Le Journal de Simon Robert

Dans mon dernier article j’ai rattaché Simon Robert à mon arbre généalogique. Maintenant, je peux retracer une grande partie de la vie de ce notaire à la faveur des pages de son Journal et de quelques autres sources. Je découvre ainsi la vie d’un ancêtre du XVIIe siècle, ce qui est plutôt exceptionnel.
Toutes les citations sont extraites du Journal de Simon Robert, à l’exception de celle concernant la tombe de Médard Suirat et de celles postérieures au Journal.


Simon naît vers 1601, à Germond au lieu-dit Estripoiseaux (aujourd’hui Tripozeau). Cette petite paroisse du Poitou, située au sud de Champdeniers, entre Parthenay et Saint-Maixent, ne compte sans doute guère plus de 500 âmes à son époque.

led. Suirat s’estoit tenu à Estriposeau en une maison qu’il avoit aussi faict faire qui touche au chemin tendant ; de Germond à Cherveux à senestre en laquelle moy Simon Robert nasquit.

Carte de Cassini avec les lieux de vie et ceux évoqués par Simon Robert

Simon est le fils d’un autre Simon Robert et d’Ozanne Suirat. Il perd sa mère alors qu’il est encore très jeune. Son père se remarie et semble se désintéresser de lui. En effet, dès ses 5 ans (et peut-être même dès sa naissance), il vit chez son grand-père maternel, Médard Suirat dans une maison du bourg de Germond que ce dernier a fait bâtir avec Marie Sabourault, sa seconde épouse, près de l’église.

Dès le mariage de Médard Suyrat et Marie Sabourault qui fut environ l’an 1606 et avant, Médard Suirat s’est tenu en une maison qu’il fit faire en 1605, on bourg de Germond.

De son enfance, aucune trace ne nous est parvenue. On peut supposer qu’il vit la jeunesse d’un petit campagnard, partageant les jeux des autres enfants du bourg et travaillant auprès de son grand-père. Marie Sabouraud, la seconde épouse de Médard, prend soin de lui. Elle a près de 45 ans à sa naissance et remplace Ozanne, sa mère, dont il n’a guère de souvenirs. Marie Sabouraud n’a pas eu d’enfant, nul doute qu’elle s’attache très vite à ce petit. Médard prend aussi en charge son éducation : Simon apprend à lire et à écrire, mais aussi sans doute un peu de latin et de calcul. Le grand-père est-il notaire ? Peut-être, mais rien ne vient le confirmer. En tout cas, c’est vers cette profession qu’il oriente son petit-fils.

Les années passent. Simon a maintenant 20 ans et il habite toujours dans le bourg de Germond, mais dans une autre maison, aux Imberts, construite en 1619, toujours par Médard et toujours près de l’église. C’est peu après, vers 1621, que Simon épouse Andrée Boudreau, fille de Simon Boudreau et Michelle Quinault. Le couple demeure avec Médard et son épouse, il accueille bientôt un fils, François.

Le bourg de Germond, carte postale, milieu du XXe siècle

Pourtant, à partir de 1622, l’avenir se noircit pour la famille. La présence militaire se fait sentir dans la région, les protestants nombreux dans cette partie du Poitou sont la cible de l’armée. Simon Robert est catholique mais il vit en bonne intelligence avec ses voisins et amis protestants. Sans doute est-ce cette proximité qui le pousse à quitter Germond avec sa famille. Il se peut aussi que sa maison ait été réquisitionnée par l’armée pour se loger. Enfin, la crainte de pillages peut les avoir poussés à partir s’installer à l’écart du bourg, sur la paroisse voisine de Béceleuf.

De la dicte maison où nous estions alléz demeurer en l’an 1621, nous deslogeasmes le jour de Saint Maurice 16 septembre 1622 à cause des gens d’armes et guerres et allasmes demeurer au lieu de la Moussière en une maison qui est en la paroisse de Béceleuf apartenant au sieur de Barges qu’exploictent Jean et Jean Brunetz, Louys Bérault et autres à tiltre de ferme avec la mestairie dudict Barges qui est assise audict lieu de la Moussière ou plus tost Bretinière .

