Merci à Sophie Boudarel de remettre en avant le Généathème « 100 mots pour une vie ». Cela me permet de récidiver dans mes tentatives poétiques. Après « Sort fatal à Moncoutant », la triste complainte consacrée à Jean Talon, voici « Cent mots pour Madeleine », dédié à mon ancêtre Madeleine Robin, née en 1753 et décédée vers 1785. J’aime toujours et tellement les contraintes que je m’en rajoute encore une fois : j’ai fait un acrostiche (lues verticalement de haut en bas, les premières lettres de chaque vers reconstituent son prénom et son nom) à partir d’alexandrins coupés à l’hémistiche, avec des rimes plutôt pauvres, je dois bien le reconnaître. Me pardonnerait-elle mes vers de mirliton ?
Madeleine naquit à Pougne-Hérisson
Aimée de ses parents, Jacqu’s Robin, Jeann’ Guédon.
Dix-huit ans, mariage : François-Joseph Branchu,
Enfant de laboureur, cultivateur du cru !
Le couple a six enfants : cinq filles, uniqu’ garçon
Et exploite des champs, à Trayes, dans la région.
Il arrive ce jour maudit où Madeleine
Nous quitte pour toujours. Son mari dans la peine
Et six petits enfants qui n’avaient pas douze ans
Restent seuls à pleurer. Quand mourut leur maman ?
Où est-elle décédée ? Mystère-et-boule-de-gomme !
Bigre ! Saperlipopette ! Où trouver l’acte en somme !
Il est sûr cependant que jeunette elle était,
N‘ayant pas vu grandir ses enfants adorés.
Madeleine Robin, native de Pougne-Hérisson dans les Deux-Sèvres, aujourd’hui Nombril du Monde, est sans doute morte dans le proche village de Trayes vers 1785, âgée seulement d’environ 31 ans. Je ne pourrai pas trouver son acte de sépulture car les registres paroissiaux de cette commune antérieurs à la Révolution ont totalement disparu.
Puisse ce petit poème la faire revivre un peu !

Bonjour,
comment ne point vous pardonner? Moi, je trouve attendrissant d’avoir sorti de l’oubli cette pauvre petite Madeleine, morte bien jeune sans avoir profité de la vie.
Continuez à écrire vos vers de mirliton. Je les adore.
Amicalement.
Carmen MARCEL – REY
J’aimeAimé par 1 personne
Félicitations, c’est vraiment génial, vivant et c’est un très bel hommage à cette jeune femme et à sa famille laissée certainement dans le désarroi le plus complet. Je lirai avec grand plaisir d’autres tentatives (puisque c’est ainsi que vous les nommez)
J’aimeAimé par 1 personne
Vraiment adorable ! Vive les acrostiches et les contraintes… (Peut-être vais-je m’y mettre…)
J’aimeAimé par 2 personnes
Sympa, ce petit poème. Beaucoup d’empathie pour cette jeune femme disparue dans la fleur de l’âge!!
J’aimeAimé par 1 personne
🤗 wouah ! Magnifique !
J’aimeAimé par 1 personne
J ai adoré, vraiment adoré…..merci pour cet hommage
J’aimeAimé par 2 personnes
Oui c’est émouvant de faire revivre la Vie vraie dans cette région de mes ancêtres également..et je confirme que Pougne Hérisson est probablement le nombril du monde . Du sommet de cette gâtine partent au moins 2 grandes rivières qui ,au nord ,descendent et se jettent à la Loire a 120 kms l’une de l’autre .. la SEVRE nantaise et le THOUET.
Au versant sud de cette gâtine c’est le vide de la dépression du marais poitevin ..
Pas impossible qu’un jour on y découvre des temples comme chez les Incas ou autres vieilles ciivilisations ?
Donc Pougne est plus près du Ciel ,irrigue et rayonne sur deux régions et 5 départements au moins !
Continuez vos récits intimes qui, « mine de rien » nous appelle à méditer sur nos fragiles histoires en nous faisant lire le temps qui passe ..
J’aimeAimé par 2 personnes