
Ancêtres homme et fille de confiance dans l’arbre de Sylvie : Pierre GARNIER (1773-1841) et Marie GUILLOTIN (1772-1853)
DOMESTIQUE : est un terme qui a un peu plus d’étendue que celui de serviteur. Ce dernier signifie seulement ceux qui servent pour gages, comme valets de pied, laquais, porteurs, au lieu que le mot domestique comprend toutes les personnes qui sont subordonnées à quelqu’un, qui composent sa maison, qui vivent ou sont censées vivre avec lui, comme secrétaires, chapelains.
Encyclopédie de Diderot
Des hommes ou des filles/femmes de confiance, j’en rencontre souvent lors de mes recherches alors que Raymond (dont le terroir est un peu plus au nord de notre département des Deux-Sèvres), n’en trouve jamais mention.
Il semble s’agir de domestiques proches de leur patrons et à qui ceux-ci accordent justement leur confiance. Dans certains cas, on emploie ces termes pour qualifier un intendant ou une gouvernante. Ceux que je croise sont plutôt des domestiques attitrés à une maison et ils exercent toujours cette profession avant leur mariage.
C’est le cas de mon aïeul Pierre GARNIER (sosa 48) et de son épouse Marie GUILLOTIN (sosa 49). Tous 2 sont enfants de paysans, leurs pères sont tour à tour journalier, laboureur et bordier. Pierre est né à Saint-Maixent-de Beugné, Marie à Coulonges-les-Royaux, deux paroisses voisines. Ils se rencontrent (ou se retrouvent) à Saint-Hilaire-sur l’Autise, où ils travaillent tous les deux, sans doute dans la même maison. Je ne sais pas s’ils ont été embauchés lors de « l’accueillage » où s’ils ont été contacté directement par leur patron.
« L’accueillage » a lieu deux fois par an, à la Saint-Jean (24 juin) et à la Saint-Michel (29 septembre). Les jeunes gens qui cherchent à se « gager », se retrouvent, souvent sur la place du village, la fin de journée est souvent l’occasion d’une fête et d’un bal. En juin, arrive la saison des gros travaux comme les moissons, période qui nécessite une importante main-d’œuvre.
Pierre et Marie partent donc travailler à Saint-Hilaire, en Vendée mais à seulement 5 kilomètres de chez eux. Sur leur promesse de mariage, c’est le profession d’homme et de fille de confiance qui est notée, mais sur l’acte de mariage Pierre est maintenant tisserand. Il pouvait exercer les deux métiers, l’activité de tisserand permettant souvent un complément de revenus. Marie a sans doute souvent balayé la maison où elle travaillait, mais celle-ci ne ressemblait sans doute pas à l’intérieur de notable d’Amsterdam représenté par JANSSENS.
Après leur union, le couple reste à Saint-Hilaire et y passe toute sa vie. Pierre y est alors tisserand à plein temps, puis cultivateur au moment de son décès en 1841. Quant à Marie, dont plus aucun acte ne mentionne un métier, elle s’éteint une dizaine d’année après son époux. Six enfants sont nés de leur mariage, les garçons seront comme leur père tisserand et cultivateur, je ne connais aucune profession aux filles. En tout cas, aucun ne sera homme ou fille de confiance.


C’est une terminologie que je n’ai jamais croisée… Chez moi ils n’étaient que domestique, serviteur ou servante.
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C’est un terme plus utilisé dans certains terroirs mais sans que je sache pourquoi.
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Merci Sylvie pour cet article, je n’avais jamais rencontré le mot « accueillage »
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C’est un terme qui apparaît sur des cartes postales, notamment à St-Maixent (tu peux la consulter sur le site des AD79).
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J’ai trouvé dans mon arbre un homme de confiance né en 1769 en Vendée, devenu par la suite bordier et propriétaire. J’ai aussi 4 filles de confiance, une en Loire-Atlantique, deux en Vendée tant au nord qu’au sud, et une dans les Deux Sèvres à Celles sur Belle, toutes nées au début du XIXème siècle.
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Une profession que l’on retrouve dans plusieurs régions. Avant de faire de la généalogie je ne connaissais pas ce métier.
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Pratique kézako pour le K 😉. Ceci dit la terminologie homme ou fille de confiance questionne. J’ai « rencontré » une fille de confiance à Brest auprès d’un ancien directeur du télégraphe. La jeune femme était la gouvernante de cet homme. A son décès, il lui a légué quelques biens.
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Le K (et quelques autres lettres) nous oblige à contourner la règle 😉
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Merci pour ces éclaircissements. Mon ancêtre Antoine Lauwers (challenge az 2023) a été « homme de confiance » à Bruxelles, donc « légèrement » plus au nord…
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La dénomination est belle, les maîtres avaient intérêt à bien les considérer pour garder une confiance réciproque.
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