Selon La Bruyère, nous descendons tous d’un roi et d’un pendu. Je n’ai jusqu’à présent prouvé ni l’un ou l’autre. Ne reculant devant aucun calembour même approximatif, j’ai découvert pour me consoler que je descends d’une Roy et d’un Baudu… du couple formé par Renée Roy et Jean Baudu, plus précisément.
Renée Roy est née le 2 novembre 1654 à Chanteloup. Elle est la fille de Jean Roy et de Marie Ferrant, des parents que je suppose paysans comme la plupart de mes ancêtres, sans en avoir la preuve formelle. Elle est troisième enfant d’une fratrie de cinq. Quant à son mari Jean Baudu, je ne sais rien de son enfance, je ne connais pas ses parents.
Renée Roy et Jean Baudu se sont sans doute mariés à Courlay avant 1674, paroisse où les actes antérieurs à 1700 ont disparu. En effet, à la naissance de René, le seul enfant que je leur connaisse, il est baptisé à Chanteloup le 26 janvier 1674 avec la permission spéciale du curé de Courlay dont ils sont paroissiens. J’imagine qu’ils sont aussi paysans mais là encore rien ne le certifie. À la fin du XVIIe siècle, la famille réside dans la paroisse de Largeasse. Le 13 février 1702, les parents assistent au mariage de René, leur fils unique, avec Perrine Bonnet, un mariage bien court, hélas, puisque la mariée décède 7 mois plus tard. René attend 11 ans pour se remarier le 11 juillet 1713 avec Marie Chamarre. Entre temps, le père Jean Baudu est mort, le 3 janvier 1710. Seule la mère Renée Roy aura la joie de connaître 5 de ses 6 petits-enfants nés avant son décès le 26 février 1725.
La Bruyère aurait sûrement retenu cette morale : il vaut mieux être Roy que Baudu !
Moi aussi j’ai pu prouver en partie l’hypothèse de la Bruyère, j’ai trouvé un pendu : René MASSIAS décédé à Mazières-Sur-Béronne le 21 aout 1916 à 55 ans ( Dans une lettre de sa fille, celle-ci dis que son père s’est pendu )
J’ai des ROY : Marie ROY Née le 2 juin 1811 à Saint-Léger-Les-Melle, Décédée le 7 juillet 1852 à Pouffonds mais ce n’ai pas les rois que parle La Bruyère
J’aimeAimé par 1 personne
J’allais dire bravo, Mattéo, d’avoir un pendu dans ton arbre mais je me retiens car c’est plutôt triste.
J’aimeJ’aime
C’est plutôt triste en effet, pour info, il s’est pendu car il ne supportai pas « les épreuves de la guerre ».
J’aimeAimé par 1 personne
Très interessant. Bravo et Merci
J’aimeAimé par 1 personne
Eh: oui, triste époque que celle de la guerre de 14-18 ( entre autres), il y a aussi des « mutins » exécutés pour l’exemple ( mais ils étaient fusillés, et non pendus).
Il paraît que de nombreux Français descendent de Charlemagne ( donc, d’un empereur, encore mieux qu’un roi).Selon certains généanautes, ce serait mon cas, mais, hélas, trois fois hélas, je ne suis pas impératrice, simple salariée.
J’aimeAimé par 1 personne
Je rajoute ma « petite pierre » à cette hypothèse. Je descends d’un ROY : Philippe (sosa 2554) qui n’est le Bel, ni Hardi mais tisserand 😉 🙂 et aussi, hélas, d’un pendu : mon sosa 4…
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, Nat, c’est bien triste et je me rappelle que le décès de ton grand-père t’interroge toujours. Le pendu dans l’imaginaire collectif évoque le condamné davantage que le suicidé. C’est sans doute à tort car la pendaison est la forme de suicide la plus courante, la plus facile à réaliser en milieu rural. Nos arbres généalogiques sont aussi des arbres où sont pendus des hommes et des femmes qui autrefois n’avaient même pas droit à un enterrement religieux. Je me suis toujours demandé si les curés mentionnaient ou pas les décès des suicidés.
J’aimeJ’aime