Avec Deux hommes de bien, Arturo Pérez-Reverte nous emmène dans un voyage entre l’Espagne et la France à la veille de le Révolution française.
Arturo Pérez-Reverte, est un romancier espagnol à qui l’on doit Le tableau du maître flamand mais aussi plusieurs romans adaptés au cinéma, La 9e porte avec Johnny Depp ou Capitaine Alatriste avec Viggo Mortensen.
Deux hommes de bien, débute à Madrid alors que les membres de l’Académie espagnole décident, avec l’accord du roi Charles III, d’envoyer 2 de leurs collègues en France pour ramener une première édition de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Le choix de l’Académie se porte sur 2 sexagénaires, le bibliothécaire et un amiral. Ensemble, ils partent sur les routes d’Espagne puis de France, jusqu’à Paris, pour essayer de trouver cette 1ère édition et la ramener en Espagne.
Pourtant, le livre n’est pas un simple roman, en effet l’histoire est vraie : l’Académie a effectivement envoyé 2 de ses membres à Paris : un certain nombre de lettres ou de rapports l’atteste. Bien sûr, si les grandes lignes appartiennent à l’Histoire, le récit que nous lisons doit beaucoup à l’imagination de son auteur. Mais pas uniquement ! Car tout l’intérêt des généalogistes amateurs que nous sommes réside dans l’approche de Pérez-Reverte. Le roman alterne les chapitres du voyage avec des digressions sur les recherches de l’auteur, lequel se met en scène et nous invite à le suivre dans ses investigations. Comment retrouver l’itinéraire emprunté par les 2 académiciens pour aller de Madrid à Paris ? De quelle manière recréer l’ambiance d’une auberge, de l’un de ces relais sur la route, ou encore l’atmosphère d’un café parisien ou d’un salon mondain ? Quelle était la topographie de Paris, et de Madrid, à cette époque, le nom des rues, les bâtiments existants… Autant de questions que se pose Arturo Perez-Reverte. Nous partageons ses recherches et ses découvertes d’ouvrages ou des cartes*. Nous écoutons avec lui les spécialistes qu’il interroge sur un sujet ou une époque… Et nous le suivons dans ses déplacements sur les lieux des événements pour s’imprégner de l’atmosphère ambiante.
C’est toute cette partie qui au final m’a le plus intéressé. La démarche du romancier ne peut qu’inspirer le généalogiste qui souhaite écrire sur son histoire familiale même s’ il s’agit d’un simple article de blog ou de journal.

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