J’ai longuement parlé sur la maison de ma grand-mère paternelle, la ferme des Touches de Terves. Grâce aux Archives départementales, j’ai pu découvrir son histoire mouvementée, deux fois détruite et reconstruite après la Révolution, ses différents propriétaires et exploitants jusqu’à la guerre 14-18. Et je me dis qu’il faudrait que je continue en racontant l’entre-deux-guerres. Mais comme je ne suis pas toujours très organisé, je préfère me lancer aujourd’hui un autre défi : raconter le domicile où mes grands-parents maternels ont vécu. Il existe toujours aujourd’hui et accueille la bibliothèque et une partie de la mairie de Terves.
Quand je veux me rappeler le passé, je vois une vieille maison en plein bourg, à la fois coquette et rustique, bien tenue, un peu de guingois, avec son petit jardin d’agrément. En face, de l’autre côté du chemin, se trouvait l’étable et le toit à cochon et plus loin la basse-cour. La ferme de mes grands-parents vivait ses derniers jours, aucun de leurs enfants ne devant la reprendre.
Grâce à différentes cartes, il est possible de remonter le temps.
Sur le cadastre actuel, leur domicile correspond à la parcelle 140. Le bâtiment est aujourd’hui réuni avec l’autre moitié situé sur la parcelle voisine 139 pour former la mairie. Nous sommes tout près de l’église du village.

Le cadastre de 1964 est plus proche de mes souvenirs d’enfance. On voit, en face de la parcelle 140, sur la parcelle 169 l’étable et le toit à cochons aujourd’hui disparus. Le presbytère (appelé la cure) – ainsi que ses annexes – accolé à l’église existait encore. Il sera détruit en 1975.

Sur un plan de 1875, les parcelles 139 et 140 n’en forment qu’une seule avec l’ancienne numérotation cadastrale : c’est la parcelle n° 105. Ce qui m’intrigue surtout, c’est la position et la taille de la maison : était-elle plus petite qu’aujourd’hui ou a-t-elle été mal dessinée ? J’ai ce doute car la forme de l’église, édifiée entre 1872 et 1884, ne ressemble ni à l’ancienne détruite, ni à la nouvelle qui se bâtissait. De même, le bâtiment dessiné sur la parcelle 106 n’existait sans doute plus. Faut-il tenir compte de cette carte ? Le cimetière aujourd’hui occupé par la place de l’église était en cours de déplacement.
Un plan plus ancien de 1838 montre qu’il n’y avait alors aucune maison construite sur cette parcelle mais ce qui était appelé une cour. L’ancienne église avait un chœur plus étroit. Le presbytère avait peut-être du charme et le jardin de l’éclat**. Il n’en reste que le porche aujourd’hui.
Sur le cadastre de 1811, on retrouve l’ancienne église et le presbytère attenant ainsi que la parcelle correspondant au domicile de mes grands-parents numérotée 105. Entre l’église et ce terrain se trouve sur la parcelle 106 un bâtiment disparu ou en ruine avant 1838.

Les différents documents que j’ai pu consulter durant mes recherches aux AD m’indiquent que la cour, cette parcelle 105, était souvent dénommée comme un « pailler » qui allait avec la parcelle 106, quant à elle appelée « métairie de la Cure ». Pour raconter la maison de mes grands-parents, je me dois donc d’évoquer cette métairie, du moins le peu que j’en sais avant la Révolution, puis expliquer pourquoi elle a disparu, quand et par qui a été bâtie la maison située sur la parcelle 105, quels en ont été les propriétaires et occupants successifs jusqu’à ce qu’elle devienne la mairie de Terves.
Cela devrait m’occuper pendant quelques épisodes !
*Merci à Ernest Pérochon, auteur de La parcelle 32
**Merci à Maurice Leblanc
Et surtout merci aux Amis du patrimoine de Terves pour leurs pages consacrées au bourg de la commune.
Comme toujours passionnant
Merci à cette occasion aux passionnés de Terves qui m’ont permis de savoir que mon ancetre Pierre Fouchereau laboureur et son épouse Marié Lucet partis de Chiché en avril 1793, après avoir étés réfugiés à Nueil les Aubiers , arrivèrent en 1795 à la Menardiere de Terves où fut inhumée une de leurs filles juste née ; ils avaient enterré sa sœur aînée à Nueil
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