
Ancêtres couturières dans l’arbre de Sylvie : Marie-Madeleine COURAUD (1797-1878) , Augustine VINCENT.
COUTURIERE, femme autorisée à travailler différents vêtements, en qualité de membre d’une communauté établie en 1675. L’apprentissage est de trois ans : cet apprentissage doit être suivi de deux ans de travail chez les autres maîtresses. Celles qui veulent se faire recevoir, sont obligées de faire chef-d’œuvre. La communauté est dirigée par six jurées, dont trois entrent & sortent tous les ans. Leur corps est distribué en quatre sortes d’ouvrières : il y a des couturières en habit, elles ne font que des habits, & autres vêtements de femmes ; des couturières en corps d’enfant ; des couturières en linge, & des couturières en garniture.
Encyclopédie de Diderot
Je retrouve seulement 2 ancêtres couturières dans mon arbre et Raymond n’en a aucune ! Pourtant, toutes les femmes de nos généalogies effectuaient des travaux de couture et sans doute s’en est-il trouvé pour travailler hors de leur foyer. Certes, il peut s’agir d’un travail d’appoint, mais si nous n’en rencontrons pas beaucoup, c’est aussi parce que les métiers des femmes ne sont pas souvent mentionnés dans les actes et les documents que nous avons l’occasion de consulter.
Marie-Madeleine COURAUD (sosa 59) est l’arrière-grand-mère de ma grand-mère maternelle. Elle est née en 1797 à Saint-Maxire, elle est la 5e des 6 enfants de Charles COURAUD et Marie-Madeleine SICOT. Son père qui est farinier va bientôt quitter Saint-Maxire pour le village de Surimeau à Sainte-Pezenne. Marie-Madeleine est encore enfant quand elle arrive dans cette paroisse proche de Niort. Elle y apprend le métier de couturière. Elle n’a sans doute pas suivi le parcours mentionné dans l’Encyclopédie Diderot & D’Alembert, il est plus probable qu’elle ait appris son métier auprès de sa mère ou d’une autre couturière. En tout cas, après quelques années d’apprentissage, comme dans le tableau de Suzanne VALADON, elle se déplace dans les familles du voisinage pour confectionner les vêtements qui lui sont commandés. Peut-être a-t-elle l’occasion de travailler pour les familles de notables de Sainte-Pezenne.
Marie-Madeleine croise bientôt un jeune homme Pierre-Colas FARAUD, fils d’un fermier du village de Surimeau. Ils se plaisent et bientôt un enfant s’annonce. Marie-Madeleine met au monde un fils dans la maison de ses parents. L’enfant naît le 22 octobre 1819 et c’est Pierre-Colas FARAUD qui le déclare en mairie, je l’ai déjà évoqué ici. Quelques jours plus tard, le 10 novembre 1819 les 2 jeunes gens se marient et reconnaissent leur fils. La cérémonie régularise une union qui semble bien acceptée par les 2 familles.
C’est sur cet acte que j’apprends le métier de l’épouse. Le couple s’installe à Surimeau, sans doute chez les parents du marié. Marie-Madeleine va mettre au monde 10 enfants, elle ne semble pas avoir continué à exercer son métier de couturière puisqu’il n’est plus jamais mentionné (ce n’est pas le cas de mon autre ancêtre Augustine VINCENT née un siècle plus tard et pour laquelle je retrouve le rappel de sa profession sur tous les actes). La ferme de son mari est assez importante pour les faire vivre sans qu’elle ait besoin de travailler en plus : le recensement de 1836 m’apprend que le couple vit avec 7 enfants (1 reste à naître et 2 sont décédés), ainsi que 5 domestiques (3 hommes et 2 femmes).
Marie-Madeleine n’a plus travaillé contre rémunération mais elle a continué à coudre pour sa famille et ses enfants. Comme beaucoup de femmes, elle a été couturière avant son mariage et est ensuite devenue femme au foyer.


Je pense que c’était en effet un parcours classique à l’époque, où la femme exerçait un métier d’appoint avant de se marier. J’ai comme ça des couturières, des fileuses ou encore des servantes par exemple.
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Oui, je pense qu’à cette époque nous en avons tous dans nos arbres et sans doute plus que nous ne pensons, car la profession des femmes n’était pas toujours mentionnée puisqu’il s’agissait d’un travail d’appoint.
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Je suis sûre qu’il y a beaucoup de couturières. Cela dépend de celui qui a pensé à poser
la question aux femmes.
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On ne leur donnait pas souvent la parole…
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Un quinzaine de couturières « chez moi » (dont ma propre mère) mais, effectivement, elles n’ont pas pratiqué cette activité toute leur vie: souvent avant le mariage mais pas que …
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Les couturières sont nombreuses, surtout au 19e siècle, il est normal que nous soyons nombreux à en rencontrer dans nos arbres
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