
« Celui que frappe la foudre n'entend pas le tonnerre. »
Proverbe magyar
Les mois d’été peuvent être meurtriers pour les agriculteurs. Ceux qui ont connu Mathurin BERNIER pourraient en témoigner, mais cela se passait il y a bien longtemps.
Il est le fils de mes ancêtres Louis BERNIER et Renée SIMONNEAU. Ce laboureur attaché à sa terre n’a pas bougé de sa paroisse de Nueil-sous-les-Aubiers. Il y est né, dernier d’une grande fratrie en 1711 ; il y a épousé Madeleine GAUCHER en 1743 ; il y a vu naître ses 5 enfants entre 1744 et 1749 ; il a accompagné au moins deux d’entre eux morts très jeunes au cimetière de la paroisse ; il a assisté au décès de son épouse en 1749 ; il s’ est remarié en 1752 avec Marie GOTURNEAU (ou GAUTRONNEAU) qui lui a donné une fille, Marie, le 21 mai 1753. Et c’est encore dans cette paroisse qu’il va décéder quelques mois plus tard, le 20 août 1753. L’acte de sépulture nous en précise les circonstances :
« Le vingt-septième du mois d’aoust par moy vicaire de la paroisse de Nueil sous les Aubiers soussigné a été inhumé dans les cimetières de la ditte paroisse Mathurin Bernier, tué par le feu du ciel, mort le vingtième du même mois… »

Les travaux des champs ne manquent pas en cette saison pour Mathurin qui travaille à la métairie de la Chatrière, paroisse de Nueil-sous-les-Aubiers. Cette journée de lundi était orageuse. Peut-être fallait-il se dépêcher de mettre à l’abri les récoltes ? S’est-il abrité imprudemment sous un arbre ? Quoi qu’il en soit, il était dehors et le feu du ciel l’a foudroyé. Sans avoir pu recevoir les derniers sacrements, ses obsèques ont eu lieu bien tardivement, une semaine après son décès.
Les décès par foudroiement sont rares aujourd’hui. On recense en moyenne en France moins d’une dizaine de cas par an, souvent lors d’activités de loisirs mais parfois aussi dans le domaine professionnel. Les mois d’été sont les plus dangereux. Je suppose que ce type d’accident aujourd’hui exceptionnel devait être un peu plus fréquent du temps de nos ancêtres, quand la plupart des activités humaines se déroulaient en extérieur.

C’est vrai qu’on n’en croisé pas tant que ça, des morts par la foudre dans les registres… !
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C’est le seul mort trouvé. J’ai croisé par contre des récits de foudre ayant frappé les églises.
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Je n’en ai jamais croisé jusqu’à maintenant.
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Même réponse qu’à Christelle 😉
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j ai une mort causée par la foudre dans mon arbre, dans ma lignée directe, Mathurine Guitton en 1713 à Airvault voir AD79 303/311 avec description.
bien sincèrement
jean-louis Guiton
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Merci, cet acte va rejoindre la liste des « curiosités » trouvées dans les registres que le Cercle généalogique des Deux-Sèvres met à jour régulièrement pour ses adhérents. Nous ne l’avions pas repéré.
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le jour où je l’ai découvert çà m’a laissé tout ému et doublement car cet évènement tragique concerne directement ma branche Guiton.
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Effectivement c’est peut-être difficile de lui donner les derniers sacrements après que Mathurin ait encaissé 100 millions de volt 😳
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Merci pour la précision sur le voltage, je me doutais que c’était beaucoup mais je ne pensais pas que c’était autant !
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Ah, le ciel et ses foudres… un malheur pour nos ancêtres !
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Avec la pluie la grêle, la canicule, le gel…
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