Les actes de décès des enfants sont très nombreux dans les actes anciens : les conditions de vie, les épidémies, les maladies, l’absence de soins expliquent cette triste réalité. Quand on regarde de plus près les actes, on se rend compte que l’enfance ne durait pas bien longtemps. L’école n’est pas obligatoire avant 1882 et le corollaire, c’est que de nombreux enfants travaillaient très tôt.
Entre l’an XI et l’an XIII (de 1803 à 1805), un cousin d’aïeul, René Frouin alors maire de Terves, note systématiquement les professions des décédés. On y découvre sans surprise que l’on travaillait jusqu’à la mort, même pour les rares qui décédaient âgés (Marie Gabard, 80 ans, journalière ; Joseph Roullier, 81 ans, journalier). On découvre aussi que certains, très jeunes, avaient un métier. Les actes de décès de ces jeunes disparus nous montrent que Marie-Madeleine Bazin était couturière à 14 ans, que François Gachignard était métayer à 13 ans, que Charles Grimaud était journalier à 7 ans et même que François-Prosper Grellier était considéré comme métayer à 5 ans :
« Mairie de Terves, arrondissement de Bressuire, département des Deux-Sèvres, du 25ème jour de fructidor, l’an treize, acte de décès de François-Prosper Grellier décédé du même jour à deux heures du matin, profession de métayer, âgé de cinq ans, né commune de Chambroutet, département des Deux-Sèvres, demeurant à Terves… »
