C’était un 4 août

Aujourd’hui je souhaite évoquer avec vous la dernière journée d’un collatéral, Jean Angibaud. Il est né vers 1649, sans doute à Saint-Etienne-des-Loges (village aujourd’hui fusionné avec Saint-Hilaire-sur l’Autize pour former Saint-Hilaire-des-Loges en Vendée). Je lui connais un frère Pierre. Je n’ai découvert ni ses parents ni sa profession mais je sais qu’il épouse vers 1672 Marie Cosset, fille aînée de mes ancêtres Philippe Cosset et Françoise Cailler, de cette même paroisse. Le couple accueille au moins 3 enfants entre 1673 et 1685, dont Françoise et Jacques qui atteindront l’âge adulte. L’histoire que je vais vous raconter se passe en 1687 alors que Jean a 38 ans. Nous sommes au cœur de l’été…

En ce 4 août 1687, Jean Angibaud se rend à Fontenay-le-Comte, à l’ouest du Poitou historique, dans l’actuelle Vendée. Sans doute a-t-il des achats ou des démarches à faire à la ville. Il part à pied depuis son village de Saint-Etienne-des-Loges. Il prend la route très tôt, peut-être dès 6 heures, car il doit parcourir près de 11 kilomètres. Nous sommes début août, les journées sont longues et il se dit qu’ainsi il évitera la chaleur lourde qui s’abat sur le pays en ce début de mois.

Carte de Cassini, l’itinéraire de Jean

Pourtant, s’il peut profiter d’un peu de fraîcheur au départ, la température monte vite. Jean arrive bientôt au bourg de Chassenon, puis la route serpente dans le campagne. Peu de monde encore sur le chemin, il traverse une campagne brûlée par les chaleurs des dernières semaines, difficile d’imaginer qu’il y a 3 mois, en mai, les vignes ont été abîmées par de fortes gelées. Mais le temps se fait de plus en plus lourd quand, après une bonne heure de marche, il entre dans le village de Charzais. En arrivant à Fontenay-le-Comte, l’atmosphère est étouffante. Jean est presque arrivé, il doit se rendre dans la paroisse de Saint-Jean-Baptiste, mais alors qu’il touche au but, l’orage éclate. Sans doute un orage sec et violent. Il n’a pas le temps de trouver un lieu où s’abriter, ou peut-être est-il tout près de sa destination, quand la foudre frappe. Il est 10 heures du matin, Jean est foudroyé, il est tué sur le coup.

Il n’y a rien à faire, le décès est constaté. On est peut-être allé chercher un docteur, en tout cas on a prévenu le prêtre de la paroisse. Est-il accompagné ? C’est possible. Sinon quelqu’un l’a reconnu, puisqu’il est immédiatement ramené dans son village de Saint-Etienne-des-Loges où il arrive en début d’après-midi. Cela doit être un choc pour la famille, qui a quitté un homme en pleine forme quelques heures plus tôt et qui retrouve un mort. Pourtant, il faut accepter ce drame et faire son deuil. Et à 17 heures, sa femme, ses enfants et la famille se retrouvent dans l’église puis au cimetière pour accompagner Jean à sa dernière demeure, il n’avait que 38 ans. En quelques heures le destin de la famille a basculé. Marie Cosset, l’épouse de Jean, ne se remarie pas, 13 ans plus tard, elle rejoint son époux dans le petit cimetière de Saint-Etienne-des-Loges.

Pour écrire cet article, je me suis appuyée sur 2 actes de décès de Jean. Le premier retrouvé dans la paroisse de Saint-Jean-Baptiste à Fontenay-le-Comte, le second dans celle de Saint-Etienne-des-Loges.

Fontenay-le-Comte, paroisse Saint-Jean-Baptiste, 1680-1692- vue 58

Les 2 prêtres mentionnent le décès dû à l’orage, le premier évoque le tonnerre et celui de sa paroisse note qu’il a été « tué par le feu du ciel ».

Saint-Etienne-des-Loges, 1676-1699 – vue36

Et pour le climat en Poitou au fil du temps, le Cercle généalogique poitevin offre des informations bien utiles.

2 commentaires sur “C’était un 4 août

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