-moutte, je pense que selon les régions le nom varie , je vois ci dessus le chasse-mulet, cela doit être la même chose, j ai aussi un aide meunier
J’aimeAimé par 1 personne
Je ne connaissais pas le chasse-mulet. Merci pour cette découverte!
Je me permets aussi de signaler un petit problème dans l’URL (si vous souhaitez modifier… ou non 😉 ), c’est écrit « m-comme-mariage » au lieu de « m-comme-métiers » (selon le nom de l’article).
J’aimeJ’aime
Merci ! Concernant l’URL, les écarts entre les titres et les URL sont fréquents sur ce challenge, nous avons souvent changé les thématiques des articles pour boucler notre alphabet 🙂
J’aimeJ’aime
J’imagine ! C’est un tel « challenge » !…
Par contre, pour l’URL, vous pouvez toujours la changer si vous le souhaitez 😉 Mais je ne vous embête pas plus avec ça, c’est très secondaire!
Et merci pour vos articles de qualité ! 😉
J’aimeJ’aime
j’ai une question. enfin deux questions !
J’ai un meunier sur mon arbre qui m’interroge !
Donc il est né en mayenne , son père était laboureur, donc il est né en 1693 à St loup du gast, là ou un grand homme de la chouannerie a engagé des hommes
bref, ce meunier, s’en va je ne sais quand, mais il part en Bretagne dans l ille et vilaine, (cela se touche) et le voici sur la proprieté d’un illustre homme de la chouannerie aussi,
je ne sais si cela a une corrélation, j’ai pas fait le calcul encore pour voir si mon Meunier aurait pû être là pendant les révoltes des chouans, il me semble que oui, m’enfin
la chose est que il est parti pourquoi ? car vous dites que le métier de meunier se transmet de père en fils, et de plus pendant longtemps, ors mon meunier est parti de la mayenne , son pere était laboureur, et le voici meunier dans le 35, il s’est mariée, ses enfants y sont nés on le voit sur les actes, et il y est mort,
un de ses enfants va être meunier à sa suite, au moulin, d’ailleurs il a le même prénom,
1. pourquoi est il parti et devient meunier alors qu’il est pas issu de meunier ?
2. Les meuniers, (je vois il a eu 11 enfants, ils habitaient où? tous ensemble dans une maison plus loin ?) alors pourquoi on lit sur les actes, mort au moulin ou né au moulin ?
voilà à force de faire des articles interessants, je deviens accro maintenant !!!!! lol, ca y est c est de votre faute si je m’interesse aux meuniers, !
bien cordialement,
J’aimeJ’aime