La Moussière aujourd’hui © Châteaux, manoirs et logis en Deux-Sèvres, Patrimoines & médias

Mais les ombres continuent à s’amonceler autour de la famille, l’année 1623 commence mal, la maladie puis la mort entrent dans la maison.

Le 17 janvier 1623… Marie Sabourault femme de Médard Suirat, mon grand-père, tomba malade le dimanche au soir 19 mars 1623 elle rendit l’esprit Je dimanche au matin 2 apvril 1623. Elle fut enterrée led. jour, 2 apvril après midy après avoir esté ensevelie et encoffrée. Elle décedda à la Moussière … et fut enterrée en le cimetière de Germond… Lad. Sabourault estoit aagée de 70 ans environ, ayant esté trois fois et n’ayant jamais heu d’enfants.

La vie reprend son cours. L’armée relâche la pression sur les protestants et la famille rejoint les Imberts de Germond le 26 mai 1623. Quelques mois plus tard, mon ancêtre Marie Robert voit le jour.

Le 16e aoust 1623, environ les 7 heures du matin, nasquit une fille à Simon Robert et à Andrée Boudreau laquelle fut baptisée led. jour par messire Mellaine Brousseau prestre vicaire de Germond et nommée Marie. Elle nasquit en le fourniou de devant la porte de la maison de Médard Suirat à l’housche des Imbertz .

Les enfants grandissent. Comme l’attestent de nombreuses pages de son journal, Simon est fort attaché à sa famille et à ses enfants. Pourtant, la maladie frappe souvent, même si les conditions de vie d’un notaire sont meilleures que celles des paysans. C’est d’abord la maison de son beau-frère Antoine Boudreau qui est touchée. En août 1624, l’épouse d’Antoine, Françoise Godeau tombe malade, elle a contracté « le mal de vérolle » (la variole). Gravement touchée, elle accouche d’un fils le 10 septembre, mais meurt le 18. Les 2 autres garçons du couple sont aussi atteints. Ils semblent se rétablir, mais le bébé décède le 23 septembre.

En 1625, c’est au tour des enfants de Simon d’être malades, François a alors 4 ans et Marie presque 2 ans :

Le 7 aoûst 1625, François Robert mon filz commença à avoir la fiebvre et le 11e aoust 1625, Marie Robert fut aussi grandement malade, ce que voyant son voyage fut voué d’estre faict à la Lande saint Antoine et moy je vouay dire tous les jours de ma vie par chacun d’iceux pour elle un Pater noster et Ave Maria.

Il va prier à la commanderie SaintAntoine-de-la-Lande située à Saint-Marc-la-Lande, à une dizaine de kilomètres au nord de Germond. Heureusement, les 2 enfants guérissent. Mais la maladie a touché le reste de la famille. Et son épouse Andrée Boudreau succombe à l’automne 1625. À ce décès s’ajoute les tensions religieuses, les heurts avec les protestants sont toujours vifs dans la région comme le note notre notaire. Cela peut expliquer que le 8 novembre 1625, la famille part s’installer au lieu noble de la Roche de Jaulnay (que je ne sais pas situer).

Auquel dict lieu demeurasmes jusqu’au 8 nov. 1625 que nous alasmes ledict jour, fors la dicte Boudreau qui est déceddée, au Maignou. D’où le mercredy 12 nov. dud. an 1625 allasmes au lieu noble de la Roche de Jaulnay ou demeurasmes jusqu’au 23 may 1626 avec Marie Robert ma fille et de lad. feue Boudreau fort jeune et Jeanne Broussard, nostre chambrière.

Tous y restent jusqu’en mai 1626, avant de regagner leur maison des Imberts de Germond. C’est dans cette maison que l’année suivante Médard Suirat quitte ce monde, il a 77 ans. Une autre source cite la présence, encore au début du XXe siècle, de la tombe de Médard Suirat dans le cimetière de Germond. Y était gravé :

ci gist le corps de Médard suirat aïeul de Me simon robert, décédé le 21ème jour d’octobre 1626 agé de 77 ans. Priez dieu pour son âme.

Cimetière de Germond

En 1625 et 1626, le pays souffre de la guerre et la disette et la peste frappe à nouveau. L’épidémie est à Nantes en 1625, dans les années qui suivent elle touche d’autres villes et régions ; elle peut être responsable de la mort d’Andrée et Médard.

