Les recherches généalogiques nous font parfois découvrir des actes étonnants. C’est le cas de Louis Saint-Laus qui est décédé à Pissote, en Vendée, le 14 mai 1793.

Jusque là rien d’anormal, mais c’est la date de la déclaration de décès qui surprend. En effet, il meurt au mois de mai et ce n’est que le 23 novembre 1793 que son fils et son beau-fils vont faire une déclaration.
Pourquoi un tel écart ?
N’oublions pas que nous sommes en 1793, à l’époque des Guerres de Vendée. La 1ère bataille de La Châtaigneraie a lieu le 13 mai, la ville est attaquée et prise par les Vendéens qui se dirigent ensuite vers Fontenay-Le-Comte le 16 mai. La commune de Pissote est sur leur route, aux portes de Fontenay.

Bien sûr, on ne peut faire que des suppositions. Louis Saint-Laus est-il décédé pendant les combats ? A-t-il disparu ? Peut-être plus simplement les temps troublés ont-ils empêchés le fils et le beau-fils (ce dernier vivant à Fontenay-le-Comte), d’aller déclarer le décès de Louis.
Quand on regarde le recueil de 1793, on s’aperçoit que d’autres décès de mai et juin sont déclarés entre septembre et novembre.
Enfin, le registre n’a sans doute pas pu être tenu de façon régulière, d’autant qu’il s’agit du premier état civil et que jusque là chacun était habitué à déclarer auprès des prêtres.
Toutes ces hypothèses sont plausibles, le mystère reste entier.
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