En cherchant dans les registres paroissiaux de Saint-Maixent-de-Beugné (Deux-Sèvres), Sylvie a trouvé un acte qui, suggérait-elle, pouvait me concerner.

« Le trenteunième jour du mois de janvier 1777
a été béni par moi prêtre curé soussigné la
petite cloche qui a été nommée Raymond et
mise sous la protection de ce saint. Le parain
et la maraine ont été Mr Raymond et Damlle
Catherine Pelissot son épouse qui l’ont donné et
fait présent à la paroisse. »

Comme je préfère être maître de mon image, je précise donc tout de suite que je n’ai rien à voir avec cette cloche. Par curiosité de généalogiste, j’ai quand même cherché à en savoir davantage sur le couple formé par le parrain et la marraine.
Ils se sont unis le 11 février 1734 à l’église Notre-Dame de Fontenay-le-Comte. Pierre-François RAYMOND, notaire royal de Saint-Michel-le-Cloucq, est le fils de Pierre RAYMOND dont il a repris l’étude et d’Anne Suzanne GIRAUDEAU. Catherine PELISSOT est la fille de Jacques PELISSOT, marchand, et de Marie RODIER. J’ai aussi retrouvé l’acte de baptême de chacun des époux. Lui est né en 1700 à Saint-Michel-le-Cloucq et elle en 1694 à Fontenay-le-Comte. Elle n’est donc plus toute jeune quand le couple se forme et ne semble pas avoir eu d’enfant. En 1777, année du baptême de la cloche, ils sont installés depuis plus de 25 ans à Saint-Maixent-de-Beugné. La marraine a alors 83 ans et le parrain 77 ans. C’est dans cette même paroisse qu’ils finissent leurs jours peu de temps après. Elle y décède le 15 octobre 1778, à l’âge estimé de 86 ans (au lieu de 84) et lui le 7 mars 1780 âgé de 80 ans.
Le père du parrain, Pierre RAYMOND, appartient quelque part à ma généalogie car il est le notaire de plusieurs de mes ancêtres. Ainsi, c’est lui qui rédige et signe en 1704 à Saint-Michel-le-Cloucq le contrat de mariage de mes sosas 2026 et 2027 Guillaume ARMANACH et Hélène BICHON. Pierre-François RAYMOND, le parrain de la cloche, ne signait pas trop mal non plus.


C’est peut-être cela qui cloche chez moi.
J’aime beaucoup les baptêmes de cloches, j’en ai rencontré quelques uns dans les villages de l’Yonne et de la Seine-et-Marne. Avec plus ou moins de détails, mais toujours beaucoup de signatures.
J’aimeAimé par 1 personne
Le titre plein d’humour m’a interpellé et j’ai bien ri d’entendre ce son de cloche.
J’aimeAimé par 1 personne
J’en ai aussi rencontré un dans les registres de Bazailles (54) de mémoire. Et j’ai dans ma collection de photo un cliché de 1938 d’une cloche de Toury (28), cloche qui a due être descendue pour des travaux dans le clocher.
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai déjà rencontré des baptêmes de cloches dans les registres paroissiaux mais, c’est la première fois que je rencontre une cloche portant un prénom masculin… La gente féminine va se sentir moins seule 🤣
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, beaucoup d’humour comme d’habitude.
Il me semble avoir entendu dire que des cloches avaient des prénoms masculins.
J’aimeAimé par 1 personne
Très flatté, même si ce n’est que mon prénom, que je sois associé à cette petite cloche. De mon côté, j’en ai répertoriées quelques dizaines dans les archives insolites de Geneanet que j’ai relevé dans les archives du Maine-et-Loire.
Raymond.
J’aimeAimé par 1 personne