D’une maison l’autre

La maison c’est le lieu de la vie familiale, elle voit passer les joies et les peines de ses habitants. Ma famille paternelle a vécu tout le 20e siècle dans celle construite par mon arrière-grand-père Auguste Morisset. J’ai eu envie d’en savoir un peu plus sur cette maison ainsi que sur celle qui l’a précédée.
Lors du recensement de 1901 à Saint-Laurs, dans les Deux-Sèvres, Auguste vit à La Bruyère, un hameau de la commune, il a 37 ans et est propriétaire exploitant. Sa femme, Fleurentine Morisset (mes 2 arrières-grands-parents portent le même patronyme sans qu’à ce jour j’ai pu trouver un lien de parenté entre eux) a 30 ans, elle travaille avec son mari. Ils ont 2 enfants : Armand, 9 ans, (mon grand-père) et sa sœur Marie-Louise, 7 ans. Victoire Morisset, une tante célibataire de Fleurentine, âgée de 63 ans vit avec eux, elle s’occupe sans doute des petits. Ils habitent dans une modeste et très ancienne maison du hameau. Grâce aux souvenirs de mon père je peux situer cette maison qui existe toujours. On la devine (rond rouge) sur le cadastre napoléonien.
En juin 1903, Victoire, la tante, meurt. Elle n’a pas d’autre héritier que cette nièce qui a pris soin d’elle à la fin de sa vie. C’est peut-être grâce à cet héritage que, dès 1903, Auguste se lance dans la construction d’une nouvelle maison pour sa famille. Il choisit un terrain situé à l’entrée du hameau (rond bleu), à quelques 200 mètres de sa ferme. Il a l’ambition de construire une plus grande maison.
cadastre_la_bruyere_saint_laurs-2Il a prévu d’ajouter aux pièces de vie une grande étable et une grange, le tout entouré d’une vaste cour. Il fait appel à des maçons pour monter les murs, mais c’est lui qui va chercher les pierres nécessaires à la construction. Il les transporte en charrette à bœufs depuis une carrière voisine. Auguste se garde aussi une part de travail. La construction va prendre 2 ou 3 ans.
puits_st_laursEn 1905, Auguste creuse, à côté de la maison, le puits indispensable à la vie quotidienne. Armand qui a déjà 13 ans aide son père.
Au recensement de 1906, Auguste et Fleurentine ont enfin emménagé dans cette maison avec leurs 2 enfants.

Les années passent, Armand part faire son service militaire en 1913, il fera aussi les 4 années de guerre et ne rentrera qu’en 1919. Sa sœur Marie-Louise est la première à se marier. En octobre 1919, elle épouse Jules Prunier et part s’installer en Vendée, à quelques kilomètres de sa maison natale. En juin 1920, c’est au tour d’Armand. Il a 27 ans et son épouse Augustine Renoux en a 19. Le couple s’installe chez Auguste et Fleurentine, les parents d’Armand. À l’été 1923, tout la maisonnée attend la naissance du premier enfant. C’est une petite fille qui voit le jour. Hélas ! l’accouchement se passe mal, l’enfant ne survit pas et la mère frôle la mort. L’épreuve fut sans doute terrible pour les parents : au cours de mon enfance, ma grand-mère Augustine me parlait souvent de sa petite fille qui n’avait pas vécu. Trois ans après, un garçon vient au monde, mon père Jean. Il grandit en fils unique. Quand il se marie, en 1954, ses grands-parents sont décédés. Comme pour la génération précédente, sa femme Janine (ma mère) rejoint son mari et ses beaux-parents dans la maison familiale. Un peu plus tard, mon frère et moi naissons entre ces murs. Mais les temps changent, les femmes n’accouchent plus chez elles et mes 2 plus jeunes frères naîtront à la maternité de Niort.
Alors que dans la première maison de mon arrière-grand-père Auguste de très nombreux enfants ont vu le jour, nous ne sommes que 4 à être nés dans la maison qu’il a construite au tout début du 20e siècle.

NB : Dès que j’ai retrouvé la photo de la maison comme elle était au moment de sa construction, je la mets en ligne !

5 commentaires sur “D’une maison l’autre

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