Le 25 décembre 1627, meurt à Allonne son frère Louis, il n’a sans doute guère plus de 30 ans. Il est enterré à Fenioux :

Le jour de Noël 25 déc. 1627, décedda Louys Robert mon frère et fut enterré le lendemain on cimetière de Fenioux et décedda à la Brelandière, parroisse d’Aslonne, fut despancé à son enterrage 4 1. 16 s. ; le service fut fait le 3 janvier 1628 en l’église dud. Fenioux.

Enfin, le 4 janvier 1628, c’est au tour de son propre père, un homme qu’il a sans doute peu côtoyé dans sa vie, de mourir. Il décède dans la paroisse de Champeaux, à 7 kilomètres de chez son fils.

Le 4 janvier 1628 après midy je sceus nouvelle que Simon Robert mon père estoit déceddé à Drugné où il demeuroit. Et le 5 janvier 1628 après midi fut aussi enterré on cimetière de Saint-Denis à la sépulture de ses feus ses père et mère et autres ses parans, le service fut faict par frère Zacharie Gondalier curé de Saint-Denis et messire Mellaine Brousseau prebtre vicaire de Champeau où y assistèrent Julien, Thomas, François, Jacques, Hugues et Gilles Robert et plusieurs autres et moy.

Hélas, aucune mention complémentaire ne nous permet d’établir les liens de parenté entre ces membres de la famille Robert présents aux funérailles.

Fin 1628, nouveau déménagement, direction Repérou (aujourd’hui Repairoux) dans la paroisse voisine de Saint-Denis .

En 1632, Simon a 32 ans, il est veuf depuis plus de 6 ans. La solitude lui pèse peut-être et les enfants qui grandissent réclament une attention qu’il n’a guère le temps de leur octroyer. Et, même si Jeanne Broussard leur chambrière est toujours à son service, elle ne peut remplacer une mère. Il décide alors de se remarier. Il porte son choix sur une jeune fille de 18 ans, Françoise Texier. Orpheline de père, elle vit avec sa mère à Augé, près de Saint-Maixent, à 13 kilomètres de Germond. Les fiançailles sont célébrées le 13 janvier 1633. Un contrat de mariage est bien sûr établi le 31 janvier (lequel ne nous est pas parvenu). Il est d’autant plus utile que 2 enfants de sa précédente union sont en vie. Enfin, ce même jour, le mariage a lieu à Augé.

Le dernier janvier 1633, moy Simon Robert et Françoise Texier, fille de deffunct Louys Texier et Marie Rouhault fusmes espouséz en l’église d’Augé par messire Delacroix prestre curé d’Augé et avons esté fiancéz le jour de Saint Hillaire au lieu noble du Pin en la dicte paroisse par led. Delacroix. Le contract de nostre mariage est reçu par A. Duryvault notaire d’Aubigné et Faye qui a la minute, le tout aud. an 1633.

Au moment de son second mariage Simon vit toujours à Repérou.

[J’ai demeuré à Repérou] jusqu’au mariage de moy avec Françoise Texier et nos nopces furent en la salle dud. Repérou et demeurasmes deux ou trois jours après les nopces aud. Repérou. Duquel lieu vinsmes en nostre dicte maison neufve de Germond faicte en l’an 1619, et y avons toujours demeuré depuis et espère y demeurer toute ma vie, Dieu m’en fasse la grace, s’il lui plaist. Le jour que du dict Repérou vinsmes demeurer à Germond fut le jeudi 10 febvrier 1633, comme appert par escript véritable par moy faict au mesme temps au papier que je portois en ma poche.

Puis, le couple s’installe aux Imberts le 10 février 1633. Simon y exerce toujours sa charge de notaire. François a alors 12 ans et Marie 10. La famille va bientôt s’agrandir et dès 1634, un fils, Michel, voit le jour. Les années passent, d’autres enfants naissent : Simon, Françoise (qui meurt sans doute dans la petite enfance), Médard et une autre Françoise. Simon Robert et Françoise Texier semblent former un couple uni. Le journal mentionne souvent sa seconde épouse, ce qui n’était pas le cas pour la première, Andrée Boudreau.

