N comme Notaire

Ancêtres notaires dans l’arbre de Raymond : François AUDITEAU, Mathurin BESSON (1609-1692), Charles CAM, Guy COULON, Pierre JARRIAULT, Jean JOLY, Paul NORMAND, Jean ROCHAIS.
Ancêtres notaires dans l’arbre de Sylvie : Pierre BOURSEAU, Simon ROBERT, Philippe Le BRETHON

NOTAIRE : en latin notarius, libello, tabellarius, tabellio, amanuensis, actuarius, scriba, &c. est un officier dépositaire de la foi publique, qui garde les notes & minutes des actes que les parties passent devant lui. Notaire royal, est celui qui tient ses provisions du roi, à la différence des notaires des seigneurs ou subalternes, qui tiennent leur commission du seigneur de la justice où ils sont reçus.
Encyclopédie de DIDEROT

Pourquoi avoir choisi mon sosa 1412 Mathurin BESSON (1609-1692) comme notaire à mettre en avant ? Sans doute parce que c’est lui qui a la plus jolie signature avec ce M et ce B majuscules formant une seule ligne ondulée, ces deux S qui s’embrassent et cette magnifique ruche finale. Qui dit mieux parmi mes notaires ? L’autre raison de ce choix, c’est qu’il est le seul à avoir laissé une trace de son métier qui soit conservée par des Archives départementales. Il ne reste plus aucun acte rédigé par ses collègues (et mes ancêtres) François AUDITEAU, Charles CAM, Guy COULON, Pierre JARRIAULT, Jean JOLY, Paul NORMAND et Jean ROCHAIS. Alors que, pour Mathurin BESSON, il existe un acte, un seul certes, mais c’est mieux que rien : un acquet daté du 1^er octobre 1665 et que je déchiffre à peine mais il ne concerne aucun de mes ancêtres. La carrière de mon aïeul a pourtant dû être longue puisqu’il est décédé à environ 83 ans mais voilà, beaucoup de registres notariaux ont disparu dans le nord des Deux-Sèvres.

Que dire de sa vie sinon le peu que j’en sais. Né vers 1609, je ne connais pas ses parents. Il a épousé Suzanne SIMONNEAU avant 1635 qui lui a donné au moins 5 enfants. Notaire de la ville et baronnie d’Argenton-Château, il résidait à Voultegon. Un de ses fils, René, prendra sa suite mais décèdera « subitement » avant lui. Sa femme meurt en 1676 et lui en 1692. Quant à sa vie professionnelle, elle fut celle définie par l’Encyclopédie : garder les notes & minutes des actes que les parties passent devant lui. Il avait de quoi faire entre les actes liés à la vie de famille (contrat de mariage, tutelle, déclaration de grossesse, testaments, successions, inventaires…) et ceux liés à la vie économique (bail, cheptel, vente, apprentissage…). De plus, il fallait les remplir en 2 exemplaires (la minute et la grosse). Mathurin BESSON comme tous ses collègues ne risquait pas de s’ennuyer.

Et pourquoi avoir choisi le tableau de GREUZE pour illustrer son métier ? Peut-être parce que DIDEROT, fil rouge de ce challenge, adorait ce tableau pour sa valeur morale : l’attitude de la fiancée et des autres personnages expriment des vertus (amour filial, respect…) opposées au vice. Le notaire, de dos à droite, vêtu de noir, n’exprime pas grand chose, il reste dans son rôle de témoin, de prendre note. L’autre raison du choix de cette œuvre, c’est qu’elle illustre mon acte notarié préféré (et des généalogistes), le contrat de mariage avec la dot donnée par le vieux père à son futur gendre en présence de sa propre famille. Tout au long de sa carrière, Mathurin BESSON a sûrement dû en rédiger qui concernaient mon ascendance. Quel dommage qu’ils aient tous disparu !

P.S. Il a déjà été question d’un autre de mes ancêtres notaires, Charles CAM, dans Une signature… une découverte et Sylvie a feuilletonné sur son aïeul notaire Simon ROBERT (Comment j’ai rencontré Simon ROBERT / Le journal de Simon ROBERT / Au temps de Simon ROBERT)