Pensionnaire reçue à Saint-Cyr

En 1717, mon ancêtre Charles Nicolas, seigneur de la Mitoisière, voit mourir sa femme Renée Perigord. Le couple a vécu à Parthenay et à Poitiers. Presque deux ans plus tard, c’est à Aigonnay dans le sud des Deux-Sèvres, que Charles se remarie. Il épouse en secondes noces Madeleine-Angélique de Rognac, une jeune femme de la petite noblesse, fille d’un  écuyer, Gabriel de Rognac seigneur de Grandmaison.
Madeleine-Angélique de Rognac a vingt-sept ans au moment de son mariage et c’est une femme instruite qui a été élève de la Maison Royale de Saint-Louis à Saint-Cyr entre 1700 et 1711.

maison_royale_XVIII
Vue de la Maison Royale de Saint-Louis. Gravure du début du XVIIIe siècle.

Elle a donc passé onze ans dans cet pensionnat créé par Madame de Maintenon. La dernière épouse de Louis XIV est originaire du Poitou, elle est la petite-fille d’Agrippa d’Aubigné et a souffert dans son enfance d’une instruction limitée. Son père est en prison (dans le donjon de Niort) au moment de sa naissance, elle souhaite donc offrir à des jeunes filles cette éducation qu’elle n’a pas pu avoir. Dès 1680 son vœu est exaucé, mais c’est en 1685 que la communauté obtient le domaine de Saint-Cyr, à côté du château de Versailles, où elle s’installe en 1686. Après la mort du roi en 1715, Madame de Maintenon s’y retire et elle y demeure jusqu’à sa mort en 1719.

Affiche_ film_Saint-Cyr
Affiche du film Saint-Cyr

Madeleine-Angélique de Rognac arrive à Saint-Cyr, le 8 mars 1700, elle a 10 ans, et  c’est peut-être grace à ses origines poitevines qu’elle est acceptée. Même si rien ne le prouve, on peut aussi imaginer que Madame de Maintenon connait sa famille, Aigonnay n’est qu’à 17 kilomètres de Niort, la ville natale de Françoise d’Aubigné.
Saint-Cyr peut accueillir jusqu’à 250 pensionnaires. A la création, les élèves sont réparties dans quatre classes en fonction de leur âge et portent toutes une robe nouée de rubans dont la couleur indique la classe. En 1698, l’organisation change et les élèves sont regroupées dans des familles d’une dizaine d’élèves avec une mère, souvent la plus âgée du groupe, toutes demeurent sous l’autorité d’une enseignante.
En 1700, Madeleine-Angélique est une « petite » et sa journée est bien rythmée : elle se lève à 6 heures, prie de 7 à 8, elle prend son repas puis va suivre des cours jusqu’à midi. Vient ensuite l’heure du dîner et d’une récréation, à 14 h les cours reprennent jusqu’à 18h, avant de souper puis on va se coucher à 21h.

Chaque classe a un programme différent, au cours des années Madeleine-Angélique a du apprendre le calcul, la lecture et l’écriture, puis l’histoire et la géographie, l’histoire religieuse, la morale, l’héraldique et bien sûr les arts comme la musique, le théâtre, le chant ou le dessin.
Plus grande, elle participe sans doute aux tâches ménagères. L’institution fonctionne avec des éducatrices, des sœurs converses ainsi que du personnel laïc, mais les aînées aident à l’infirmerie, au réfectoire et bien sûr elles cousent.
Cette éducation se démarque de celle proposée dans les couvents, ici on souhaite former des femmes du monde et non des religieuses.
C’est donc une future épouse prête à tenir son rang qui quitte Saint-Cyr à dix-neuf ans passés, le 4 mai 1711. Pourtant, elle ne se marie pas tout de suite, ce n’est que sept ans plus tard qu’elle épouse Charles Nicolas.
Le couple part sans doute vivre sur les terres de l’époux et, en 1727, une fille nait à La Peyratte. Pour l’instant je n’ai pas trace d’autre enfant, mais je sais que Madeleine-Angélique meurt à Parthenay le 29 mai 1742 à l’âge de 51 ans et qu’elle est veuve au moment de son décès.

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