Fin 1647, Simon Robert marie sa fille aînée, mon ancêtre Marie Robert. Marie épouse François Godeau, un maréchal de Germond.

L’église de Germond

Marie Robert ma fille et de deffuncte Andrée Boudreau, ma première femme, fut fiancée à François Godeau icy à Germond le lundi 23 décembre 1647. Le lundi 27 janvier 1648, ils receurent la bénédiction nuptiale de messire Pierre de La Micque d’Arthois prêtre vicaire de Germond et firent leurs nopces.

Le père de la mariée est notaire c’est pourquoi, comme nous le précise Léo Desaivres, plusieurs notables locaux assistent au repas des noces. Abraham Desfrans, écuyer et seigneur de Repérou, Jacques Pastureau, seigneur de Trelan et Germond. Seule les Aymer se sont fait excuser, en cause le grand âge de Louis Aymer (plus de 80 ans) mais aussi en raison d’un conflit qui perdure dans la famille.

C’est le lendemain des noces que meurt Françoise, la dernière fille de Simon Robert. Notre notaire en fait un compte-rendu factuel, la petite n’avait que 4 ans et les décès dans l’enfance étaient nombreux.

Le dimanche 26 janv. 1648 après vespres décedda Françoise Robert ma fille qui avoit esté baptisée le 28 febvrier 1644.

Le 3 juin 1648, naît Jacques Robert, le dernier fils de Simon et Françoise Texier. Quelques 6 mois plus tard, mon ancêtre Marie Robert met au monde sa fille, Françoise Godeau. Jacques Robert et Françoise Godeau, oncle et nièce, n’ont que 6 mois d’écart. Comme tous vivent à Germond, ils doivent se côtoyer dès l’enfance.

Après le mariage de Marie, c’est au tour de François, le fils aîné de Simon Robert, de prendre épouse. En 1649, il s’unit à Louise Cerceau, le couple s’installe aussi à Germond où François devient sergent royal.

Le 16e juin 1649 ont estez fiancés François Robert mon fils et de deffuncte Andrée Boudreau avec Louyse Cerceau fille de sire François Cerceau et Perrette Guynefolleau. Le lundi 5 juillet 1649 ont estez les nopces 

Les jeunes mariés s’installent sans doute à la Mothe de Breilbon. Cette propriété vient de la mère de François, Andrée Boudreau, laquelle la tenait de son propre père Simon Boudreau qui l’avait acquise avec son frère Lucas Boudreau et son beau-frère Hilairet Parthenay.

En avril 1653, le plus jeune frère de notre notaire, Laurent Robert, le fils de Simon Robert père et de sa seconde épouse enterre son femme :

Le sabmedi 12 apvril 1653 mourut Renée Goya femme de mon frère Laurant Robert et fut portée à l’église le lendemain jour de Pasques et enterrée après Vespres au grand cimetière de Germond.

Peu de temps après, le 5 janvier 1654, le même Laurent Robert se fiance avec Juliette Roullet de la paroisse de Magné, à une vingtaine de kilomètres de Germond. Même si les frères n’ont pas toujours vécu ensemble, les liens sont toujours forts entre la fratrie puisque Simon Robert, son fils aîné et son frère François son présents. Le mariage est célébré le 3 février 1654, toujours à Magné.

C’est à cette date que s’arrête le Journal. Il faut s’appuyer sur d’autres sources si l’on veut retracer la vie de Simon Robert.

Le 5 janvier 1670 Françoise Texier sa deuxième épouse meurt, elle a 55 ans. Elle est inhumée au cimetière de Germond, dans le tombeau de la famille Robert. Simon se retrouve veuf à 70 ans. Il poursuit son activité de notaire. On peut penser qu’il s’achemine doucement vers la fin de sa vie, pourtant, en 1677, il décide de se marier à nouveau. C’est alors que la belle harmonie familiale se fissure.

Il souhaite épouser Françoise Magord, veuve d’Isaac Gatineau de la paroisse voisine de Rouvre. Un contrat de mariage est signé le 20 février 1677chez maître Jean Pillot, un notaire de Saint-Christophe-sur-Roc, lequel est sans doute son associé à cette époque puisque Simon signe nombre d’actes dans les liasses de ces années-là.

