Comme promis par Raymond dans le bilan du Challenge AZ, nous ouvrons une nouvelle rubrique autour de nos lectures faisant écho à la généalogie. J’inaugure aujourd’hui cette catégorie !
Hélène Gestern. Eux sur la photo. Arléa éditions (collection 1er mille), 2011. Il existe aussi une édition Arléa poche et une version en livre lu chez CDL éditions.
Ce récit, évoqué lors du challenge AZ, devrait plaire à tous les passionnés de généalogie : Hélène, archiviste à Paris, cherche à connaître la vérité sur sa mère morte alors qu’elle n’avait que 3 ans et dont on a toujours refusé de lui parler. Son seul indice est une photo où sa mère apparait entourée de 2 hommes. Au dos de cette photo, deux noms sont mentionnés.
La photographie a fixé pour toujours trois silhouettes en plein soleil, deux hommes et une femme. Ils sont tout de blanc vêtus et tiennent une raquette à la main. La jeune femme se trouve au milieu : l’homme qui est à sa droite, assez grand, est penché vers elle, comme s’il était sur le point de lui dire quelque chose. Le deuxième homme, à sa gauche, se tient un peu en retrait, une jambe fléchie, et prend appui sur sa raquette, dans une posture humoristique à la Charlie Chaplin. Tous trois ont l’air d’avoir environ trente ans, mais peu être le plus grand est-il un peu plus âgé. Le paysage en arrière-plan, que masquent en partie les volumes d’une installation sportive, est à la fois alpin et sylvestre : un massif, encore blanc à son sommet, ferme la perspective en imprimant sur la scène une allure irréelle de carte postale.
Tout, dans ce portrait de groupe, respire la légèreté et l’insouciance mondaine.
Hélène, rongée par l’ignorance, décide de faire passer une annonce dans la presse nationale. Stéphane, un scientifique vivant en Angleterre, finit par lui répondre, il a reconnu son père. S’engage alors entre eux une correspondance pour tenter de comprendre le lien qui a pu exister entre leurs deux parents.
Ce récit épistolaire, qui alterne les lettres, les cartes postales, les e-mails et même les SMS touche juste. Les secrets de familles sont bien sûr au cœur de cette histoire et nous avançons au rythme des découvertes d’Hélène et de Stéphane.
Au delà des recherches et des investigations de nos deux personnages, le récit met en évidence le besoin vital de connaître la vérité trop longtemps cachée mais aussi la peur, les angoisses face aux découvertes. Cette quête n’est pas sans péril et risque de déstabiliser, mais le besoin de savoir est plus fort que tout.
Un court roman (273 pages) au rythme soutenu, ponctué des descriptions de photos poétiques et vivantes. Il se dégage beaucoup de délicatesse et de sensibilité de cette histoire et on la lit d’une traite tant on a hâte de connaître le dénouement.
J’ai lu ces deux livres d’Hélène Gestern… Super… Je m’apprête à lire ces autres livres : La part du feu, Armen l’exil et l’écriture, 555… Bien cordialement Philippe
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