J’ai beaucoup cherché sur mon ancêtre Pierre GRELLIER qui a vécu au début du XVIIIe siècle à Boismé (Deux-Sèvres). Je ne connais pas ses parents. Je n’ai aucun acte le concernant, je n’ai trouvé ni sa naissance, ni ses 2 mariages avec Marie FRADIN puis Madeleine RAMBAULT, ni son décès. Il faut dire qu’il a vécu dans une paroisse où les registres antérieurs à la Révolution ont malheureusement disparu. Ce que je sais de lui, c’est grâce aux actes de ses enfants quand ils ont la bonne idée de vivre un peu plus loin et grâce à des contrats de mariages. Si cet ancêtre m’intéresse plus que d’autres, c’est d’abord parce qu’il me résiste mais surtout parce que je descends de lui de quatre façons distinctes : deux de ses fils François et Louis sont mes aïeux et 3 des enfants de Louis (Mathurin, Marie-Anne et Angélique) sont aussi mes ancêtres directs. Un bel implexe !
Bref, j’ai énormément fouillé sur cet aïeul. Je lui ai trouvé 2 épouses, 8 enfants, 51 petits-enfants souvent bien cachés et je ne parle pas des brus, gendres, petites-brus et petits-gendres… hélas sans jamais découvrir son ascendance.
Quand on ne trouve pas, il faut parfois passer à autre chose ! Il m’arrive donc de dépouiller des contrats de mariage pour enrichir la base de données du Cercle généalogique des Deux-Sèvres. J’ai photographié il y a quelques mois ceux de Me Belliard, notaire à Chiché. Son écriture est lisible et il a officié dans un terroir qui m’intéresse. Je déchiffre à mon rythme et, bonheur supplémentaire, je découvre de loin en tard de quoi nourrir mon arbre. La preuve, j’y ai trouvé il y a quelques jours un acte concernant une descendante de Pierre GRELLIER. Et ça n’a pas clarifié cette branche pourtant déjà bien complexe. J’ai fait quelques petits arbres très simplifiés pour aider à suivre mais accrochez-vous quand même !
Le 27 octobre 1767, Françoise GRELLIER passe donc un contrat de mariage avec Mathurin VOYER. Françoise est la fille de Pierre GRELLIER, demi-frère de mes ancêtres François et Louis GRELLIER et aussi la petite fille de l’énigmatique Pierre GRELLIER. Les témoins du contrat sont nombreux et le tabellion n’est pas fainéant. Il note scrupuleusement tous les présents, explicitant précisément les liens unissant témoins et futurs mariés. Je retrouve donc de nombreux membres de la famille GRELLIER que je connais déjà parmi lesquels Louis GRELLIER oncle de la proparlée et Madeleine RAMBAULT, belle-mère du père de la mariée.

Mais je retrouve aussi des témoins que je ne m’attendais pas à rencontrer ici ! Voici que le notaire cite Louis GRELLIER, cousin issu de germain et Perrine BOURGEOIS sa femme. Ce couple est bien dans mon arbre puisque ce sont mes sosas 414 et 415. Ils résident à Saint-Sauveur-de-Givre-en-Mai. Louis GRELLIER est le fils de Jean GRELLIER, sosa 818, et et de son épouse Renée COMBAULT. Comme je ne remonte pas davantage sur le mari, cela ne me dit pas comment je vais pouvoir « rabouter » cette famille.
Je ne suis pas au bout de mes surprises. Un peu plus loin dans le même acte, je trouve comme nouveau témoin Françoise COUGNéE, cousine issue de germaine à cause de défunt Louis GRELLIER. Là encore ce couple est bien dans mon arbre. Le défunt Louis GRELLIER est le fils de François GRELLIER et Jeanne GEAY et surtout le neveu de mon ancêtre Perrine GRELLIER, sosa 337, épouse de François MERCERON. Ces derniers résidaient à Moncoutant, je ne connais pas les parents de Perrine et j’étais loin de me douter là encore qu’ils pouvaient être apparentés.

Grâce à cet acte, je sais désormais que les 3 branches jusqu’ici distinctes, celles des GRELLIER de Boismé, Saint-Sauveur et Moncoutant n’en font qu’une et que j’ai de nouveaux implexes à découvrir. Il me faut maintenant trouver comment les pièces du puzzle vont s’imbriquer. Si je regarde les 3 extrémités à relier :
– je sais que Pierre GRELLIER (? – < 1743) de Boismé a une sœur Marie, épouse d’André PAINDESSOUS, et un frère François rencontrés une seule fois dans les archives,
– je sais que Perrine GRELLIER (ca 1704 -1757) de Moncoutant a un frère François époux de Jeanne GEAY (est-ce le même François qui est frère de Pierre GRELLIER ?)
– et je ne sais rien sur Jean GRELLIER (? – < 1750) de Saint-Sauveur si ce n’est qu’il a eu 3 enfants avec Renée COMBAULT.
Sont-ils tous les 3 frères et sœurs (5 si je rajoute Marie GRELLIER épouse PAINDESSOUS et François GRELLIER époux de Jeanne GEAY) ? Les dates sont compatibles, les cousins présents au contrat de mariage de 1767 chez Me Belliard seraient bien issus de germains. Si j’ai réussi à comprendre plus ou moins la descendance de chacun d’eux malgré la rareté des actes, je ne me risque pas encore à les rattacher. Et je peux exclure maintenant de façon sûre l’ascendance protestante pour Perrine GRELLIER, rencontrée bien souvent sur des arbres en ligne car confondue avec une homonyme.

J’attends qu’un nouvel heureux hasard, lors d’un dépouillement par exemple, me dise précisément ce qui les unit. Mais je cours aussi le risque de découvrir de nouvelles énigmes car j’ai d’autres sosas sans ascendance connue nommés GRELLIER dans ce même terroir du Bocage bressuirais :
– Pierre GRELLIER (sosa 1582) époux de Marie BROSSARD vers Clessé
– Jacques GRELLIER (sosa 1636) époux de Catherine CHABAUTY vers Chiché
– Mathurin GRELLIER (sosa 1186) époux de Perrine RIBERT vers Chanteloup
– Mathurine GRELLIER (sosa 4071) épouse de François JOLLY vers Saint-Paul-en Gâtine
Il ne manquerait plus qu’ils soient tous de la même famille !!!
Bien complexe et plein d’implexes.
Cà me rappelle la chanson de Françoise HARDY: » Mon coeur de Pyrex… » avec plein e rimes en ex.
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J’admire votre perspicacité je suis tout comme vous un fervent de généalogie tout à côté de Boismé sur la commune de Largeasse et concernant la famille Dujour … Des noms tels que Paindessous ou Merceron ou autres que vous cité sont très communs dans mon arbre généalogique
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Superbe puzzle à reconstituer !
En passant j’aime beaucoup cette phrase : » Si cet ancêtre m’intéresse plus que d’autres, c’est d’abord parce qu’il me résiste … »
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Bonjour,
Moi aussi, j’adore cette phrase, et j’ai ressenti cette impression sur certains de mes ancêtres, introuvable dans les archives.
Cordialement.
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