
Ancêtres boulangers dans l’arbre de Sylvie : Étienne BOUCHER (vers1681-1744), François GOURAUD
Ancêtres boulangers dans l’arbre de Raymond : Hardouin BERNARD, Jacques BESSON, Louis COCUAU, Étienne GABARD, Jacques GORON, Mathurin GORON (1), Mathurin GORON (2), Michel MARSAULT
BOULANGER : celui qui est autorisé à faire, à cuire, & à vendre du pain au public.
Cette profession était inconnue aux anciens. Les pains des premiers temps n’avoient presque rien de commun avec les nôtres, soit pour la forme, soit pour la matière. Ces ouvriers ne passèrent en Europe que l’an 583 de la fondation de Rome. Sous Auguste, il y avait dans Rome jusqu’à trois cents vingt-neuf boulangeries publiques distribuées en différents quartiers. Tous ces usages des Romains ne tardèrent pas à passer dans les Gaules. La profession des boulangers est libre parmi nous : elle est seulement assujettie à des lois, qu’il était très juste d’établir dans un commerce aussi important que celui du pain.
Encyclopédie de Diderot
J’ai choisi d’évoquer mon ancêtre Étienne BOUCHER même s’il reste beaucoup de zones d’ombres dans sa biographie. En dépit de son patronyme, Étienne est boulanger. Le 19 octobre 1711 il épouse à Ardin Marie GOURAUD, une fille de boulanger. Mais Étienne n’est pas originaire de ce petit coin de Poitou, il arrive de Saint-Martin-l’Ars, un village situé dans le département actuel de la Vienne, à une centaine de kilomètres d’Ardin, une distance plutôt conséquente pour l’époque. Comment Étienne est-il arrivé ici ? Je suppose qu’il est venu travailler chez son futur beau-père, mais pourquoi aussi loin de chez lui ? Je n’en sais pas plus.
Et l’histoire se corse car à la même époque un autre BOUCHER, Antoine, lui aussi boulanger, épouse une Marie GOURAUD. Les 2 couples ont des enfants sur la même période, toujours dans la paroisse d’Ardin. Comme je ne trouve pas le mariage d’Antoine et qu’aucun des enfants n’est né la même année, je me suis demandé si le curé n’avait pas mélangé les 2 prénoms (Étienne et Antoine), et s’il ne s’agissait pas d’un seul et même couple. Les concordances sont nombreuses, mais malgré mes recherches, rien ne vient pour l’instant confirmer cette hypothèse.
Toujours est-il que le mariage de mes 2 ancêtres convient aux 2 parties. François GOURAUD, le père de Marie, est boulanger et il n’a pas de fils pour reprendre son activité, ce gendre est le bienvenu. Mon jeune couple reste toute sa vie à Ardin. Ensemble ils ont 4 enfants mais 2 filles seulement atteignent l’âge adulte. Étienne est boulanger jusqu’à son décès en 1746 à l’âge de 63 ans. Quant à Marie, elle meurt 2 ans avant son époux. Peut-être, comme sur le tableau de MILLET, a-t-elle aidé son époux, et comme ici participé à la cuisson des miches de pain. En tout cas, le décor de leur quotidien devait ressembler à celui représenté par notre peintre. MILLET restitue l’univers d’un artisan du milieu du 19e siècle, mais mes ancêtres devaient vivre et travailler dans un endroit fort semblable.
Hélas pour Étienne BOUCHER et Marie GOURAUD, aucun de leur descendant ne devient boulanger, avec eux s’achève la seule courte lignée de mes boulangers.


Avec un tel nom on a vraiment l’impression qu’Etienne Boucher est passé à côté de sa vocation en effet 😁
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Oui c’est certain ! 😉
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C’est intrigant cette similitude Antoine/Étienne. Est-ce que l’examen des parrains et marraines pourrait donner quelques pistes?
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Pour l’instant je n’ai pas l’acte de naissance d’Étienne, c’est une piste qui reste à explorer.
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Je pensais plutôt aux parrains/marraines des enfants d’Antoine et d’Etienne, qui pourraient apporter des pistes pour peut-être reconstituer une famille ou établir des liens entre les personnes. Juste une idée, comme ça 🙂
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Ah d’accord. C’est en effet une bonne idée, j’ai essayé de trouver par ce biais là mais ça n’a rien donné, hélas !
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Le compagnonnage existait sans doute pour les boulangers, et pourrait expliquer la présence d’Etienne à Ardin.
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C’est une possibilité en effet, je ne sais pas si je pourrai un jour trouver plus d’information sur ça.
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J’ai vu un « marché d’apprentissage » signé chez le notaire du village, en 1721, entre le maître d’apprentissage, l’apprenti et le père de celui-ci. Je ne sais si c’était la règle .
Bonne chance !
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Merci !
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Rigolo ce patronyme qui désigne une tout autre profession…
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un Boucher boulanger, voilà qui est peu commun 😋
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C’est sûr 🙂
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Dans ma forêt du sud, il y a vraiment beaucoup de boulangers venus de bourgs voisins qui épousent des filles de boulangers. Ma grand-mère aimait beaucoup le pain et j’ai gardé ce goût de mes ancêtres.
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Dans mon arbre, les boulangers sont rares, ce qui ne nous empêche pas d’être nous aussi de grands amateurs de pain ! Et même si je croise peu de boulangers, cette profession est bien présente dans toutes les communautés villageoises.
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Une dizaine de boulangers figurent dans l’arbre des ancêtres de mes petites-filles. Et, effectivement, j’ai retrouvé des filiations, plus ou moins directes, entre certains de ces boulangers: ainsi le plus ancien trouvé (né vers 1600) a eu un gendre boulanger puis un petit-fils… Pour un autre, ce fut son neveu…
Merci pour cette série qui va m’inciter à regarder de plus près les métiers de nos ancêtres!
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Dans beaucoup de familles on trouve des métiers qui se transmettent de père en fils, c’est toujours intéressant à observer.
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comme je l’ai lu les grands parents parrains et marraines ? et du côté des testaments ?
pas de cm ? pas de quittance(s) ?
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Pour l’instant je n’ai rien de plus, mais je ne désespère pas de trouver au hasard des actes notariés.
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