
Ancêtres maçons dans l’arbre de Sylvie : François BARBOT Charles CHARPENTIER, Pierre et Pierre POTIER, Jacques, Jacques, Jacques et Jean SONNARD, François SOULET, Jean, Mathurin et Pierre TALINEAU.
Ancêtres maçons dans l’arbre de Raymond : Antoine (1) et Antoine (2) BODIN, Antoine CHAUVILLON, Mathurin FORESTIER, Mathurin GEORGET, Jacques MARILLAUD, Pierre et René METAIS, Gabriel MOTARD, Jean PINSEMBERT, André et Laurent VIVIER.
MAÇON : artisan employé ordinairement sous la direction d’un architecte à élever un bâtiment. Il y a des auteurs qui le dérivent du mot latin machiniste, parce que les Maçons sont obligés de se servir de machines pour élever les murailles. M. Huet le dérive de mas, vieux mot qui signifie maison ; ainsi maçon est une personne qui fait des mas ou des maisons. Le principal ouvrage du maçon est de préparer le mortier, d’élever les murailles depuis le fondement jusqu’à la cime, avec les retraites & les à-plombs nécessaires, de former les voûtes, & d’employer les pierres qu’on lui donne. Lorsque les pierres sont grosses, c’est aux Tailleurs de pierres (que l’on confond souvent avec les Maçons) à les tailler.
Encyclopédie de Diderot
J’ai choisi d’évoquer la famille TALINEAU, Pierre et Mathurin sont 2 frères, tous 2 sont mes sosas et exercent la profession de maçon dans la paroisse de Villiers-en-Plaine. Leur père, Cathelin TALINEAU pratiquait-il la même activité ? Aucun acte ne me le confirme. Venait-il, lui ou ses ancêtres, de la Creuse ou de la Haute-Marche comme nombre de maçons en Poitou depuis la fin de la guerre de Cent Ans ? Rien ne l’atteste, d’autant que l’épouse de Cathelin, se nomme Perette GERLINGANT, un patronyme plutôt rare qu’on trouve uniquement dans la région de Nantes.
Je suppose que Pierre est l’aîné des enfants. Il se marie en mai 1672 avec Jeanne POPELINEAU. Quant à Mathurin , il épouse Catherine POPELINEAU en janvier 1678 : les 2 frères s’unissent à 2 sœurs. Les premiers auront 4 enfants, les seconds 3. Ils vont demeurer à Villiers-en-Plaine durant toute leur vie.
J’image que la fratrie travaille sur les mêmes chantiers. Ils sont embauchés par des propriétaires qui souhaitent construire, agrandir ou réparer des bâtiments. Pierre et Mathurin ont sans doute commencé par être apprentis pendant plusieurs années avant de pouvoir mener à bien leurs propres constructions.
Peut-être, comme sur le tableau de Courbet, ont-ils été casseurs de pierre. Le grand peintre réaliste évoque ainsi les personnages : « … l’un est un vieillard, vieille machine raidie par le service et l’âge … son pantalon de droguet qui se tiendrait debout tout seul à une large pièce, ses bas bleus usés laissent voir ses talons dans des sabots fêlés. Celui qui est derrière lui un jeune homme d’une quinzaine d’années … des lambeaux de toile sale lui servent de chemise et laissent voir ses bras et ses flancs : son pantalon est retenu par une bretelle en cuir, et il a aux pieds les vieux souliers de son père…» Ce tableau de grande dimension -165 × 257 cm- a disparu lors d’un bombardement en Allemagne en 1944, mais il reste 2 esquisses préparatoires, toujours visibles, l’une en Suisse, l’autre à Milan.
Mes 2 ancêtres n’ont peut-être pas été aussi misérables que ces pauvres casseurs de pierre, l’histoire de Pierre et de sa descendance tend à le prouver. En effet, si Pierre reste maçon toute sa vie, son fils Mathurin, lui aussi maçon lors de son premier mariage, devient greffier de la « Chastelainie de Villiers » lors de ses deuxièmes noces, 20 ans plus tard. Une profession que je retrouve notée sur d’autres actes. La signature très affirmée de Mathurin me laisse penser qu’il ne manquait pas d’assurance. Une ascension sociale qui se poursuit avec l’un de ses fils devenu notaire. Du grand-père au petit-fils, la famille est sortie de sa condition d’artisan pour rejoindre le cercle des petits notables de village.



De maçon à greffier, c’est en effet une belle ascension sociale !
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Oui plutôt 😉
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Alors ça, j’en ai dans mon arbre ! Plusieurs familles distinctes, qui travaillent apparemment ensemble. La mention de « maître maçon » pour certains d’entre eux m’évoque une position sociale respectée et pas du tout misérable. C’est d’ailleurs l’une de mes branches qui a donné le plus grand nombre de médecins !
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De maçon à médecin, une belle promotion
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Les vêtements de travail d’un maçon devaient être souvent déchirés… et leurs mains bien abimées ? Mais pour devenir maçon, pour bâtir, il a dû faire son apprentissage, être ouvrier…
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Oui il ont dû apprendre leur métier auprès d’un maçon ou maître-maçon, mais je n’ai pas d’information pour le moment.
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Quand on connaît l’état de santé, ou plutôt de « non-santé » des maçons d’aujourd’hui, on imagine la dureté du métier au XVIIe siècle : le « vieillard » du tableau n’avait probablement même pas la cinquantaine !
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