Ancêtre apothicaire dans l’arbre de Raymond : Nicolas MARTINEAU (? – entre 1639 et 1647)
Ancêtre apothicaire dans l’arbre de Sylvie : Pierre de VILLIERS
APOTHICAIRE, celui qui prépare & vend les remèdes ordonnés par le Médecin. […]. On conçoit aisément qu’une bonne police a dû veiller à ce que cette branche de la Médecine, qui consiste à composer les remèdes, ne fût confiée qu’à des gens de la capacité & de la probité desquels on s’assurât par des examens, des expériences, des chef-d’œuvres, des visites, & les autres moyens que la prudence humaine peut suggérer.
Encyclopédie de Diderot
Nicolas MARTINEAU, sieur de la Mulotière, (sosa 4606) est le seul apothicaire dans mon arbre généalogique pourtant bien fourni et il a laissé quelques traces de son passage sur terre, à Parthenay et aux alentours. Né à la fin du XVIe siècle ou au début du XVIIe, il est maitre apothicaire dans cette ville et surtout protestant. De lui, je connais son métier, sa religion, un peu de sa famille : sa sœur Jeanne, épouse de Louis PINEAU, sa femme, Marie PINEAU, et leurs 3 filles, Marie, Renée et Catherine (ma sosa 2303). Je ne connais ni ses parents, ni ses lieux et dates de naissance, mariage et décès. En fait, ce que je sais le mieux de sa vie tient dans une journée, quand il fut mêlé à un rififi entre catholiques et protestants à Parthenay dans la nuit de Noël 1618, une histoire que j’ai racontée ici. Les revenus de son métier et son commerce étaient complétés par des fermages qu’il possédait aux alentours de Parthenay. Il avait l’aisance d’un notable d’une petite cité du Poitou, une vie qui aurait sans doute été agréable s’il n’y avait eu les conflits religieux de l’époque.
Peut-être que l’échoppe de Nicolas MARTINEAU à Parthenay ressemblait à celle peinte par Gabriel METSU, peintre hollandais du XVIIe siècle. Comme l’apothicaire du tableau, il avait étudié et il savait forcément lire et écrire pour noter et reconnaitre les différentes plantes et remèdes qu’il conservait. Pareillement, il avait chez lui des mortiers et pilons et autres matériels (poids, balances, bocaux…) pour préparer ses tisanes, infusions, potions mixtures, lavements ou gargarismes. Cela nécessitait connaissances et savoir-faire. Nicolas MARTINEAU aurait-il su réaliser cette décoction pectorale ?
Prenez, des écrevisses de rivière au nombre de huit. De l’orge mondé, des racines de tussilage, d’althéa , de grande consoude de chacunes six drachmes. Des jujubes et des raisins secs mondés de leurs pépins de chacun demi-once. Feuilles de Pulrnonaire de Capillaire , d’Hysope, de scabieuse, de chacune une poignée. De la réglisse ratissée & concassée 3 demi-onces. Que tout cela bouille dans quatre livres ou deux pintes d’eau commune, jusqu’à la consomption du tiers.
[…]
Elle est propre pour adoucir & épaissir les sérosités acres qui descendent du cerveau sur la poitrine ; la dose en est depuis deux onces jusqu’à six.
Pharmacopée universelle (Nicolas LEMERY)
P.S. Sylvie aurait pu prendre la lettre A et commencer ce challenge 2025 avec la vie de Pierre de VILLIERS, apothicaire à Niort


Cette décoction aux écrevisses ne fait pas vraiment envie… Bon challenge à vous deux !
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Bon challenge qui débute avec une belle mise en valeur de cet apothicaire. Chaque article de ce ChallengeAz 2026 va illustrer superbement des métiers qui me parlent.
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Des écrevisses avec toutes ces plantes ! Ces apothicaires devaient passer pour des magiciens ! c’est une recette à proposer pour Halloween !
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« les sérosités acres qui descendent du cerveau sur la poitrine « … BEURK !
Quel démarrage !
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