Le contrat de mariage est intéressant. D’abord il est filiatif et mentionne les 2 premières épouses de Simon, alors que le registre paroissial ne donne aucune indication sur la famille. Le document rappelle que Simon vit toujours au bourg de Germond et qu’il exerce encore son métier de notaire. On peut s‘interroger sur la religion de Françoise Magord. En effet, le notaire Jean Pillot écrit que le mariage se fera selon « … les solennités de nostre mère Sainte Église. » En règle générale, pour les catholiques, est noté « les solennités de la Sainte Église catholique apostolique et romaine. » Françoise est peut-être protestante, d’ailleurs son père se prénomme Isaac.

On lit aussi sur ce contrat que la 3e épouse n’entre pas dans la communauté de biens, nonobstant la coutume du Poitou qui préconise la communauté des biens des époux lors le mariage. De la famille de Simon Robert, seul un de ses fils, Médard, est présent et consent au mariage. C’est étonnant, d’autant que ses 6 enfants sont en vie et demeurent à Germond *.

Quant à l’union, elle a lieu le 27 mai 1677 dans l’église paroissiale. Enfin, sur l’acte de mariage, on peut lire :

… ayant eu opposition aud. mariage formée par François Robert, Michel Robert et autres, et ayant été assignés par devant Monsieur l’Official de Poictiers pour [d…] les causes de leurs oppositions, il sen est […] une sentance donnée par ledi Sieur Official en datte su vendredi trentième avril mil six cents septante sept signée Loiseau greffier par laquelle il est ordonné qu’il sera passé outre aud. maraige, et lesdicts opposants condamnés aux despands envers lesdicts Robert et Magord, lesdits contracts ont esté conjointcs par le sacrement de mariage dans l’église deGermond…

Les opposants n’assistent pas au mariage. François et Michel Robert sont sans doute les fils aînés de Simon. Une partie de la fratrie, ne semble pas voir d’un bon œil ce mariage tardif.

L’époux à 76 ans, il ne va pas beaucoup profiter de ce mariage tardif puisque moins de 2 ans plus tard, le 26 février 1679, il s’éteint dans sa maison du bourg de Germond. Ce temps a-t-il permis au père et aux fils de se pardonner et de retrouver des relations apaisées ?
Simon Robert est enterré dans l’église Saint-Médard de Germond, dans la chapelle Sainte-Radegonde**.

La chapelle Sainte-Radegonde aujourd’hui

* Comme le contrat de mariage mentionne aussi un inventaire des biens de l’époux et de l’épouse lequel devait être fait avant le mariage, je suis retournée voir la liasse du notaire Pillot pour essayer de retrouver ces 2 inventaires ; Il me semblait logique de supposer que les 2 parties avaient fait appel au même tabellion. Hélas ! rien chez dans les documents de Jean Pillot aux AD79.
Par souci de discrétion, Simon Robert a pu faire rédiger cet inventaire par un officier plus éloigné. Dans les villages voisins, 5 notaires dont les actes sont conservés aux AD79 étaient susceptibles de dresser ces 2 inventaires. Malheureusement, je n’ai rien trouvé en consultant les 5 liasses. Ces inventaires semblent bien ne pas être parvenus jusqu’à nous, c’est dommage, cela nous aurait permis de pénétrer dans leur intimité et de connaître leurs biens.

**L’église de Germond fut construite au XIIe siècle, le clocher lui date du XIIIe. Quant à la chapelle Sainte-Radegonde, elle fut édifiée au XVe siècle dans le style gothique flamboyant. Aujourd’hui, en pénétrant dans l’église, nous ne voyons plus que la partie haute des voutes, en effet, cette chapelle a été réhaussée au 1752. Le prieur de l’époque, Philibert Couraud, fit paver l’église avec les tombes du grand cimetière, c’est pourquoi aujourd’hui le sol est beaucoup plus élevé et qu’on ne voit plus la base des piliers.

Sources :

Simon Robert : Journal.
Bélisaire Ledain. Cartulaires et chartes de l’abbaye de l’Absie. Introduction au Journal par Léo Desaivre.
Petite histoire de l’église Saint-Médard. Commune de Germond-Rouvre.
Maurice Poignat. Val de Sèvre et pays Ménigoutais. Éditions Projets.
Châteaux, manoirs et logis en Deux-Sèvres. Patrimoines & médias.

