Nés un 29 février

En ce jour particulier qui n’arrive que les années bissextiles, j’ai entrepris de chercher dans mon arbre généalogique ceux qui étaient nés un 29 février. Mon logiciel Hérédis permet de les trouver très facilement. Dans l’application, Il suffit de cliquer sur document, puis liste des anniversaires et de proposer la date recherchée. Il est possible d’étendre la recherche aux mariages, décès ou tout autre évènement, de trier les résultats par ordre alphabétique ou chronologique, et enfin d’étudier tout son arbre ou seulement les sosas.

J’ai donc choisi de chercher les naissances dans tout mon arbre, classés chronologiquement. J’ai obtenu une liste de 12 noms étalés entre 1636 et 1888. Il n’y a aucun de mes sosas parmi eux. Tous sont nés en Deux-Sèvres.

Baptême  de René BERNARD	29.2.1636
Baptême de Louise PITAUT	29.2.1644
Baptême de Louis ROY	29.2.1660
Baptême de Pierre CHAUSSERAIE	29.2.1664
Baptême de Marie BILLAUD	29.2.1684
Baptême de Renée VEILLON	29.2.1688
Baptême de Louise SABOURIN	29.2.1692
Baptême de Jeanne GAUFFRETEAU	29.2.1696
Baptême de Pierre PERROCHON	29.2.1720
Baptême de Jacques PUCHAUD	29.2.1784
Naissance de Fridolin Benjamin FROUIN	29.2.1848
Naissance de Delphine THIBAUDEAU	29.2.1888

Pour cinq d’entre eux, Louis ROY né en 1660 à Amailloux, Marie BILLAUD née en 1684 à Terves, Renée VEILLON née en 1688 à Chanteloup, Pierre PERROCHON né en 1720 à Courlay et Jacques PUCHAUD né en 1784 à Voultegon, je n’ai pas d’autre information les concernant. Je suppose que la plupart n’ont malheureusement pas vécu bien longtemps.

Louise SABOURIN née en 1692 à Amailloux ne connaitra pas d’autre 29 février. Elle décède dans la même paroisse le 19 octobre 1693 avant ses 2 ans.

Pierre CHAUSSERAIE né en 1664 au Breuil-Bernard épouse en 1691 à Moncoutant Marie VRIGNAULT à 26 ans. Je ne lui ai pas trouvé d’enfant. Il est témoin au décès de sa mère en 1707 et d’un de ses frères en 1715 puis il disparait de mes radars.

Pour 4 autres, j’ai les vies complètes.
Louise PITAUT née en 1644 à Chanteloup épouse à 23 ans Pierre PERROCHON en 1668 dans la même paroisse. Ils ont au moins 7 enfants, nés à Chanteloup ou au Breuil-Bernard. 3 au moins atteignent l’âge adulte. Elle décède 2 ans après son mari en 1707 à Terves à l’âge de 63 ans

Jeanne GAUFFRETEAU est née en 1696 à Combrand. Elle épouse à 30 ans en 1727 à Voultegon le marchand Pierre LAIDET. Un mariage qui ne dure guère car son mari décède l’année suivante. Elle décède bien jeune en 1733 âgée de 37 ans.

Fridolin FROUIN né en 1848 à Courlay ne se marie pas puisqu’il choisit de devenir prêtre. En 1872, il est vicaire dans le sud des Deux-Sèvres à Mauzé-sur-le-Mignon. Il poursuit son sacerdoce bien loin de son terroir natal puisque je le retrouve pour son décès en 1882 à Mattaincourt dans les Vosges. Il était bien jeune lui aussi, il n’avait que 34 ans.

La vie de Delphine THIBAUDEAU née en 1888 à Chanteloup ne fut pas toujours gaie. Mariée en 1907 à Joseph NUEIL, mère d’une enfant atteinte de nanisme, elle fait partie de la longue liste des veuves de guerre car Joseph meurt en 1915 sur le front à Massiges. J’ai raconté son histoire sur le blog. Après la guerre, elle se remarie en 1921 avec Hubert GUERIN qui lui donne deux enfants. Elle décède en 1949 à Chanteloup.

J’ai gardé pour la fin l’acte le plus ancien, le baptême de l’enfant né à Nueil-sur-Argent en 1636. Suis-je bien sûr de cette date du 29 février ? En effet, j’ai trouvé dans 2 registres différents 2 actes : un en latin, l’autre en français. Ils sont difficilement compatibles. François BERNARD et Françoise GAVIER auraient eu le 13 février 1636 un fille prénommée Renée, puis le 29 février 1636 un fils appelé René, avec les mêmes parrain et marraine. Je ne trouve par la suite aucune trace de garçon prénommé René. Par contre, il existe une Renée BERNARD avérée, fille de François BERNARD et Françoise GAVIER, qui épouse à 29 ans en 1665 Hilaire HAY. Je ne sais rien de la suite de sa vie. La naissance du 29 février 1636 me semble bien douteuse.

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Naître un 29 février est une curiosité pour certains de nos aïeux. Comme les anniversaires n’étaient pas fêtés autrefois, ils n’en ont pas souffert davantage que leurs contemporains. Ceux que j’ai trouvés dans mon arbre forment un résumé des difficultés auxquelles on est confronté quand on essaie de retracer les vies de nos ancêtres. Pour beaucoup, je n’en sais rien, sans doute car la plupart sont morts prématurément. Pour d’autres, je ne connais qu’une partie de leur existence. Pour ceux dont je connais l’intégralité de la vie, elle fut souvent bien courte. Avec le baptême de René BERNARD, cette petite recherche m’a aussi permis de mettre en évidence un problème parfois rencontré, celui de la fiabilité des sources.