
« Mourir pour la patrie, c'est le sort le plus beau, le plus digne d'envie ! »
Claude Joseph Rouget de Lisle.
Les guerres de Vendée ont concerné un vaste territoire s’étendant sur le nord des Deux-Sèvres où vivaient à cette période la totalité mes ancêtres. La plupart de mes aïeux et collatéraux tués dans ce conflit l’ont été par les Républicains, parce qu’ils les combattaient ou parce qu’ils furent victimes d’une répression aveugle. Mais ce ne fut pas le cas de tous. Certains choisirent le camp républicain et succombèrent à la guérilla menée par les « Vendéens ».
Ce fut le cas de Pierre GIRET dont toute la vie se déroule à La Chapelle-Saint-Laurent. Il est le petit-fils de mes ancêtres René GIRET et Marie CAM. Né en 1749 de Charles GIRET et de Jeanne BONNET, il épouse en 1780 Jeanne RIGAUDEAU. Il est bordier à Montimont et avec son épouse, il a 3 enfants Pierre, Alexis et Marie Jeanne Victoire.
Ils ne sont pas nombreux à avoir choisi le camp républicain dans le bocage bressuirais. Pierre GIRET semble en faire partie à moins qu’il ne soit resté neutre, attendant que l’orage finisse par passer. Il a survécu aux combats de 1793 si cruels en vies humaines ainsi qu’à la répression des colonnes infernales qui s’abattit au début de l’année 1794 sur les combattants vendéens, mais aussi sur les villageois, fussent-ils républicains. Malheureusement, il tombe quelques jours plus tard, victime de la guérilla que menaient les rescapés royalistes à tous ceux qui ne choisissaient pas leur camp. C’est un acte d’état civil rédigé par François NIORT officier public de La Chapelle-Saint-Laurent, qui nous raconte son décès.
« Aujourdhuy le vingt un jour du moy de feuvrier vieux stile mile sept cent quatre ving quatorze, l’an deuxiéme de la Republique française une et indivisible […] Pierre Giret agé de quarante cinq ans bordier à Montimont il a été tuié par les aristocrat dans un chand des Renelière en cette commune à dix heur du matin […] je me suis sur le champ transporter au lieu de son décé… »

Il ne faisait pas bon afficher des convictions républicaines ces jours-là à La Chapelle-Saint-Laurent : Marianne MOREAU, Jean Pierre ROY, aubergiste (et lui aussi petit-fils d’ancêtres), André FAUGOUX, poêlier et Pierre DUTEMPLE, volontaire subissent le même sort, tué par les aristocrates. 5 morts en tout, (soit 10 divisé par 2, ce qui donne ce titre capillotracté).
On ne connait pas le nombre de victimes républicaines durant les guerres de Vendée. Lors des batailles, les troupes royalistes ont remporté des victoires et aussi commis de rares massacres de prisonniers. Mais il est plus difficile de comptabiliser toutes les victimes des exactions vendéennes commises dans des embuscades comme ce fut le cas à La Chapelle-Saint-Laurent.

Cas plus rare mais pas moins triste…
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Le plus difficile dans le challenge AZ est de trouver le titre de chaque article en cohérence avec le texte. Bravo👍
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Oh ! Là, Raymond, les chouans vont t’en vouloir, critiquer les royalistes, ils sont encore nombreux de nos jours… Bravo et merci pour toutes ces publications. C. Boche
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Mourir pour ses convictions ! Quel honneur !
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