À partir de la période révolutionnaire, les mariages doivent aussi être des actes d’état civil. Cependant, il n’était sans doute pas facile pour les futurs mariés de reconnaître le mariage civil comme l’équivalent de la cérémonie religieuse.
Certains d’entre eux acceptaient de se conformer aux nouvelles règles mais trouvaient ensuite un prêtre pour les marier religieusement. D’autres faisaient l’inverse, ils allaient dans une paroisse voisine pour trouver un curé qui les unissent puis finissaient par se marier civilement dans leur commune.
C’est ce deuxième choix que fit mon ancêtre François Bernard lors de son union avec Marie Madeleine Sabouraud. Alors qu’il vit à Fenioux et sa future épouse à Vernoux-en-Gâtine, ils vont se marier religieusement le 15 septembre 1795 à Chanteloup, soit à près de 30 km de chez lui et 17 km de chez elle. Cependant, l’année suivante, le 30 août 1796, ils s’unissent civilement dans la commune de Fenioux où ils résident ensemble.
Ont-ils fini par accepter l’état civil ? Ont-ils eu besoin de réaffirmer leur engagement devant les habitants de leur village ? C’est peut-être un peu tout cela qui les a poussés à renouveler leurs vœux.

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