Cet été, avec Raymond, nous sommes allés visiter la Maison de la Meunerie à Nieul-sur-l’Autise, en Vendée. Ce site a été construit autour du moulin du village et aujourd’hui encore on peut le découvrir en activité.
Cette visite nous a permis de nous remettre en mémoire le fonctionnement d’un moulin. Au travers de l’histoire et de l’activité à Nieul-sur-l’Autise, je vous propose de découvrir l’organisation de beaucoup de moulins à eau en Poitou.
Le moulin de Nieul, propriété des chanoines de l’Abbaye a été construit en 1728. À l’époque, il est au cœur du village, à 2 pas de l’Abbaye toute puissante ici. Pour cela, on a creusé un bief (une dérivation) dans l’Autize. Ainsi, par un système de vannes ou d’écluses, le meunier peut jouer sur le débit de l’eau et le contrôler notamment aux périodes de fortes pluies et de crues. L’eau qui arrive par le bief vient entraîner une roue horizontale plongée dans le courant. Cette roue commande un mécanisme à l’intérieur du moulin. Grâce à lui, 1 meule est activée et va entrer en frottement avec une autre meule appelée « dormante » ou « gisante ».
Le blé, ou toute autre céréale locale, est déposé juste au dessus, dans une trémie, et tombe entre les 2 meules. Chacune des 2 pierres est striée et ces rayonnages permettent au blé écrasé, de descendre dans les creux. L’ensemble est repoussée vers l’extérieur.
La cloche permet d’alerter le meunier quand la trémie est vide, il faut alors vite remettre du blé sinon le fortement des meules à vide risque de produire des étincelles et de déclencher un incendie !
Toujours grâce à la force hydraulique, le blé moulu est récupéré à la sortie des meules, il part ensuite vers un blutoir, un meuble composé de tamis. Ceux-ci sont plus ou moins fins et laissent passer l’un la farine la plus fine, l’autre la plus grossière ; enfin à l’extrémité on récupère le son.
Les diverses farines descendent ensuite dans des sacs.
Le meunier peut alors livrer le paysan ou le boulanger qui lui a apporté son blé. Jusqu’au XIXe siècle, le blutoir n’existait pas dans les moulins, on récupérait sa farine à la sortie des meules et on la tamisait chez soi ; on peut encore trouver ces blutoirs dans les fermes anciennes.
Une visite l’été dernier au moulin de Valmy nous avait montré que le mécanisme était le même. La seule différence vient de l’origine de la force : pour les moulins à vent, ce sont les mouvements des ailes du moulin qui permettent d’actionner les meules.
En savoir plus :
Le site de la maison de la meunerie à Nieul sur l’Autise
Le moulin de Valmy
Faite l’an dernier, cette visite (et celle de l’abbaye) très instructive m’avait aussi passionnée… 🙂
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Nous avons découvert le moulin cet été, nous connaissions déjà l’abbaye, visitée quelques années plus tôt lors des journées du patrimoine !
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Très instructif, merci pour ce bon résumé de votre visite !
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Merci de nous faire partagée cette visite guidée !
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