16 commentaires sur “Le Journal de Simon Robert

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  1. Effectivement très beau travail et bien documenté.
    Quelle tristesse ces gueres de religion!! En plus, ils célébraient le même DIEU.
    En tant que descendante pour partie de protestants ( région de l’EST) et de catholiques ( BRETAGNE et autres régions), pour ma part, je suis très laïque.
    Effectivement, les prénoms Abraham et Isacc reviennent souvent.

    Aimé par 1 personne

  2. Passionnant sylvie !!!! Ces journaux parvenus jusqu’à nous on ne sait par quel miracle sont extrêmement touchants et émouvants tellement ils redonnent vie à tous ces gens. Les faire connaître est nécéssaire alors merci beaucoup !

    Aimé par 2 personnes

    1. Merci Caroline, c’est du bonheur de tomber sur ce genre de document 😊
      Maintenenant je vais me tourner vers l’autre Journal que tu as signalé sur Parthenay. De quoi occuper nos soirées…

      J’aime

  3. Merci pour cette belle analyse du journal de Simon ROBERT. Nous sommes quelques-uns à chercher l’ancêtre commun à tous les ROBERT de Germond et Champdeniers : la branche de Simon est bien connue grâce au journal, mais quel est son lien avec les ROBERT meuniers de la Pleige et Rochard de Germond ? avec Louise ROBERT, l’épouse de Hierosme NICOLLEAU le notaire ? avec Hilaire ROBERT et Mathurine GOULARD les parents du fameux Julien dit la Roche, l’un des accusés du meurtre du gouverneur de l’île Bourbon et ancêtre commun d’une bonne partie des Réunionnais ? Les actes passés et signés par Simon ROBERT père et fils sont innombrables, laissent entendre qu’il y a les relations entre ces ROBERT… mais on cherche encore l’acte « décisif ». En effet, il suffit d’ouvrir une liasse de Champdeniers pour tomber sur un Simon ROBERT. Ces actes concernent des ancêtres :
    -différend sur la taille des arbres fruitiers à la Briaude entre Simon Robert l’aîné notaire au bourg de Germond et Jacques et Jacques Bellesculée père et fils, Toussaint Bellin laboureurs demeurant en communauté de biens au lieu noble de la Briaude, Germond le 14/05/1658 (not.Fiebvre)
    -acte entre Pierre Charron sergent royal à Béceleuf collecteur de tailles de la paroisse de Xaintray en 1643 et Hierosme Nicolleau notaire à Champdeniers, Renée Duryvault veuve de Michel Robert de la Pleige, Germond, héritiers de +Julien Robert qui doivent payer pour François Fourré farinier de +Simon Robert le 18/04/1648 (not.Fiebvre)
    -contrat d’acquet de terres à Germond par Daniel Dazelle de Belliardière de Simon Robert notaire et Françoise Texier sa femme du bourg de Germond le 11/03/1662 (not.Fiebvre)

    Aimé par 1 personne

    1. Merci Stéphane. Dommage que la piste de l’inventaire des biens n’ait pas abouti ! Mais on ne sait jamais, au détour d’une recherche… Concernant Julien dit la Roche, Raymond avait fait un article pour la revue du Cercle, je vais le relire.
      Et j’espère qu’un jour nous pourrons trouver de nouvelles pistes sur ces Robert, bien nombreux autour de Germond et Champdeniers.

      J’aime

  4. Bonjour, vous dites ne pas avoir trouvé dans les archives notariales. Avez-vous tenté par les Archives fiscales c’est à dire par les registres des insinuations judiciaires qui existent depuis 1539. Bonne poursuite dans vos recherches

    Aimé par 2 personnes

      1. Bonjour,

        Hélas, il n’y a pas d’insinuations du XVIIe siècle conservées aux archives départementales. En revanche, le minutier de Champdeniers est riche et abondant : on y trouve de nombreux actes passés par Simon ROBERT soit en tant que « conotaire », soit en tant que partie.

        Cordialement,

        Aimé par 1 personne

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