
Ancêtre instructeur de jeunesse dans l’arbre de Sylvie : Pierre MALLEVAULT (1626-1690)
PÉDAGOGUE : les Grecs & les Romains appellaient pédagogues, les esclaves à qui ils donnaient le soin de leurs enfants pour les conduire partout, les garder & les ramener à la maison. Nous avons étendu en français avec assez de raison la signification du mot pédagogue, en donnant ce nom à un maître chargé d’instruire, de gouverner un écolier, & de veiller sur sa conduite ; mais en même temps par le peu de cas que nous faisons de l’instruction de la jeunesse, il est arrivé qu’on est obligé d’ajouter quelque épithète à ce mot pour le faire recevoir favorablement.
Encyclopédie de Diderot
Hormis Raymond, Pierre MALLEVAULT le jeune (sosa 1066) est le seul dans nos 2 arbres à exercer cette profession, que l’on peut rapprocher de celle de pédagogue ! Il est le fils d’un autre Pierre MALLEVAULT et de Catherine MOYNE. Je connais assez bien sa vie et pourtant il est né en 1626, mais la famille est aisée et elle vit à Niort. Sur cette période, un érudit local a répertorié toutes les lignées de notables de la ville, c’est donc grâce au fonds Laurence (conservé aux AD79 et consultable sur Geneawiki) que je connais l’histoire des MALLEVAULT.
Mon Pierre MALLEVAULT est baptisé en l’église Notre-Dame de Niort le 22 septembre 1626, il est le fils d’un maître écrivain et lui même embrassera cette profession. Ce n’est que sur son acte de décès, toujours à Niort le 13 août 1690, que la mention d’instructeur de jeunesse apparaît !
Je lui connais un frère et une sœur. La famille est plutôt aisée et Pierre devient seigneur de la Moisnerie, alors que son frère Jean est Sieur des Fosses. Pierre a une trentaine d’année quand il épouse Marie RAVANT (ou TAVAUD), une toute jeune fille de 18 ou 19 ans originaire de Coulonges-les-Royaux. Il est alors, comme son père, maître écrivain. Entre 1657 et 1678, Marie met au monde au moins 12 enfants, dont la 10e est mon ancêtre Marie MALLEVAULT. C’est peut-être à cause de cette grande famille que Pierre devient bientôt instructeur de jeunesse : il a eu l’occasion de pratiquer avec ses fils et ses filles et nombre d’entre eux savent signer.
En tout cas, comme sa signature le confirme, Pierre a une écriture soignée et il aurait tout a fait pu rédiger la planche de l’Encyclopédie Diderot. Mais à la date de la parution du grand ouvrage (1751), Pierre était déjà mort depuis plus de 60 ans.
Quant au tableau de FRAGONARD, il représente Henri IV et son précepteur La GAUCHERIE, lequel vient d’évoquer la trahison du connétable de Bourbon envers François Ier. Henri IV s’écrit alors « je le renie pour mon parent ». Nous le voyons ici rayant ce nom de l’arbre généalogique de la maison de Bourbon. L’arbre des MALLEVAULT n’est certes pas aussi illustre, mais Pierre en tant que petit noble devait avoir des élèves des familles de notables de Niort.



J’ai bien quelques instituteurs et maîtres d’école, mais je n’ai jamais croisé cette terminologie d’instructeur de jeunesse 😯
J’aimeAimé par 2 personnes
Cette profession est mentionnée sur un seul acte. Ce n’était sans doute pas le terme le plus employé, mais cela m’a bien aidé pour la lettre I
J’aimeJ’aime
Le hasard fait que j’ai écrit mon article pour la lettre I sur un instituteur communal. On voit que ce n’était pas le même degré d’instruction, ni la même réalité d’exercice, dans une commune rurale du Rouergue. Merci pour cet article !
J’aimeAimé par 2 personnes
Merci pour ce commentaire qui me permet de découvrir un nouveau blog !
J’aimeJ’aime
dans un de mes articles j’ai écrit sur le précepteur de la jeunesse exerçant pendant l’anné 1748 ;
J’aimeAimé par 2 personnes
Intéressante variante d’instituteur, cher collègue !
J’aimeAimé par 2 personnes