Ludo cum Jacobo Robichon
Le curé Jacques Robichon qui se qualifiait de « prêtre indigne, recteur et curé de l’église paroissiale Saint-Jouin de Boësse en diocèse de Maillezais » aimait écrire en latin. Entre 1627 et 1648, les actes des registres de la paroisse de Boësse sont ainsi rédigés. Cela pourrait rendre la lecture difficile mais, par chance, l’écriture est particulièrement soignée et les pages ont traversé les siècles sans être dégradées. J’ai éprouvé beaucoup de plaisir à lire ce registre où je retrouve plusieurs de mes ancêtres. C’est même devenu un jeu pour moi que de traduire certains actes qui me semblaient obscurs. Je vous propose de jouer à votre tour avec un petit quizz de 10 questions. C’est facile, je vous aide en surlignant en jaune la partie à observer. Les bonnes réponses et les explications qui vont avec sont à la fin de l’article.
A mercredi 12 juin 1641
B mardi 22 mars 1633
C vendredi 17 décembre 1630
D dimanche 25 janvier 1634
A 4 jours
B 40 jours
C 14 jours
D 45 jours
A Pluvieux
B Sec
C Grand froid
D Frais
A D’un accident de charrette
B De mort subite
C D’un assassinat
D De noyade
A Dans la nef
B Dans la chapelle Saint-Joseph
C Devant l’autel Notre-Dame
D Sous le ballet
A Noirterre
B Les Cerqueux-sous-Maulévrier
C Saint-Maurice-la-Fougereuse
D Thouars
A Le jeune
B Le grand
C Le petit
D L’aîné
A Peintre
B Boulanger
C Maçon
D Meunier
A Roger
B Gilles
C Égée
D Émile
A Charles LEVRAULT
B Charles BOUCHER
C Charles PRUNIER
D Charles BIJOU
Les réponses (on ne triche pas !)
1 B – Ce qui donne en toutes lettres « mardi vingt-deux mars mille six-cent-trente-trois ».
2 B – L’âge du décédé est toujours mentionné. Il s’agit hélas très souvent de l’acte de sépulture d’un petit corps (corpusculum) d’enfant.
3 C – C’est la seule mention climatique que j’ai trouvée.
4 A – Carrus se traduit généralement par char. Il me semble plus vraisemblable qu’il s’agisse d’une charrette.
5 C – Deipara se traduit littéralement par « celle qui a enfanté de Dieu ».
6 B – Robichon s’amuse parfois à traduire le nom des paroisses voisines comme Noirterre (Nigra Terra), Saint-Maurice-la-Fougereuse (Divus Mauricius de Frigeriosa) ou Thouars (Thouartius).
7 D – Annosus signifie « chargé d’ans ». La précision sert à le différencier du père du baptisé qui porte les mêmes nom et prénom et est qualifié par opposition de juvenis (le jeune).
8 B – Au hasard du registre, on découvre le statut ou métier des habitants de Boësse et des alentours : cabaretière (caupona), laboureur (arator), écolier (scholasticus), écuyer (scutigerulus), mendiant (mendicus)…
9 B – La traduction de ce prénom n’a pas été facile pour moi. C’est la mention en latin de l’église Saint-Gilles d’Argenton qui m’a mis sur la piste.
10 A – Robichon a traduit systématiquement les prénoms. Pour les noms de famille, c’est rarissime. Le parrain Charolus Lepusculus a signé l’acte de baptême Charles Levrault.
Il ne vous reste plus qu’à compter vos points pour obtenir votre note sur 10. Vous pouvez la mettre en commentaire si vous le souhaitez.
Quel que soit votre résultat à ce quizz, bravo d’être allé jusqu’au bout !
Vous avez gagné un dictionnaire latin-français Gaffiot à télécharger.
Il m’a beaucoup aidé pour étudier ce registre et élaborer le quizz.
7/10 sans chercher ni connaître un mot de latin (à part les usuels). Bon exercice matinal en tout cas, merci !
J’aimeAimé par 1 personne
Je répondrais bien « bravo » mais ce ne semble pas être un mot latin malgré ses apparences. Du coup, je mets « bene factum »
J’aimeAimé par 1 personne
Gratias !
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour ce petit jeu qui est, en effet, un bon exercice mental. Je suis fière de m’en être assez bien sortie (8/10) 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
7/10 également, sans connaître le latin, par simple intuition. Merci pour ce petit exercice fort sympathique.
J’aimeAimé par 1 personne
Mince juste 6 /10. Bon, c’est au-dessus de la moyenne. Je n’avais fait qu’une année de latin au lycée.
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour, 7/10. merci pour ce petit quizz sympathique et instructif
J’aimeAimé par 1 personne
Quiz très intéressant. Mais une question à propos du petit Jean Talbot : je n’ai pas trouvé quinque (sauf erreur) après quadraginta. L’enfant était donc âgé de 40 jours, pas de 45.
J’aimeAimé par 1 personne
Bien vu mon erreur de frappe, la bonne réponse est bien B. Je corrige.
J’aimeAimé par 1 personne
bonjour,
10/10 bien que mon latin soit très loin…. C’est souvent grâce au provençal que j’ai retrouvé les mots français.
J’aimeAimé par 1 personne
Bravo !
J’aimeJ’aime
7 sur 10! Pour le boulanger je reste sceptique!
J’ai fait du latin de la 6° à la terminale! Cela m’a servi pour traduire les actes en latin de mes ancêtres du Bas-Rhin.
J’aimeAimé par 1 personne
Pourtant PISTOR est bien écrit, et bien attesté, c’est le boulanger. A ne pas confondre a&vec PICTOR, le peintre.
J’aimeAimé par 1 personne
Ne doutez pas, vous pouvez vérifier dans le Gaffiot que je vous ai offert 😉
J’aimeJ’aime
8/10. Peut mieux faire. Le troisième trimestre sera décisif !
J’aimeAimé par 1 personne
10/10, mais c’était sans difficulté, présenté comme vous l’avez fait. Il est vrai qu’une partie de mes aïeux paternels plonge ses racines dans les Ardennes, dans une localité (Fumay, précisément) qui est restée « terre d’empire » (saint, romain et germanique) jusqu’au traité de Nimègue, et dont les paroisses tenaient tous leurs registres en latin, quelquefois, du reste, assez approximatif.
En revanche, en Flandre, pays fort disputé (entre France, Espagne et Provinces Unies) au grand siècle, à Dunkerque (qui a changé de mains plusieurs fois dans la 2ème partie du XVIIème siècle) et dans les paroisses avoisinantes, où le Français n’était manifestement pas la langue la plus couramment parlée, les registres étaient le plus souvent tenus dans cette langue.
En fait, je ne sais pas quelles raisons inspiraient les décisions des évêchés sur ce point.
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour,
Très intéressant ce petit jeu.
AEgidius était facile pour moi, devinez pourquoi.
J’aimeAimé par 1 personne