Z comme (métiers) Zanciens Zoubliés : scieur de long

Ancêtre scieur de long dans l’arbre de Sylvie : Jean BABIN (1786-1847)
Ancêtres scieurs de long dans l’arbre de Raymond : Antoine et Léonard PINTAPAREIX, François et Jean RATRON.

Alfred SISLEY (1839-1899), Les scieurs de long, 1876- Paris, musée des beaux arts de la ville.

SCIEUR : celui qui scie : les scieurs de long sont des charpentiers qui refendent & coupent des pièces de bois dans toute leur longueur, pour les débiter en planches ou en chevrons, ou en solives.
Encyclopédie de Diderot

AD 79, 40 FI 17786

Je n’ai qu’un seul scieur de long parmi mes ancêtres, c’est Jean BABIN (sosa 46). Il est le petit-fils de Catherine MOREAU évoquée à la lettre W pour parler du métier de sage-femme.
D’ailleurs, c’est peut-être Catherine qui met au monde Jean en juin 1786 à Foussais. Il est le fils de Jacques BABIN, un tailleur et de Suzanne DAZELLE. Toute la famille demeure dans cette paroisse où naissent leurs 5 enfants, Jean est le second. En 1814, il épouse Marie BREDOIRE (ou BOURDEVAIRE) à Saint-Hilaire-sur-l’Autize, il est déjà scieur de long dans cette paroisse où il a rencontré sa future épouse.
Le couple va habiter à Saint-Hilaire mais aussi à la Chapelle-Thireuil, au Busseau et finalement à Faymoreau où Jean s’éteint en 1847 âgé de 61 ans. Nous sommes dans une région qui compte encore beaucoup de bois et de forêts, la famille déménage sans doute pour le travail de Jean, lequel se déplace en fonction des besoins, des chantiers qu’il trouve ou des demandes qu’on lui fait.
Pourquoi est-il devenu scieur de long ? Cela reste un mystère : ni son père, ni son grand-père ni aucun de ses oncles n’a exercé cette activité. Et, après lui, ses enfants ne prendront pas sa suite. Sans doute Jean BABIN avait-il une bonne forme physique, il faut dire qu’être scieur de long exige de l’endurance et de la force mais aussi de l’adresse pour couper le bois bien droit, le travail est dur !
Il est nécessaire d’être à 2 pour exercer cet emploi. D’abord, les 2 hommes hissent le bois sur « la chèvre » et le maintiennent avec une chaîne ; ensuite, ils prennent place, l’un en haut (« le chevrier »), l’autre en bas, (« le renardier »). Enfin, ils utilisent leur scie à cadre, « le chevrier » remontant la scie et « le renardier » tirant vers lui pour découper le bois. Hélas, je ne sais pas avec qui Jean BABIN avait l’habitude de travailler.
Le tableau d’Alfred Sisley, peintre britannique naturalisé français, comme la carte postale des Archives départementales, nous permettent de mieux comprendre l’activité de ces hommes.
Pendant plusieurs siècles, les scieurs de long ont arpenté les bois et les forêts de nos campagnes. Mais aujourd’hui ils ont disparus. La mécanisation a eu raison d’eux et, à partir du XXe siècle, la coupe et la gestion du bois devient l’affaire d’entreprises qui transportent les troncs entiers pour les débiter dans les scieries.

PS Merci à tous ceux qui nous ont « likés », commentés, suivis… tout au long du mois de novembre. Et merci à Gustave CAILLEBOTTE, Gabriel METSU, Jean-François MILLET, Suzanne VALADON, Isaac Jansz KOEDIJCK, Gaston PHEBUS, Paul GAUGUIN, Constant TROYON, Alexandre-Evariste FRAGONARD, Léon LHERMITTE, Elinga Pieter JANSSENS, Jean-Baptiste GREUZE, Gustave COURBET, Henri ZUBER, Paul VERONESE, Constantin MEUNIER, François BOUCHER, Jan MATSYS, Henry OSSAWA TANNER, Albert ANKER, Edward Robert SMYTHE, Leopoldo Garcia RAMON, Édouard DEBAT-PONSAN, Georges DE LA TOUR, Gillis VAN TILBORCH et Alfred SISLEY d’avoir illustré nos articles.

14 commentaires sur “Z comme (métiers) Zanciens Zoubliés : scieur de long

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    1. Merci Christelle de nous avoir suivis et commentés tout au long de ce mois. J’aurais aimé trouver le temps de le faire pour suivre ton challenge (et d’autres) avec autant d’assiduité mais je n’y suis pas arrivé. Le mois de décembre sera bienvenu pour rattraper mon retard.

      Aimé par 1 personne

    1. Merci Marie.
      Je vais poursuivre ma lecture de ton challenge (je n’ai lu que les premières lettres), j’ai beaucoup de retard ! Mais je préfère souvent lire tranquillement les challenges qui me plaisent après le mois de novembre.

      J’aime

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