Avant l’exploitation du charbon à Saint-Laurs, il existait déjà des fours à chaux dans cette région et je trouve au moins deux de mes sosas qui sont chauliers, Pierre Pipet (1735-1780) et Louis Suire (1733-1791). Avant 1789, les chauliers de la paroisse fournissent 625 tonneaux de chaux aux chamoiseries de Niort.
Ils sont sans doute les derniers artisans à leur compte, ainsi Louis Suire est chaulier et aussi maréchal. En effet, le XIXe siècle et la révolution industrielle vont totalement modifier cette activité et entrainer des bouleversements sociaux dans l’ouest de la Gâtine.
Avec l’exploitation du charbon à Saint-Laurs et dans le bassin minier de Faymoreau en Vendée, de nombreux fours à chaux utilisant ce combustible sont alors construits dans cette partie des Deux-Sèvres. C’est surtout à Coulonges-sur-l’Autize qu’ils apparaissent puisqu’on recense neuf exploitations entre 1841 et 1876 et, dans les communes limitrophes, trois à Ardin et une à Beceleuf .

Les fours à chaux Lavois portent le nom de leur propriétaire, Anatole Lavois, lequel reçoit, le 4 juillet 1874, l’autorisation de construire un four sur un terrain longeant la voie ferrée Angers-Niort. Trois fours sont bâtis en tout, et au plus fort de son activité, une trentaine de personnes y travaillent. L’entreprise reste familiale, les fils d’Anatole lui succèdent, et l’activité se poursuit jusqu’en 1935, son déclin accompagne celui des mines de charbon.
Aujourd’hui il est difficile de voir ce qui reste des fours Lavois, ils sont situés à l’arrière d’une maison d’habitation, par contre on voit encore ceux situés au lieu-dit Pilorges de Coulonges. L’entreprise est fondée en 1864 par la société civile des houillères de Saint-Laurs, ses cinq fours utilisent le charbon de médiocre qualité elle extrait à quelques kilomètres de là.

En cette fin du XIXe siècle, c’est donc pas moins de vingt fours répartis sur neuf lieux qui sont en activité sur la commune de Coulonges-sur-l’Autize. Mais cette industrie disparaitra à son tour, en même temps que l’exploitation du charbon, et à la veille de la Première Guerre mondiale la plupart des fours à chaux sont fermés sur le canton.

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